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LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
REMOUS
Guerre de l’eau en Bretagne (8) : nouvelles tensions entre agriculteurs et défenseurs de l’environnement
par Marc Laimé, 7 août 2007

Lors d’une visite dans une exploitation agricole dédiée au porc et au lait, le ministre de l’Agriculture, M. Michel Barnier, tentait le 20 juillet dernier de convaincre les agriculteurs bretons de la nécessité impérieuse de se mettre en conformité avant la fin du mois de septembre 2007 avec la directive européenne sur la qualité des eaux, sous peine d’une forte amende.
Dans le même temps agriculteurs et écologistes s’affrontent à nouveau autour d’un gigantesque projet de transfert de lisier de la région de Vitré vers celle de Rennes…

La Commission a donné à la France jusqu’à la fin septembre 2007 pour se mettre en conformité avec la directive européenne de 1975 qui limite à 50 mg/l le taux de nitrate dans l’eau, sous peine de transmettre le dossier à la Cour de justice européenne.

Neuf bassins versants bretons ne sont toujours pas en conformité avec cette directive.


M. Barnier soulignait que "le fil de la discussion avec Bruxelles était très ténu" et qu’il se devait de rétablir une "double confiance" : avec la Commission et avec les agriculteurs sur le terrain.


La soixantaine d’agriculteurs présents sur l’exploitation lors de la visite du ministre lui faisaient part d’"un gros malaise" face à cette pression européenne.


Bruxelles a saisi le 27 juin dernier la Cour de justice européenne pour lui demander d’infliger à la France une lourde amende en raison de la pollution par les nitrates de sources d’eau potable en Bretagne. La Commission européenne a recommandé une amende de plus de 28 millions d’euros, assortie d’astreintes journalières de 117 882 euros.


Le contentieux remonte à 1992, quand l’association écologiste Eau et Rivières de Bretagne avait dénoncé dans une lettre à la Commission européenne la violation d’une directive de 1975, en raison de nombreux captages d’eau superficielle destinés à l’eau potable.

Affrontements autour d’un projet de transfert de 36000 tonnes de lisier

Mais depuis peu éleveurs de porcs et défenseurs de l’environnement s’affrontent à nouveau au sujet d’un vaste projet de transfert de fortes quantités de déjections animales (lisier) dans l’est de la Bretagne, région très sensibilisée aux problèmes de pollution des eaux.


Contenant de l’azote, baptisée plus communément nitrate, le lisier est utile jusqu’à une certaine dose pour la terre qu’il permet de fertiliser en réduisant les apports extérieurs d’engrais. Mais, à trop forte dose, il entraîne une pollution des eaux et des rivières, à l’origine en particulier du phénomène des algues vertes en été sur certaines côtes.


L’idée du Groupement d’intérêt économique (GIE) Terre Eau, regroupant 107 élevages, est de transférer 36 000 tonnes de lisier, de cantons en surcharge d’azote vers d’autres, où la teneur des sols est inférieure à la limite prescrite de 140 unités d’azote à l’hectare.


Le transfert s’effectuerait de la région de Vitré (Ille-et-Vilaine) vers celle de Rennes et concernerait une surface de 4266 hectares, répartie sur plusieurs communes de l’agglomération rennaise.

Mais le projet rencontre une forte opposition des riverains, des associations de protection de l’environnement, comme de certains élus.


Pour ceux-ci, ce projet de rééquilibrage risque d’être un remède pire que la pollution qu’il entend réduire. Pour M. Jean-Claude Haigron, maire de Vern-sur-Seiche et représentant des élus de 28 communes hostiles au projet, "c’est une aberration d’exporter par semi-remorques entiers ce lisier, ce qui amènera de nouvelles exploitations à leur niveau maximum de pollution".


"Ce qui est épandu est tout à fait équilibré pour les cultures. Nous suivons des règles d’épandage strictes, en utilisant les dernières technologies. Le projet sera accompagné par la Chambre d’agriculture et tout sera très suivi au point de vue administratif", répond le président de la Chambre d’agriculture d’Ille-et-Vilaine et membre du GIE, M. Joseph Ménard. 


Fin janvier 2007, une commission d’enquête publique avait reconnu les inconvénients et les risques de pollution présentés par ce projet et rendu un avis défavorable.


En dépit de ces réserves, le Coderst (Conseil départemental de l’environnement, des risques sanitaires et technologiques), appelé à se prononcer à son tour, en préparation de l’avis préfectoral, s’est déclaré favorable au projet du GIE, le 22 mai dernier.


En attendant la décision du préfet deux visions différentes de l’agriculture s’affrontent donc.


"Les écologistes veulent que la production agricole baisse en Bretagne. Mais la conséquence sera la baisse de l’emploi et l’importation de poulets de Thaïlande ou du Brésil, des pays qui ont peu de respect pour l’environnement, le social et la qualité", estime M. Joseph Ménard.


Quant au maire de Vern-sur-Seiche, il aimerait que l’Etat "aide les agriculteurs à trouver des solution d’avenir, comme les stations de traitement collectifs, plutôt que de payer des pénalités à l’Union européenne", en raison de la pollution par les nitrates de sources d’eau potable en Bretagne.


Début juillet, M. Jean-Claude Haigron a écrit au ministre de l’Ecologie, M. Jean-Louis Borloo, pour lui demander de recevoir les élus des 28 communes opposées au projet.

Le dossier de l’eau en Bretagne :

Le site d’Ouest-France

Le blog de Ouest-France

Le site de l’association S-Eau-S

Alerte rouge sur le porc en Bretagne

Le principe « pollué-payeur » : une caricature en Loire-Bretagne

La gestion de l’eau à la française ? Un modèle déséquilibré et non durable !

Captages d’eau non-conformes : les mesures décidées par la France

22 mars : Une journée mondiale de l’eau agitée en Bretagne

Rien, ni personne, ne nous empêchera d’organiser des assemblées générales, des réunions d’information et des manifestations !

Le site d’Eau et rivières de Bretagne

Les faits marquant de 2006

Sur le conflit en cours,les communiqués de presse de 2007

Les eaux glacées du calcul égoïste

Nouvelle guerre de l’eau en Bretagne

Guerre de l’eau en Bretagne (2) : duplicités électorales françaises et risques de sanctions communautaires

Guerre de l’eau en Bretagne (3) : les écologistes manifestent le 22 mars, journée mondiale de l’eau

Guerre de l’eau en Bretagne (4) : l’heure de vérité approche

Guerre de l’eau en Bretagne (5) : le lobby agricole déraille

Guerre de l’eau en Bretagne (6) : l’insurrection des consciences

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commentaires

1 Pollution de l’eau en Bretagne (7) : nouvelles tensions entre agriculteurs et défenseurs de l’environnement

Bonjour ,

« "Ce qui est épandu est tout à fait équilibré pour les cultures. Nous suivons des règles d’épandage strictes, en utilisant les dernières technologies. Le projet sera accompagné par la Chambre d’agriculture et tout sera très suivi au point de vue administratif", répond le président de la Chambre d’agriculture d’Ille-et-Vilaine et membre du GIE, M. Joseph Ménard. 
 »

j’ai comme qui dirait l’impression que ce monsieur n’a rien compris au problème de fond .. !!!

>> le lizier est "tout à fait équilibré" .. ????

>> "dernières technologies d’épandages" .. ????

Aïe Aïe Aïe ..... pauvre France !!

Quand vont-il enfin se décider à se mettre au compostage ???

PS : une question en passant : > le "délit d’inconscience" .. , ça existe ou pas .. ???

cordialement
"L’écoleau"

poste par "L’écoleau" - 2007-08-7@10:05 - repondre message
2 Pollution de l’eau en Bretagne (7) : nouvelles tensions entre agriculteurs et défenseurs de l’environnement

Sembleriez vous mieux placé, M. l’écoleau, que le président de la chambre d’agriculture pour traiter cette question "de fond" ?

Bon sang, mais c’est bien sûr, le compostage (écrit en gras ça en jette !). Il fallait y penser plus tôt...

Malheureusement, il ne suffit pas de balancer un mot pour résoudre un problème "de fond".

Le compostage est consommateur d’énergie, nécessite de la même façon le transport d’effluents, et ne résoud en rien la question du phosphore qui est un élément stable. Dès lors, les besoins des surfaces d’épandage restent les mêmes. Je vous rappelle à toute fin utile que le GIE TERRE EAU avait initialement proposé un projet de co-compostage par déchets verts, lequel projet n’a pu voir le jour pour deux raisons : difficulté de trouver un site pour créer une station de compostage et surtout non obtention du marché des déchets verts de la ville de Vitré.

Par ailleurs, je trouve que mettre en doute et ironiser sur la sincérité d’un groupe d’agriculteurs qui propose une solution courageuse et inovante procède non pas du "délit d’inconscience" mais du pur procès d’intention.

PS : le lisier est équilibré dans le sens où ses composants NPK correspondent aux besoins des plantes suivant des proportions équivalentes.

poste par Luccio - 2007-08-8@19:47 - repondre message
3 Pollution de l’eau en Bretagne (7) : nouvelles tensions entre agriculteurs et défenseurs de l’environnement

Bonjour ,

« Je vous rappelle à toute fin utile que le GIE TERRE EAU avait initialement proposé un projet de co-compostage par déchets verts, lequel projet n’a pu voir le jour pour deux raisons : difficulté de trouver un site pour créer une station de compostage et surtout non obtention du marché des déchets verts de la ville de Vitré. »

ah oui .... , et c’est parceque sur un projet donné , on n’a pas été foutu de trouver un site et "d’obtenir un marché" de déchets verts que ça signifie que le compostage (sur déchets verts , qui représentent un gaspillage monstre , et dont les élagueurs payent pour les envoyer brûler ou mettre en décharge !!!! ) ne serait qu’une idiotie ... ???

le compostage est un moyen de valoriser des "déchets" (verts et lisier) tout en diminuant considérablement les impacts négatifs de l’épandage du lisier ....

il y a des contraintes .. ?? .. , certes .. , mais ça reste néanmoins faisable .. là où l’on peut .. là où l’on veut surtout !! ..

« PS : le lisier est équilibré dans le sens où ses composants NPK correspondent aux besoins des plantes suivant des proportions équivalentes. »

> "aux besoins des plantes .." .. ???

ah oui ... ben moi je pense plutôt aux dégats sur la qualité de la terre , sur l’environnement et plus particulièrement sur l’eau ....

mais bon .. chacun sa manière de voir les choses ...

cordialement
"L’écoleau"

poste par "L’écoleau" - 2007-08-9@20:36 - repondre message
4 Pollution de l’eau en Bretagne (7) : nouvelles tensions entre agriculteurs et défenseurs de l’environnement

Deux petites idées en préalable : 1°) le lisier n’est pas un déchet terminal, mais au contraire une ressource organique qui apporte aux plantes (définition = "tout végétal vivant fixé en terre et dont la partie supérieure s’épanouit dans l’air ou dans l’eau douce. " (c) Larousse - ou cultures si cela vous parle davantage) les éléments nutritifs nécessaires à leur croissance. En somme, le sol est le meilleur filtre ou support pour recycler la matière organique produite par les animaux d’élevage. Je ne dis pas que le compostage, dans l’absolu est une idiotie, mais en l’occurence il ne constitue pas la solution privilégiée adaptée au contexte du GIE TERRE EAU, car il existe en Ille et Vilaine de vastes surfaces libres d’épandage, aujourd’hui fertilisées par des engrais de synthèse (ammonitrate = produit coûteux issu de la pétrochimie). Le compostage présente l’inconvénient de détruire une partie des éléments azotés (tout en rejetant des GES et en consommant de l’énergie), cette phase de transformation est donc superfétatoire à mes yeux. Rappelons que l’azote contenu dans le lisier brut vient remplacer gratuitement une partie des engrais chmiques. S’il faut composter simplement pour se donner bonne conscience, je dis non !

2°) le lisier n’est pas polluant pour les sols ni pour l’eau pourvu qu’il soit utilisé convenablement (dosages appropriés et période optimale). Gageons que vu l’ampleur du projet, toutes les garanties sont apportées en matières agronomique et environnementale. D’ailleurs la pression azotée et nettement inférieure à la plupart des plan d’épandage agricoles rencontrés dans le secteur. La pression en phosphore est infiniment plus faible que celles que l’on observe dans les plan d’épandage de STEP.

Je me refuse toujours dans quelque domaine que ce soit, de me prononcer sur un projet d’aménagement avant même de m’être débarrassé de toute idée préconçue, y compris celles des écoleaugistes avertis. Si l’on procède à un examen critique du projet du GIE TERRE EAU, on s’aperçoit que la solution proposée présente le meilleure ratio coût / performance environnementale. Ce qu’ont bien compris les porteurs du projet et surtout M. le Préfet.

La majorité des agriculteurs ne sont pas moins protecteurs de l’environnement que vous et moi. Ils ont tout intérêt, d’abord pour leur image, mais aussi pour préserver leur matière première (l’eau, le sol, la vie animale) à agir en responsables recherchant un équilibre entre productivité (sans en avoir honte) et le respect de l’environnemnent. De plus, la protection de la nature, ils la pratiquent chaque jour, pas dans ses concepts théoriques, mais à travers des actes : qui cure les ruisseaux ? qui élague les haies ? qui participe à NATURA 2000 ?

Pour conclure, je trouve limite insultant de qualifier les porteurs du projet de "pas foutu de ...". Conduire un projet, cela ne consiste pas se gargariser de bonnes intentions, c’est le résultat d’un compromis acceptable. En l’espèce, lorsque une poignée d’agriculteur se trouve face à VEOLIA, expliquez-moi comment vous faites le poids ? Lorsque vous préselectionnez 3 sites potentiels et qu’une levée de bouclier se produit avant que vous ayez bougé le petit doigt, apprenez-moi comment vous faites pour convaincre les riverains d’avoir 35000 m3 d’effluents à leur porte (l’habitat breton est mité et il n’y a pas de site purement isolé).

Ami débatteur, je vous dis à bientôt.

poste par LUCCIO - 2007-08-10@10:34 - repondre message
5 Pollution de l’eau en Bretagne (7) : nouvelles tensions entre agriculteurs et défenseurs de l’environnement

Bonjour ,

mon dieu mon dieu ....

comme je disais ... chacun sa manière de voir les choses .... !!

ciao bonsoir .....

"L’écoleau"

poste par "L’écoleau" - 2007-08-10@21:47 - repondre message
6 Pollution de l’eau en Bretagne (7) : nouvelles tensions entre agriculteurs et défenseurs de l’environnement

merci enfin quelqu’un d intelligeant de toute façon la plus part qui parle de se sujet ni connaisse rien et en plus il se permette de critiquer.

poste par fred - 2007-11-4@18:18 - repondre message
7 Pollution de l’eau en Bretagne (7) : nouvelles tensions entre agriculteurs et défenseurs de l’environnement

réferez vous aux lundis de la santé à Brest , et à la pollution visuelle ; ce qui n’est pas dit, c’est que si on étale en effet du lisier, et donc une matière organique, on n’utilise pas d’engrais chimiques (lobbies industriels inattaquables même par les intégristes écolo ; pourquoi ? ) ; il est certainement plus logique d’utiliser une matière existante, issue d’une production qui biensûr stocke des millions de cochons dans des hangars (zut c’était des grandes surfaces !!!) , au lieu de faire fonctionner des usines avec les dangers que l’on connaît (azf....) Dites les choses telles qu’elles sont et non pas tel que cela vous arrange ... Une agricultrice fière de son métier et dégoûtée par vos comportements intégristes ! Nous pouvons une seule vraie question et là aucune réponse concrète : comment nourrir la planète SVP ?

poste par X - 2007-08-14@12:33 - repondre message
8 Pollution de l’eau en Bretagne (7) : nouvelles tensions entre agriculteurs et défenseurs de l’environnement

"Nous pouvons une seule vraie question et là aucune réponse concrète : comment nourrir la planète SVP ?"

Les productions européennes et américaines ne nourrissent malheureusement pas les populations qui en auraient le plus besoin dans le monde (on meure toujours de faim un peu partout, alors qu’effectivement on est capable de produire assez pour tous).

Au contraire jusqu’à présent elles déstabilisent les productions vivrières locales par un différentiel de coût largement en leur faveur du fait des aides à l’export ou de différentiel de productivités que les "pays émergents" ne peuvent combler à court terme. Pour caricaturer à l’extrême le modèle agricole occidental (mais pas que lui) oblige les populations des "pays émergents" à (é)migrer pour trouver les moyens de subsistances qu’elles ne trouvent plus dans leurs campagnes.

Sur le reste de votre message tout à fait d’accord : ici on n’avancera à rien si on reste chacun sur des discours bornés (FNSEA hyper productiviste et lobbyiste actif contre écolos approximatifs et simplement contestataires).

Reste que quand on aura étalé du lisier, y compris composté, partout, jusque sur Mars, on fera quoi de l’excédent ??? C’est plus la logique globale qu’on peut contester que le projet précis du GIE Terre Eau.

Ne pourrait-on pas imaginer de combiner les deux logiques : pour le court terme des projets type GIE Terre Eau pour "écouler" les excédents de lisier avec en parallèle à plus long terme un contingentement de la production ?
Malheureusement les perspectives agricoles européennes sur des sujets voisins (fin des quotas laitiers par exemple donc course aux exploitations les plus grosses car les plus rentables) laissent penser que la deuxième partie de la proposition n’est pas sérieusement examinée par les décideurs.

poste par Stormovik - 2007-08-14@21:20 - repondre message
9 Pollution de l’eau en Bretagne (7) : nouvelles tensions entre agriculteurs et défenseurs de l’environnement

Bonjour,

Sur le plan agricole, l’année 2008 va certainement être un tournant, puisque les premières pénuries alimentaires (du moins, hausses de prix par rareté de l’offre) vont se faire sentir dans nos contrées. Les australiens, les ukrainiens manquent cruellement de céréales avec une récolte 2007 calamiteuse. L’UE s’inquiète de la rareté de la pomme de terre et du lait dans notre continent... Sur le plan mondial, dans ces conditions, on peut n’être que plus inquiet quant aux exportations dans les pays pauvres, d’autant que la Chine devient un débouché de plus en plus intéressant pour l’Europe.

Sur la logique globale que vous évoquez, l’Etat a bien compris depuis 10 ans que la région Bretagne ne peut plus supporter davantage d’activité d’élevage. C’est pour cela que les Zones d’Excédent Structurel (ZES) ont été créées, avec pour objectif de résorber les effluents d’élevage. C’est dans cet esprit que le GIE TERRE EAU propose de transporter du lisie de Vitré (région très intensive) vers des secteurs moins chargés (région sud du département) où des agriculteurs s’engagent à utiliser ces effluents en remplacement d’engrais chimiques. Il faut rappeler que le lisier produit par le GIE TERRE EAU concerne des productions déjà existantes et confrontées à l’obligation de résorption citée plus haut. Je pense donc pas que cette logique parte d’une mauvaise intention. C’est effectivement le meilleur compromis pour maintenir une activité agricole tout en résolvant une question environnementale.

Enfin, il faut savoir qu’en Bretagne, la production est totalement contingentée sur presque tout le territoire, nous sommes d’ailleurs dans une tendance à la diminution de la production : la production avicole a perdu 100 000 m² de poulaillers, la production porcine chute de 2% par an. L’Etat propose en ce moment des aides pour la réduction volontaire de cheptel à hauteur de 15 € par unité d’azote supprimée.

Sur l’idée des discours bornés : également d’accord. Mais l’ambiance du moment fait que les discours faciles de soit-disant de protecteurs de l’environnement ont parfois une audience surdosée. Exemple : dès qu’on parle de "porc sur lisier", il y a une opposition de la population (ce qui est une réaction bien compréhensible, les enquêtes publiques ne sont pas non plus prévues pour ceux qui veulent faire pousser des roses !) que le lobby associatif s’empresse bien vite de récupérer, donnant ainsi du corps à leur message. Il faut là aussi reconnaître que le lobby agricole a de nombreuses fois pêché par son déficit de pédagogie à l’égard du citoyen.

cordialement

poste par LUCCIO - 2007-08-15@07:11 - repondre message
10 Pollution de l’eau en Bretagne (7) : nouvelles tensions entre agriculteurs et défenseurs de l’environnement

Bien sur pourquoi ne pas le composter !
Les pionners du projets ont même eut l’idée "saugrenue" pour la plupart, de le méthaniser, pour répondre aux besoins d’une coopérative agricole qui déshydrate des fourrages vert (luzerne, et Graminées légumineuse), à raison d’une installation électrique de l’ordre de 1 à 2 MW, et utiliser le digestat en sortie de méthaniseur comme fertilisant organique naturel chez les receveurs du GIE.

Je te signale à tout fin utile, et je pense que celà est vraiment nécessaire vu ton niveau d’inculture en la matière, et la passion que tu exprimes sur ces questions, que la méthanisation est un processus de dégradation de la matière organique bien plus environnementale que le compostage d’un point de vue de l’analyse des cycle de vie et notament des rendements énergétiques et du rejet des gaz à effet de serre.

Je te rappel par ailleurs que, comme toi, une plante à besoin de nourriture, autre que spirituelle, pour se développer : c’est à dire des engrais organique ou minéraux, pour pouvoir t’apporter a toi ton engrais quotidien nécessaire.

Je te siganle au cas ou tu ne l’aurais pas compris, que les éleveurs du GIE ( qui ont trop d’animaux autorisée (par décision préfectorale dans le passée) sur leur exploitation, se propose de fournir gratuitement à des exploitants qui achetent de l’engrais minéral (engrais chimique fabriqué et transitant a travers le monde, cf AZF toulouse) la dose d’engrais equivalent en engrais organique.

La question fianle pourrait se résumé vulgairement ainsi : Quel systèmes est le mieux ?
 Usine de traitement chez les éleveurs qui ont trop d’animaux (ou eventuellement arrêt de l’élevage), et maintient de l’épandage d’engrais chimique chez les receveurs,
 Les pollueurs paye au non pollueur leur engrais tout en diminuant les importations d’engrais chimique dans la région.

Cette donnée à été étudiée par 2 post doctorant de l’inra qui ont répondu à cette question. leur évaluation sur les 4 criètres : économiques, agronomiques, environnemtale et énergétiques à partir des ACV, a répondu et placé la cette approche du GIE comme la meilleure face au problème posé.

Je te signale à touit fin utile que voilà un projet ou des agriculteurs FNSEA et Confédération paysanne
ont soutenus, qu’il soit donneur ou receveur de lisier.

Ayant activement participé à la définition de ce projet, je te remercie d’avoir lu attentivement ce texte.

>
Ta passion est respectable, mais tes connaissances du sujet me semble un peu légère pour affirmer aussi haut et fort tes idées. Creuse bien la question !

kenavo

poste par yoann kerhouas - 2008-01-10@16:31 - repondre message
11 Pollution de l’eau en Bretagne (7) : nouvelles tensions entre agriculteurs et défenseurs de l’environnement

Bonjour,

@ M. Laimé : petite coquille au début de l’article 0,50 mg/l ! si déjà on arrivait aux 50 mg/l !

@ L’Ecoleau : ce n’est pas tant un pb d’"équilibre" du lisier en soit mais un pb de dose à l’hectare. Sur les techniques d’épandage je sais pas : il y a peut-être des innovations sur le matériel (enfouissement immédiat pour limiter les odeurs ??? mais ça n’enlève pas l’azote !)
Mais bon effectivement on ne fait que déplacer le pb : l’habituelle fuite en avant quoi...

En plus le côté : enquête publique défavorable mais CODERST OK, on se demande à quoi servent les enquêtes publiques ?? On se fout du monde là ! C’est comme pour l’EPR.

Vous pouvez nous en dire plus sur le compostage du lisier ?
C’est avec les déchets verts ??

Parce que si, comme j’ai pu le lire, c’est pour faire venir de la paille des régions de production céréalières à hauts rendements style Beauce and co avec les méthodes de production qu’on connaît, puis la mélanger au lisier et obtenir une sorte de fumier je sais pas si c’est mieux ???

Sur le social dans la filière agro-industrielle, la grosse blague : certes les Thaïlandais ne doivent pas bcp s’amuser non plus mais je ne connais pas de boulot plus horrible en Bretagne que de bosser dans un abattoir ! A 40 ans max vous êtes définitivement cassé.

poste par Stormovik - 2007-08-7@21:25 - repondre message
12 Pollution de l’eau en Bretagne (7) : nouvelles tensions entre agriculteurs et défenseurs de l’environnement

Je pense qu’entre les déchets verts et les pailles qui sont produites dans la région (car même si on ne produit pas beaucoup de céréales en Bretagne, on voit souvent des champs où la paille reste pourrir sur place après le passage des moissonneuses), on aurait de quoi organiser des filières de fourniture de substrats organiques pour composter le lisier.

En poussant la question plus loin, on s’aperçoit même que l’élevage porcin sur litière de paille permet à la fois :

 le compostage du lisier, ce qui permet une stabilisation de l’azote et évite le lessivage des sols après épandage (en plus d’apporter de l’humus aux sols, ce que le lisier de fournit pas)

 l’apport d’un complément nutritif en fibres aux cochons, qui piochent dans la litière fraîche

 une forte réduction des dépenses de chauffage en hiver (car oui, les porcheries industrielles sont chauffées en hiver, sinon les cochons dormant à même le béton ont froid et attrapent des maladies)

Les inconvénients ?

 la nécessité de se procurer la litière (cela peut être de la paille, mais aussi du chanvre, de la sciure de bois, etc)

 la manutention supplémentaire : changer la litière une à deux fois par semaine, alors que l’écoulement du lisier dans les caillebottis ne requiert aucune manutention supplémentaire.

 le stockage du fumier obtenu pour compostage, qui requiert des volumes plus importants que la simple fosse à lisier.

Il est clair que c’est un choix de modèle agricole qui se pose alors à l’entrepreneur. Car la manutention induite par le changement de litière va limiter la taille maxi de l’exploitation porcine qu’il pourra gérer à lui tout seul.

Veig, du 22

poste par X - 2007-08-8@14:43 - repondre message
13 Pollution de l’eau en Bretagne (7) : nouvelles tensions entre agriculteurs et défenseurs de l’environnement

Evidemment, la production porcine sur paille semble plus séduisante ; quelques uns de vos arguments sont néanmoins erronés :
 l’élevage sur paille produit un fertilisant appelé fumier qui a un rapport C/N élevé, une vitesse de minéralisation plus lente limitant ainsi le risque de lessivage. de plus l’apport en matières organiques stables est bien plus avantageux. A contrario, le fumier doit plus être considéré comme un amendement plutôt qu’un lisier, donc son pouvoir fertilisant reste limité. En outre, la question du phosphore reste entière, pire, le porc sur paille produit plus de phosphore que le porc sur caillebotis.
 sur la question du chauffage, erreur ! j’aimerais bien visiter une porcherie d’engraissement sur caillebotis qui soit chauffée, je n’en ai jamais rencontré !
 le porc sur paille n’a pas de meilleures qualités nutritionnelles ou gustatives.
 le stockage lisier est plus contraignant que le fumier. Le stockage du fumier ne pose pas de difficulté car dans le cas d’une porcherie sur paille, les tas peuvent être stockés au champ.
 le coût de production est nettement plus élevé et ne correspond pas à la majorité de la demande française (en terme pécunier j’entends).
 enfin sur le plan sanitaire, l’élevage sur caillebotis est nettement plus sécurisé.

poste par Luccio - 2007-08-8@19:32 - repondre message
14 Pollution de l’eau en Bretagne (7) : nouvelles tensions entre agriculteurs et défenseurs de l’environnement

LE compostage de lisier de porc et de déchets vert des collectivités était le premier projet du GIE terre Eau. Il voulait traiter les déchets vert des déchetterie de la région de vitré avec leur liser, pour fabriqué un compost normalisé et revendu. A l’époque il y avait le même projet dans la zone sud de rennes.
pour le GIE, ce projet a été rejeté en bloc par les associations de riverains soulevant la crainte des élus locaux. Lors de l’ouverture des plis des marchés traitemetn des décehts les collectivités concernés ont préféré attribué ces marchés à une société privé qui ne fait que du compostage de déchet vert !
Concernat la paille : les éleveurs de porc ne mettent en culture des prairies mais des grandes cultures types mais, blé, légumineuse... dans une logique de soit produire une partie de leuraliment pour bétail à la ferme soit pour fournir les industrielles de l’alimentation animale. La paille pour un éleveur de porc est un "déchet" : il en toujours de trop puisqu’il n’en pas l’utilité. Soit il l’échange avec ses voisins producteur de bovin pour la litière, soit il peut la bruler pour produire de la chaleur et donc une énergie renouvelable, soit il la laisse au sol dans une logique de protection de ses sols et notamment maintient du taux de matière organique ! le producteur de porc n’importe pas de paille, il en a déjà trop chez lui qui ne lui sert à rien, sauf si il fait du porc sur paille !
Le compostage est un procédé de dégradation de la matière organique. il nécessite de l’azote et du carbone pour fonctionner (rapport C/N). dans le cas du lisier (de vache ou de cochon) composter vous devez disposer d’un support carbonné pour composter vos lisier : la paille, les déchets vert, des plaquettes bois, ...

poste par yo - 2008-01-30@16:36 - repondre message
15 Pollution de l’eau en Bretagne (7) : nouvelles tensions entre agriculteurs et défenseurs de l’environnement

Chez nous aussi en Bourgogne on nous vante les nouvelles techniques ultra modernes, comme si l’éleveur de porcs sur caillebotis était devenu un pilote d’Airbus,ce qui n’empêche que rien n’est respecté les cochonniers se moquent de l’environnement

poste par Supercochon - 2008-11-2@12:23 - repondre message
16 Pollution de l’eau en Bretagne (7) : nouvelles tensions entre agriculteurs et défenseurs de l’environnement

Bonjour ,

Bizarrement, nos "amis" agriculteurs bretons défendeurs de ce type de projet ne l’ont plus ramené depuis que ce projet a été cassé en justice ...

...........

poste par L’écoleau - 2008-11-2@14:58 - repondre message
17 Pollution de l’eau en Bretagne (7) : nouvelles tensions entre agriculteurs et défenseurs de l’environnement

poste par L’écoleau - 2008-11-2@15:19 - repondre message
vous aussi, reagissez!