« Bonjour de Diogo

Paradis terrestre frelaté.

Pour 1milliard de dollars le Sénégal a aliéné une plage à 50 kilomètre de Dakar, longue de 107 kilomètres et large de 4 kilomètres et demi.

Avec la moitié de cette somme, Tizir, propriété fyfty fyfty de MDL, Mineral deposits Ltd, et d’Eramet, a mis en place son chemin de fer, sa ville et ses installations, mieux gardés que le palais de l’avenue Roume.

Ici 3 % du sol est en or. Non, que dis- je, mieux , en Zircon.

Dans cette bourgade misérable, une société (GCO), 20 fois plus puissante que l’état du Sénégal, extrait chaque année 85 000 tonnes de Zircon et 600 000 tonnes de Ilménite.

Si vous préférez ces messieurs brassent chaque année pas moins de 75 000 milliards de nos francs, une somme égale à 25 fois le budget de notre pays.

Tout cela parceque "on" a décidé qu’avec 1/2 milliard donné à l’Etat et à ses courtiers, et environ 20 milliards de francs CFA qu’on nous verse tous les ans (impôts, profits et autres) que cela était une bonne affaire pour le Sénégal, une manne.

Le peuple sénégalais devrait se poser des questions sur ce qui se passe entre Lompoul, Fass Boye, Mboro et Diogo.

La GCO est plus puissante financièrement que notre état, nous sommes, avec une réserve de 3,5 milliards de tonnes durant 25 ans au moins, soit 10 % de la production globale, la 3ème puissance mondiale de cette ressource.

Pendant qu’il n’y a pas de médicaments à Diokoul, que dans les classes de Lompoul les élèves sont assis à 4, les trains font la navette entre nos collines en or et le port.

Pour combien de temps allons nous rester amorphes comme "une espèce inconsciente " ?

Toute cette plage vendue à des gens qui n’ont qu’une seule ambition pour nous : "laisser une belle plantation d’anacarde"…

Le Zircon, c’est presque le diamant !

Eramet, en circuit fermé, des collines de Lompoul au port de Dakar, en puise presque 100 000 tonnes chaque année.
Et après ?

Continuons de parler ! L’émergence viendra peut être .

Cette énorme richesse est là, elle te passe sous le nez tous les jours . Et puis quoi ?

Personne ne viendra libérer l’Afrique à notre place. »

(*) Serigne Sarr est un militant de l’eau sénégalais.