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LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
REMOUS
Gestion des sécheresses : un peu de mieux mais beaucoup de moins bien, par Eau et rivières de Bretagne
par Marc Laimé, 10 juin 2023

La sécheresse de l’an dernier a marqué les esprits et avait révélé le manque d’anticipation des décideurs. Plutôt que de revoir les critères du déclenchement, les arrêtés encadrant la sécheresse en Bretagne actuellement en cours de révision s’attachent à élargir les exemptions. Décryptage.

Comment gère-t-on la sécheresse ?

En cas de situation de manque d’eau, pour limiter les conséquences sur l’alimentation en eau potable, garantir la salubrité et assurer un fonctionnement correct des milieux aquatiques, Pauline Pennober, chargée de mission Politiques de l’eau indique que « les préfets doivent prendre des mesures temporaires de restriction ou de suspension des usages de l’eau. Ce sont les arrêtés cadres de gestion de la sécheresse qui fixent dans chaque département les conditions de déclenchement et les restrictions spécifiques des arrêtés ponctuels de restriction des usages de l‘eau. »

Retour sur la sécheresse 2022

Cette sécheresse avait mis en évidence de nombreux points de défaillance :

• Dans de nombreux secteurs des Côtes d’Armor, du Finistère et du Morbihan, les seuils de déclenchement des restrictions sont inadaptés. Cela a conduit à une prise de conscience trop tardive de la gravité de la situation.

• A l’exception de l’Ille-et-Vilaine, une communication globalement insuffisante et trop peu relayée par les collectivités pour être efficace.

• Si les solutions extrêmes de citernage, voire de distribution de packs de bouteilles d’eau sont restées exceptionnelles (voir exemple pour le Finistère ci-dessous), le constat a posteriori est que nous sommes passés à 15 jours de la rupture d’alimentation sur des zones plus importantes.

• Pour l’eau potable, les dérogations qui permettent de continuer de prélever sous le seuil du dixième du module (seuil définit pour garantir la survie, la circulation et la reproduction des espèces aquatiques ou dépendantes de l’eau) ont été particulièrement nombreuses. Mais elles n’étaient pas assorties de mesures permettant d’en mesurer les impacts sur ces milieux aquatiques. Quant aux autres dérogations, on ne saura rien des détails. Elles n’ont pas été rendues publiques ! Les bilans fournis en début 2023 sont globaux. Les préfectures ont-elles eu honte de communiquer sur ces exemptions ?

• Les dérogations qui ont été accordées, comme pour arroser les pelouses des stades, n’ont pas systématiquement été accompagnées par un renforcement des contrôles, ni même de mesures de réduction de consommation. Plus généralement, le suivi de l’effet des restrictions a été très insuffisant. D’ailleurs, nous n‘avons pu obtenir un bilan de leur efficacité. Il serait impossible selon certaines préfectures.

• Les conséquences sur le milieu aquatique ont été peu étudiées

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https://www.eau-et-rivieres.org/gestion-des-s%C3%A9cheresses%C2%A0-un-peu-de-mieux-mais-beaucoup-de-moins-bien

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