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NE PAS CLIQUER
LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
REMOUS
Appel à projet (élargi) pour (bien) réutiliser 500 000 euros d’excédent budgétaire du 6ème Forum mondial de l’eau…
par Marc Laimé, 4 octobre 2012

Violemment critiqué, le dernier Forum mondial de l’eau organisé à Marseille en mars 2012, très largement financé sur fonds publics pour assurer la promotion de Veolia et Suez, aurait finalement… dégagé un « surplus de budget », que nos gentils organisateurs proposent aujourd’hui aux « gentilles » ONGs de « l’Effet Papillon », leurs amies (ONG) raisonnables, convaincues que le bonheur de l’humanité souffrante est parfaitement compatible avec l’augmentation (infinie) des bénéfices de Veolia et Suez, de… se le partager en douce ! (le "surplus"...). D’où notre appel pressant à toutes les associations et collectifs ami(e)s, afin qu’ils répondent en masse avant le 15 octobre prochain à un si généreux appel d’offres, ce qui permettrait, peut-être, à notre bon argent (public), d’être enfin utilisé à bon escient…

Le message (à diffusion restreinte), de nos amis du World Water Forum et de l’Effet Papillon, en date du 4 octobre 2012 :

« Le CA du Comité International du 6e Forum Mondial de l’eau (CIF) a validé un mécanisme qui permet de financer des projets permettant d’améliorer l’accès à l’eau et l’assainissement. Les fonds proviennent des reliquats du budget général du forum après liquidation du CIF.

Une Task Force composée des anciens membres du CA du CIF ont la responsabilité de présenter et d’analyser les projets qui seront soumis par les différentes parties prenantes. Chaque membre de cette task force peut présenter 5-6 projets maximum, dont 1-2 pourraient être sélectionnés.

En tant que membre de l’Effet Papillon, nous vous informons de cette opportunité et vous pouvez candidater si vous le souhaitez. Veuillez noter que peu de projets seront sélectionnés et que le budget général est entre 300-500 000 euros. Chaque projet peut demander entre 10-100 000 euros. »

Les projets doivent être envoyés à :

Mrs. Nguyen-Khoa (s.nguyen-khoa @worldwatercouncil.org)

avant le 15 octobre 2012

et veuillez mettre Laurent Chabert d’Hieres (laurent.chabert@eau-vive.org) en copie.

(Voir Laurent Chabert d’Hières, "senior apologist" de Suez...)

Le confidentiel "Appel à projet" pour se partager le "surplus" (entre amis)

QUESTIONS :

 Avant de rejoindre "l’Effet Papillon" du Forum Mondial de l’Eau, les ONGs de la Coalition Eau pilotées par Eau Vive ont déjà reçu 520 000 Euros publics (Ministères, AFD) sur 3 ans pour mener un "plaidoyer sur l’accès à l’eau au Sud". Il est passé où ce plaidoyer ? Qui l’a vu ?

 Le « prêt » de 2 millions d’euros, royalement accordé par l’Agence de l’eau Seine Normandie au 6ème "World Water Forum" organisé à Marseille en mars 2012 a-t-il été remboursé ?

 Est-il légal que la « Task Force des anciens membres du CA du CIF » - que l’on se gardera de confondre avec un syndic de faillite ou un mandataire désigné par le Tribunal de Commerce -, disposent ainsi, à discrétion, ou plutôt à destination d’ONG « amies » de 500 000 euros d’argent public ?

 Que vont penser de tout cela les membres de la Cour des Comptes et de plusieurs Inspections ministérielles, qui s’apprêtent à passer au tamis les financements (croisés) qui sont l’alpha et l’omega du merveilleux petit monde de l’eau français ?

A suivre…

Lire aussi :

Le Rapport (accablant) de la Cour des comptes de l’UE sur l’APD Eau dans les pays subsahariens.

impression

commentaires

1 Sur le rapport de la Cour des Comptes de l’UE :

Ce rapport du 13/09 est surtout édifiant sur la piètre qualité du travail des eurocrates de Bruxelles comme de Luxembourg.

La Cour des comptes constitue un échantillon de 22 projets représentant 219 millions d’euros de subventions sur un peu plus de 1 milliards dépensés de 2001 à 2010 dans le domaine eau, assainissement et hygiène en Afrique subsaharienne. Quels ont été ses critères de sélection, sa méthodologie ? On n’en sait rien !

La Commission fait ordinairement transiter les financements par diverses entités chargées de mettre en œuvre les projets qu’elles ont conçus : agences gouvernementales, organisations internationales, ONG de plusieurs types. Or, rien de la capacité que s’est donnée la Commission à suivre efficacement, avec des indicateurs pertinents, la réalisation des projets en fonction de qui les réalisait. Rien sur le processus d’instruction et les choix, rien sur les conditionnalités financières de conformité à chaque étape.

Au bout du compte, on n’apprend rien de nouveau sur ces types d’actions : l’eau, l’assainissement et l’hygiène doivent être gérés en tant que bien commun par les usagers, l’eau ne paie pas l’eau, malgré les dogmes de l’UE, etc., sinon ça marche mal et ce n’est pas « durable ».

Les JMP (OMS, UNICEF) produisent un rapport mesurant tous les 2 ans la distance avec les objectifs dits « du Millénaire ».

Celui de 2012 est sorti en anglais quelques jours avant le FME et le FAME de Marseille.

On avait donc appris en mars que l’ONU voulait convaincre que la cible 7C eau avait été atteinte en 2010. Il ne resterait plus que (sic) 783 millions d’humains ne « bénéficiant pas de l’accès à un point d’eau amélioré ». Pour l’assainissement, il restait du chemin à faire (mais le pourcentage de gens qui ne bénéficiaient pas d’un assainissement de base en 1990 avait été revu subrepticement à la baisse, ce qui rendait l’objectif de sa division par 2 en 2015 plus facile).

Dans le corps de ce document, après l’effet d’annonce, on expliquait pourtant toutes les différences entre la consommation habituelle d’eau potable et « l’accès à un point d’eau amélioré ». C’est ce qu’ils appellent le « recours à un indicateur supplétif et indirect ». On expliquait aussi comment ces données étaient fabriquées et retravaillées sans permanence des méthodes et explication des écarts, soi-disant en se référant de moins en moins à des statistiques nationales, dont on sait qu’elles sont peu fiables, mais qu’elles restaient incomplètes et grossières.

Pourtant la cible 7C est assez claire : « Réduire de moitié, d’ici à 2015, le pourcentage de la population qui n’a pas d’accès de façon durable à un approvisionnement en eau potable ».

Dans ces conditions de manipulation sémantique et statistique, en Afrique subsaharienne le nombre de personnes n’ayant pas accès à ce type de point d’eau reste officiellement élevé et évalué à 39%.

Bernard Mounier

poste par Marc Laimé - 2012-10-7@17:04 - repondre message
2 Sur le rapport de la Cour des Comptes de l’UE :

Quelque soit la faiblesse de la méthodologie employée par la cour des comptes de l’UE, il n’en reste pas moins que cette dernière soulève un problème bien réel : La mauvaise utilisation de l’argent de l’aide au développement. La plupart des projets d’aide au développement en Afrique se font sans consulter les populations concernées et la majeure partie de l’argent sert à arroser les pouvoirs en place et à faire "travailler" les ong et entreprises européennes. Le copain qui m’a conseillé la lecture de ce rapport et qui travaille régulièrement pour des projets d’irrigation agricole en Afrique parle même d’une "désorganisation institutionnelle induite par le système d’aide". Si tu ne l’as pas déjà fait, regarde les projets que soutient l’AFD tous les ans.

Tu ne pourras pas réclamer plus d’argent aux pays de l’UE pour l’accès à l’eau et l’assainissement en Afrique en ignorant le problème posé par sa mauvaise utilisation, surtout quand ces pays européens sont tous en récession et pris à la gorge par la dette et le pacte de stabilité. Et je ne crois pas que la généralisation de la loi Oudin-Santini à l’ensemble des pays de l’UE proposée dans le blue print améliore les choses, au contraire.

Thierry Uso

poste par Marc Laimé - 2012-10-9@07:40 - repondre message
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