Vous voyez ce message parce que votre navigateur ne peut afficher correctement la mise en page de ce site. Effectuez une mise à jour vers un butineur qui supporte les standards du web. C'est gratuit et sans douleur.

NE PAS CLIQUER
LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
REMOUS
Mon cahier de doléances, par Titom (*)
par Marc Laimé, 1er février 2019

Titon élève des porcs bio en plein air dans les Hautes Pyrénées.

« En temps qu’humain, j’ai besoin d’air pur pour respirer. Les plantes
et les animaux de ma ferme aussi. Pour tenir cet engagement t’as déjà
du boulot et si tu peux garantir cela sur le long terme, la plupart de
mes autres doléances n’auront plus lieu d’être.

J’ai besoin d’eau. Sans eau pas de vie m’a t’on appris à l’école. Pas
une eau privatisée qui devient une valeur marchande dont la gestion de
la ressource est cause de trop de catastrophes. A toi de faire
comprendre au peuple que tourner un robinet est un luxe et déféquer
dans de l’eau potable une aberration.

J’ai besoin d’une nourriture qui ne détruit ni ma santé, ni ma
planète. Pour ça je peux aider puisque c’est mon métier. Tu le sais
notre souveraineté alimentaire est compromise. Le modèle agricole
industriel nous montre tous les jours ses limites. Tu ne peux plus
assurer ce besoin essentiel en te basant sur une machinerie où le
moindre grain de sable entraîne des dégâts environnementaux et sociaux
souvent irréversibles. A toi de faire comprendre au peuple que son
appétit d’ogre occidental entraîne des famines et des guerres partout
dans le monde.

Des excuses et des témoignages publics de la part de tous ceux qui
depuis trop longtemps ont oeuvrés dans le mauvais sens en nous faisant
croire qu’une croissance infinie dans un monde fini était possible.

Dans un procès pour crime, le témoignage le plus important pour éviter
qu’il ne dure trop longtemps est celui du meurtrier quand il est
sincère.

Si les grands patrons expliquent comment ils assurent notre « bonheur »
en détruisant des vies loin de chez nous, le peuple prendra conscience
qu’il est complice.

Si les entreprises qui vivent du pétrole viennent s’expliquer sur la manière dont ils font des bénéfices, comment ils ont réussi à faire du pétrole la drogue des occidentaux, comment ils ont fait taire toute forme d’alternative, Le peuple comprendra que s’il ne change pas de drogue il se rend complice de ces patrons sans scrupules.

Si les patrons de l’agro industrie expliquent comment avec
l’indéfectible soutient de la Fnsea, ils ont réussi à nous
empoisonner et nous rendre dépendant d’un modèle qui n’a pour seul
avenir que la disparition des paysans, les paysans et les citoyens
changeront.

Comment peut-on écouter des gens qui, alors qu’a tous les
niveaux la colère gronde, ne trouvent d’autres revendications que de
défendre le prix des pesticides et du pétrole ?

C’est par l’agriculture que bon nombre de nos civilisations ont pu voir le jour
et prospérer. A toi de faire en sorte qu’elle ne devienne pas notre
tombeau. Les gens de la Confédération paysanne pourront t’aider.

Si les décideurs de ces vingt dernières années expliquent comment ils
ont freiné les tentatives de développement vertueux en raison d’une
mondialisation assassine, le peuple comprendra pourquoi on doit
maintenant agir dans l’urgence s’il ne veuy pas voir ses enfants vivre
sur une planète inhospitalière appelée terre.

A tous ceux qui ont voulu le pouvoir

Par exemple aux élus locaux qui continuent à investir dans des
stations de ski où on le sait la neige se fait rare. Juste
réfléchissez avec cet argent il y a certainement mieux à faire comme
par exemple installer un berger dans le lieu que vous voulez
massacrer.

Ceci est valable pour tous ces grands projets qui n’ont
d’autres raisons d’être que d’enrichir quelques actionnaires.

S’il parait compliqué (mais loin d’être impossible), de se passer de la
PAC elle ne doit avoir pour seul but que de retrouver notre
souveraineté alimentaire à un échelon local.

Elle doit pouvoir créer toutes les fermes qui manquent pour retrouver cette sécurité vitale.

Elle ne doit plus subventionner l’agriculture intensive et encourager
le transport de notre nourriture autour de la planète. Une ferme doit
produire de la nourriture pas des produits touristiques (sauf si on
mange le touriste).

Pour une fois écoute et observe les gens qui depuis si longtemps
cherchent et expérimentent des alternatives à la mondialisation.

Tous ces gens que l’on met à la marge et contre qui on envoie la troupe
s’ils commencent à se faire entendre.

Il y a bientôt vingt ans nous gueulions « le monde n’est pas une marchandise » dans les rues de Montpellier, Millau ou Carcassonne.

Du monde entier des paysans étaient venus témoigner des ravages de notre mode de vie dans leur pays.

Aux dernières nouvelles certains galèrent encore et d’autres ont été
assassinés.

Après moi le déluge disait l’autre. Ben là tu l’as sur la tronche le
déluge (rappelle toi le printemps arrensois). Après toi le désert
maintenant. J’ai honte de ma nation. »

impression

pas de commentaire. ajoutez le votre!