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LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
REMOUS
La France d’après : l’exemple d’Issy-les-Moulineaux...
par Marc Laimé, 25 avril 2007

La Chambre régionale des comptes d’Ile-de-France a formulé le 5 décembre 2006 des observations définitives sur la gestion de la Ville d’Issy-les-Moulineaux, pour la période de 1997 à 2003, avec sur certains points une actualisation aux années suivantes. Le rapport éclaire la gestion de la ville, sous l’égide de son député-maire (UDF), M. André Santini, président depuis 24 ans du plus important syndicat des eaux français, le SEDIF, affermé à Veolia depuis 1923. M. André Santini préside également depuis l’automne 2005 le Comité de bassin Seine-Normandie. Le député-maire d’Issy-les-Moulineaux soutient le candidat de l’UMP à l’élection présidentielle.

Eaux glacées a déjà eu l’occasion d’évoquer à maintes reprises le député-maire d’Issy-les-Moulineaux, figure éminente de la gestion de l’eau à la française, qui défend sans ambages la délégation de service public, et l’excellence des entreprises françaises, leaders mondiaux de l’eau et des services à l’environnement.

A l’heure où le Sedif présidé par M. André Santini, syndicat qui assure à lui seul 50% des bénéfices français de la Générale des eaux, lance à nouveau une vaste campagne publicitaire vantant les mérites de l’eau du robinet (et de Veolia), poursuivant la bataille féroce engagée contre les marchands d’eau en bouteille, la lecture de la Lettre d’observations définitives de la Chambre régionale des comptes d’Ile-de-France consacrée à la ville d’Issy-les-Moulineaux, n’est pas sans susciter quelques interrogations sur l’éventualité de voir se poursuivre, dans la « France d’après », l’allotissement de pans entiers de l’action publique à des opérateurs privés.

Il s’agit ici d’une ville.

Si la France emprunte demain ce chemin, on est en droit de s’interroger sur ce qui demeurerait de l’Etat impartial, qui vient d’être plébiscité par de très nombreux Français…

Lire : La Lettre d’observations définitives de la Chambre régionale des comptes d’Ile-de-France consacrée à la ville d’Issy-les-Moulineaux.

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commentaires

1 La France d’après : l’exemple d’Issy-les-Moulineaux...

La notion de service public a été enterrée au jour du 6 mai 2007. Je pense que nous allons assister à un dépeçage en règle de l’intérêt général servi par le service public (SP) cad non privé.

La délégation du SP est le début de la privatisation, ce que d’aucuns objectent en invoquant le "contrôle" des élus.
Or, c’est là que le bât blesse. Car l’élu n’est pas un spécialiste et se désinteresse en général au contenu du mandat qu’on lui a délégué car trop technique et prend pour "argent" comptant le discours bien rodé du spécialiste de la spécialité qu’est le délagataire qui est soit Véolia, soit Suez ou soit Saur (puisqu’ils sont 3 sur le marché de la flotte.

Il suffit d’observer les grandes manoeuvres pour capter les délégations de SP par Véolia. L’activité de cette sté se focalise sur l’EAU, les ORDURES MENAGERES, les TRANSPORTS PUBLICS etc... tous les secteurs dont le monopole d’attribution est à la charge de l’élu.
Ainsi pour faire prospèrer leurs affaires ces entreprises très spécialisées usent de techniques commerciales pour atteindre leur objectifs : celui de vendre leurs services le plus cher possible... ce qui est la définition même de l’existence de toute entreprise commerciale. Or pour atteindre le plus de croissance, il leur faut augmenter leurs prix ce qui est déja prévu dans leurs contrats d’affermage, mais en outre d’obtenir des responsables élus d’accepter d’alourdir la facture en la faisant supporter par le consommateur final qu’est l’usager. L’usager captif et donc prisonnier se retrouve au final "taxé" et dans l’incapacité de faire jouer la concurrence vu que le délégataire a le monopole du service. Et si l’idée vous vient de demander des comptes à votre élu il vous répondra que c’est l’ECONOMIE qui veut çà... que tout augmente et que c’est dans la suite logique du système... de la croissance. Bref il défendra les choix qu’il aura pris et défendra donc son délégataire qui l’a convaincu... même si son choix est une grosse connerie que vous pourrez éventuellement lui faire payer... aux prochaines élections, si vous arrivez à convaincre une majorité d’électeurs.

Bref les dés sont pipés. Et les délégataires en profitent pleinement. L’usager doit se préparer à passer à la caisse car il doit participer, de gré ou de force, à l’effort de croissance qui préside à toute société dite "développée ou avancée".

RDT

poste par r do truong - 2007-05-30@10:02 - repondre message
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