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NE PAS CLIQUER
LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
REMOUS
Inondations, urbanisation, changement climatique..., par Thierry Uso
par Marc Laimé, 16 septembre 2015

Les incantations, les constructions bureaucratiques, et l’amère réalité...

Les crues cévenols ne sont pas des fatalités :

http://libelalettredorion.blogs.liberation.fr/2014/09/30/les-crues-cevenoles-ne-sont-pas-des-fatalites/

Philippe Pelletier est membre de la Fédération Anarchiste et géographe. Il est l’auteur d’une superbe biographie d’Elysée Reclus, anarchiste et géographe comme lui. Mais il est malheureusement aussi un peu climatosceptique, ce qui lui fait dire une contre-vérité dans un article qui est par ailleurs excellent. Les épisodes cévenols ont certes toujours existé mais ceux de ces dernières années sont de nature bien différente de ceux d’il y a cinquante ans : les précipitations sont concentrées sur quelques heures au lieu de plusieurs jours. Les précipitations du 23 août dernier étaient d’une intensité jamais mesurée à cette période de l’année par la station de pluviométrie au sud de Montpellier depuis que celle-ci existe (plus de 60 ans). Le changement climatique est passé par là. Il en découle des inondations éclairs plus difficiles à contrôler, d’autant que l’imperméabilisation des sols liés à l’urbanisation accroit considérablement le phénomène de ruissellement.

Contre le projet de digue de Cavaillon :

Un projet de digue pour pouvoir urbaniser dans une zone inondable, nous connaissons cela dans l’Hérault. Les aménagements du Lez (digues et bras déversoir), ont servi de prétexte pour transformer une zone inondable de la commune de Lattes en zone constructible, avec mise à jour du PPRI. Le PAPI 2 prévoit de nouveaux aménagements dans la partie aval du Lez qui est celle qui subit la plus grande pression de la part des promoteurs immobilers (projets quartier ODE et "Montpellier à la mer"). Le dénommé "Montpellier à la mer" risque fort de se transformer en "Montpellier dans la mer" au train où vont les choses climatiques. Les communes dans la partie amont du bassin du Lez sont les grandes perdantes du PAPI 2 ; il faut dire que le président du SYBLE - syndicat du bassin du Lez qui élabore le PAPI avec l’Etat - est maire de Lattes. On n’est jamais si bien servi que par soi-même. Voir la grogne des sinistrés 2014 de Grabels, commune située au nord de Montpellier dans la partie amont du bassin du Lez :

http://www.midilibre.fr/2015/09/07/les-sinistres-de-grabels-interpellent-le-depute-et-le-president-de-la-metropole%2c1210019.php

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commentaires

1 Inondations, urbanisation, changement climatique..., par Thierry Uso

Bonjour,

Pardonnez-moi l’artifice par lequel j’introduis ici une question. Prenant connaissance de l’existence d’un " Stockholm Water Prize" qui serait considéré comme un prix Nobel alternatif de l’eau, j’étais curieux de savoir ce que vous aviez pu en dire. Interrogé, le moteur de recherche intégré à votre blog ne donne aucun résultat : parcequ’il n’y aurait rien à en dire ou parce que le flot des sujets d’interêt ou d’alarme est tel que l’occasion ne vous en a pas encore été donnée ?
L’artifice ? L’alternatif Elysée Reclus.

poste par hullabaloo - 2015-09-17@09:30 - repondre message
2 Inondations, urbanisation, changement climatique..., par Thierry Uso

Bonjour,

Je vous trouve un brin injuste dans la présentation que vous faites de l’article de Philippe Pelletier en écrivant "Mais il est malheureusement aussi un peu climatosceptique". Bigre, se dit-on quel affreux personnage ! Pourtant à lire son article je n’y trouve rien que de très raisonnable...fit-il erreur, comme vous le soulignez, sur la mise en perspective de la mesure des précipitations.[ et d’ailleurs sur celle-ci d’aucuns pourraient Allègrement vous retorquer qu’une hirondelle ne fait pas le printemps ]. Il me semble pourtant que vous auriez pu vous retrouver dans ce qui me semble le coeur du propos de Philippe Pelletier : " Mais, ne nous lamentons pas. Ne nous mettons pas au niveau des catastrophistes de l’environnement qui nous alertent sur « la planète qui va mourir » à des échelles inatteignables pour le citoyen lambda qui se retrouve ainsi démuni et donc démobilisé face à des enjeux qui semblent le dépasser (ne serait-ce d’ailleurs pas le but ? On peut en tout cas se le demander)." ou encore : "Bien sûr, il est, dans ces conditions, plus commode de parler de « réchauffement climatique » ou de « CO2 » — on l’a encore entendu à propos de ces récents épisodes cévenols — car cela contribue à diluer les responsabilités, et donc les solutions, au lieu de pointer les responsabilités réelles, locales, et bien identifiables, à la base."

Cette remarque faite, j’ai pu grace à vous avoir un aperçu des interessants billets publiés par Pelletier sur son blog la Lettre d’Orion.

Une dernière question en rapport avec votre évocation de l’immperméabilisation des sols urbains : que penser des revêtement poreux censés, dans certaines conditions de mise en oeuvre, faciliter la pénétration des eaux pluviales dans le sol ?

Cordialement.

poste par hullabaloo - 2015-09-18@11:02 - repondre message
3 Inondations, urbanisation, changement climatique..., par Thierry Uso

Un observateur attentif signale... à propos de https://pasderosessansepines.wordpress.com/2015/08/24/inondations-a-montpellier-lez-beton/ ...un blog de Montpellier animé par des militants sortis du PG depuis que leur dirigeant local, René Revol, est vice Président de l’Agglo-sous-les-eaux et lui même très affecté par les inondation de 2014 dans sa commune de Grabels. -je cite-
"c’est un bon article, mais qui laisse de côté un aspect important de l’imperméabilisation qui est l’habitat individuel. Non seulement on construit sur des surfaces de plus en plus petites, avec un ratio bâti/non bâti qui augmente, mais le non bâti s’imperméabilise : piscines, terrasses, allées en enrobés ou autoblocants… Par ailleurs, les mesures compensatoires en zone inondable sont impossible à faire respecter. Ces mesures ne sont que des pis aller, mais si on peut un petit peu s’assurer qu’elles sont respectées (très mal) dans des ZAC, c’est impossible à cette échelle. Au finale, la somme de ces petites surfaces, de ces volumes prélevés à la crue finissent par faire des dégâts. C’est le défaut de l’article de pointer les défaillances ailleurs alors que la stratégie du passager clandestin est adoptée par tous." -fin de citation-

poste par Luigi_34 - 2015-09-18@22:58 - repondre message
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