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LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
REMOUS
Les pots catalytiques polluent les eaux de toute la planète…
par Marc Laimé, 4 mai 2009

C’est la fable de l’arroseur arrosé, qui va combler d’aise les tenants radicaux de la décroissance, contempteurs du « développement durable » (des profits), et du green-washing comme nouvelle idéologie des sciences de l’ingénieur. Dans le courant des années 70 les premières alertes aux pluies acides, qui décimaient nos belles forêts, ont conduit à supprimer le plomb dans l’essence. Et vive « l’essence sans plomb », au plus grand profit du cartel pétrolier. Ensuite vinrent les « pots catalytiques », merveille des merveilles, qui allaient sauver l’environnement, et surtout le chiffre d’affaires des fabricants de bagnoles, désormais très soucieux de l’avenir de la planète. Patatras, encore raté, si l’on en croit une étude américaine de l’Université de Dartmouth, tout juste publiée par Nature, selon laquelle l’osmium, métal rare utilisé notamment dans les pots catalytiques et les piles à combustible, a été retrouvé à l’état de traces dans de nombreuses eaux sur toute la planète.

Une équipe de chercheurs, dirigée par M. Mukul Sharma de l’université de Dartmouth, a en effet détecté des traces d’osmium dans tous les échantillons d’eaux de pluie et de neige qu’ils ont analysés, en Amérique du Nord, en Europe, en Asie et en Antarctique, et dans les eaux de surface et profondes de tous les océans du globe.

Les quantités variaient entre 0.25 et 23 femtogrammes (10-15 gramme) par gramme d’eau.

(Bon, ça fait 23 grammes dans un milliard de tonnes d’eau, comme le précisait un lecteur attentif du JDLE, à qui nous empruntons cette nouvelle époustouflante).

La source principale de cette pollution serait le raffinage du platine, qui relargue de l’osmium dans l’atmosphère, agrémenté de force rejets de dioxyde de soufre.

Mais le métal peut aussi être émis directement par les pots catalytiques qui en contiennent.

D’autres études suggèrent que ce métal peut se dissoudre dans l’eau, et être absorbé par les plantes et les animaux, mais se veulent rassurantes, arguant que de si faibles quantités de métal n’affecteraient pas les espèces biologiques, et n’auraient aucun effet sur la santé.

Reste que cette pollution va inévitablement augmenter. On produit déjà plus de 200 000 kilos de platine chaque année, dont 95% viennent d’Afrique du Sud et de Russie, dont les standards environnementaux sont encore… très perfectibles.

Et comme utilise de plus en plus d’osmium pour la fabrication de produits high-tech…

Haro sur les salopards aux écrans plat et à Blackberrys !

(On y va gaiement, on n’a même pas de téléphone portable, c’est vous dire…)

Et puis avec un peu de chance les bagnoles à pile à combustible de Bolloré et Dassault, niet !

Les illuminés de la « Deep écology » vont finir par avoir raison. Va falloir revenir à la bougie ! (Ce sont les camarades autarciques qui vont être contents…)

L’éditorial de Nature

Le résumé de l’étude mis en ligne le 24 avril 2009 : « Anthropogenic osmium in rain and snow reveals global-scale atmospheric contamination » Chen C. et al., PNAS.

Le communiqué de l’Université de Dartmouth

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La mémoire et la mer

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