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NE PAS CLIQUER
LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
REMOUS
Le convoi de l’eau a pris la route
par Marc Laimé, 19 août 2023

Au second jour de son périple, le convoi dans l’eau va faire face face aux projets de bassines de la Vienne et à l’accaparement des terres

COMMUNIQUE : "Malgré les pressions préfectorales, le convoi de l’eau est parti le 18 août sur les chapeaux de roue avec déjà 700 vélos et une vingtaine de tracteurs, traversant une série de bourg et villages avec des habitant.es rassemblé.es pour l’applaudir sur le bord des routes.

La première journée a été marquée par la construction d’un cairn en mémoire des batailles de Sainte-soline et en hommage aux blessé.es, et par un accueil sur la commune Jazeneuil.

La journée de demain le verra aller plus avant dans la Vienne, jusqu’à Migné-Auxances à côté de Poitiers et traverser en pleine montée de canicule, une plaine déjà gravement désertifée par l’agro-industrie et dont les ressources en eau sont menacées par 30 projets de bassines. Le convoi croisera sur son passage des paysages d’open fields théâtre de l’accaparement de plus de 2100 hectares par des montages sociétaires et jalonné de méthaniseurs emblématiques des dérives actuelles du modèle productiviste.

Des portes-paroles de Bassines Non Merci, des Soulèvements de la Terre, et de la Confédération Paysanne tiendront un point presse à 13h à la pause de midi du convoi dans le parc de Gorande à Vouillé (86). Un autre point presse se fera en présence des collectifs locaux sur le point de bivouac du soir à Migné-Auxances où se tiendra un débat sur l’accaparement des terres et et un bal avec le groupe transbal-express.

Nous restons plus que jamais en route vers un moratoire sur l’ensemble des projets de bassines !"

Convoi de l’eau - Jour 2

A 3200 tartines, 700 personnes, presque autant de vélo et 20 tracteurs, entre le réveil collectif et le départ effectif il faut bien compter 2 heures. Comme chaque jour une partie motorisée du convoi part de son côté pour remonter le camps du soir et l’essentiel - une cantine, des sanitaires, un scène et un bar avec le groupe d’accueil local.

De la traversée du convoi...

Au rythme des cyclistes, le territoire prend le temps de se dévoiler, strates par strates. Première partie de journée vallonée, ombragée et mouillée. Le convoi divisé en 4 pelotons occupe 3 kilomètres de route. Des habitant.es sont de nouveau au bord des routes à applaudir ou à crier le poing levé "no bassaran" en assistant au passage du convoi. Quand on le remonte d’un bout à l’autre pour se figurer l’ampleur du phénomène, on dépasse successivement plusieurs dj’s offrant chacun.e leur meilleure playlist, une plate-forme de toilettes sèches, des équipes médics et un atelier de réparation de vélo, une roulotte repos-bibliothèque, une zbeulinette de redistribution récup bio pêches-abricots, un tournage de météo-bassines, plusieurs outardes, des tonnes à eau, des unités volantes de gestions de la circulation à chaque croisements et plusieurs centaines de conversation fluctuantes... Parce qu’au rythme où on va on a plutôt le temps de se rencontrer. On avait toujours rêvé que le tour de france ce soit nous - en roues libres - plutôt que des athlètes sponsorisé·es, et que la caravane du tour soit une armada de tracteurs en mode boum et paillettes avec des remorques pleine de cookies et de glaces maison plutôt qu’un défilé de multinationales. Ça c’est fait !

Même s’il reste toujours quelque rabat-joies ici et là. En l’occurence à midi, premier désaccord entre le convoi et la gendarmerie sur l’itinéraire de passage à l’entrée de Vouillé. Le maire a produit un arrêté nous interdisant de traverser le bourg et d’aller à l’endroit ombragé de pique nique planifié. Nous refusons l’offre du terrain de foot en plein soleil, merci.

S’ensuit une première confirmation de la capacité du convoi à remporter l’épreuve de force et à noyer le (modeste) dispositif adverse dans un flot de vélos, un encerclement de chants, de slogans, de power disco, de sirènes de mégaphones, et de rugissements de tracteurs.
"A taaaable !"

Premiers wraps frais livrés par l’incroyable intercantine de luttes, qui est déjà en train de préparer le repas du soir au bivouac. Le café s’étend en siestes éparpillées et concert sur le pouce de Ze Verveine Underground un groupe féminin de reprise féminine de 4 garçons de Liverpool..

à la traversée du désert...

Il fallait bien ça pour endurer psychologiquement la deuxième mi-temps et la traversée du désert agro-industriel. Pas une haie, pas une zone d’ombre, des champs de maïs pour nourri des bêtes hors-sol, une rampe d’irrigation de plusieurs centaines de mètres, des méthaniseurs, gardés par des gendarmes luisants, qui dévorent des récoltes qui ne sont même plus destinées à l’alimentation.

Et au beau milieu de ces open fields un cas emblématique d’accaparement de plus de 2100 hectares par un méga-montage sociétaire. La safer, censé favoriser l’installation plutôt n’a pas été capable d’empêcher sa vente d’un bloc et de le subdiviser pour permettre des installations paysannes.Le gros lot est parti l’an dernier à une autre pieuvre agro-capitaliste qui possède déjà 1500ha à 300km de là.

Début juin, un forage d’eau a dû être arrêté dans un commune voisine et des palettes de bouteilles d’eau déposées dans les mairies. Le seuil sanitaire y était dépassé pour la présence d’un fongicide interdit depuis 2020 et pourtant présent dans 1/3 de l’eau potable du pays. Malgré la dégradation de la ressource en eau - confirmé par une étude Hydrologie Milieux Usages Climats (HMUC), 30 méba-bassines sont actuellement en projet dans le département et visent un financement par l’agence de l’eau Loire Bretagne à qui nous comptons bien demander ce qu’elle entend arbitrer à ce sujet lors du rassemblement devant son bâtiment à Orléans ce vendredi.

le bonheur est dans le pré

Ce soir même le lieu qui nous accueille s’appele le pré sec. Mais il se révèle charmant : en l’occurence un espace public, parcouru d’un cours d’eau, de grands arbres et un ilôt sauvegardé que la Mairie de Migné-Auxances a bien voulu nous réserver malgré d’absurdes pressions préfectorales. Nous sommes à deux pas de poitiers, la haie d’honneur à l’arrivée est plus nourrie encore qu’hier et se prolonge en méga-baignade dans l’Auxances. Chaque soir sous nos yeux ébahis, un site de festival éphèmère, illustrant la force matérielle dont s’est doté le mouvement et son ancrage territorial étendu.

Après les visions dystopiques de l’après-midi, vient le moment de déployer une table-ronde sur les manières de déjouer l’accaparement des terres avec les expériences cumulées de Terres de liens autour de la propriété collective en vue de favoriser l’installation paysanne, du travail fait par la conf’ au sein des institutions agricoles et en dehors, ou encore des stratégies d’occupation de terres ou de récoltes des fruits de l’accaparement que visent à développer les soulèvements de la terre. Mais pour l’heure, il faut aussi remuer la terre dans un grand bal internationaliste dont l’ardeur nous guidera en demain encore jusqu’à la ferme des 1200 taurillons à Coussay les Bois - Etape 3 du convoi. (à suivre)

Journée 3

Le Convoi de l’Eau est arrivé ce samedi 19/08 à Migné-Auxances, après une étape de 44km. Cette longue traversée du désert était égayée par un cortège toujours aussi coloré, festif et déterminé. Vous pouvez retrouver un récit complet de cette journée ici. et télécharger des photos de cette deuxième journée ici.

La journée de demain, dimanche 20/06 aura pour objectif l’arrivée à Coussay-Les-Bois pour retrouver le collectif ASPECT (Association de Sauvegarde et Protection de l’Environnement) bien connu dans la région pour son rôle de veille sur la ressource en eau et son opposition à l’implantation de la ferme-usine des 1200 taurillons. ASPECT se bat sans relâche aux côtés de la mairie depuis 2014 contre ce projet dangereux pour la qualité de l’eau potable, l’élevage local et à la biodiversité.

Nous vous donnons RDV à 16h devant la ferme-usine des 1200 taurillons à Coussay-Les-Bois.

Journée 4 : demain à Tours contre la criminalisation des mouvements écologistes et pour la protection de la Loire.

un dossier photo de la journée d’hier à télécharger :
https://we.tl/t-s3MuZ8k3fU

Après une étape-rassemblement d’un millier de personnes pour protester contre le chantier de la ferme-usine de Coussay les bois hier après-midi, le convoi de l’eau dorénavant fort de 800 cyclistes poursuit sa route vers un moratoire sur les méga-bassines en direction de l’Agence de l’eau à Orléans vendredi, puis Paris.

Chaque soir des comités d’habitant.es locaux déploient des trésors d’énergie pour installer des campements d’un soir et permettre à la cantine itinérante de s’installer avant de recevoir le convoi par de longues haies d’honneur.

Un récit complet de l’étape 3 du convoi est à lire ici et ci-dessous : https://bassinesnonmerci.fr/index.php/2023/06/01/18-27-aout-le-convoi-de-leau-sainte-soline-orleans-paris/

Ce lundi soir nous serons accueilli par la coopérative paysanne de Belêtre à Dolus le Sec, ferme collective en agriculture paysanne biologique, marquant la volonté du convoi de mettre en avant les alternatives paysannes face à l’agro-industrielle avec des visites de la ferme et des débats.

Ce Mardi à midi, le convoi sera à Tours, ville dont la majorité municipale a pris position contre les bassines. Nous y tiendrons une conférence de presse à 13h00 en nous joignant à un rassemblement de soutien à des militants de Dernière Rénovation en procès ce même jour pour avoir repeint la préfecture en orange. Ce sera l’occasion de porter un message commun contre la répression des mouvements écologistes et d’appeler ensemble à se rassembler pour un autre procès le 8 septembre à Niort où 9 porte-parole d’organisation du mouvement anti-bassines seront mis en cause pour organisation de manifestations interdites à Sainte-Soline.

Le convoi marquera à 14h un nouvel arrêt sur l’île de la métairie pour un débat sur sur la protection de la Loire, avec des scientifiques, naturalistes, travailleurs.euses de la Loire avant de rejoindre à 18h Lussault sur Loire pour un concert et des dégustations de vin nature Locaux.

Convoi de l’eau - 23 août - à Mer pour dénoncer le développement d’entrepôts logistiques et toujours en marche vers Orléans

contacts presse sur le convoi :

Nicolas Fortin de la Confédération Paysanne au 06 85 65 75 92

Après un formidable accueil à Tours et un soutien massif aux inculpé.es de Dernière Rénovation en procès cet après-midi, le convoi de l’eau poursuit sa route le long de la Loire pour son grand rendez-vous à Orléans vendredi à 12h en vue d’obtenir un moratoire sur les méga-bassines à l’agence de l’eau.

Le convoi est ce soir en bivouac à Lussault sur Loire.

Ce mercredi il sera à Mer pour un rassemblement et intervention à 17h devant la zone industrielle des portes de Chambord rue Jean Mermoz afin de dénoncer l’accaparement des terres par la multiplication des entrepôts logistiques.
Il vous y donne rendez-vous pour une conférence de presse en présence des collectifs et associations en lutte dans la région. (contact presse local Noé +33684337769)

Jeudi matin à 7h, le convoi se rendra à un rassemblement et une action de prélèvement à Tavers devant la centrale de Saint-Laurent des eaux. Le collectif Loire Vienne Zero nucléaire y racontera l’histoire et l’impact de l’industrie nucléaire sur l’eau.

Un autre point presse aura lieu à cette occasion avant le départ vers Orléans. (contact presse local Catheriné Fumé 0643128523)

Convoi de l’eau jour 4 ;

Lundi matin, le convoi s’offre quelques heures de sommeil supplémentaires en décalant le départ à 10 heures, Il faut ménager le corps pour traverser les prochaines étapes avec la même énergie débordante. Le peloton est trop occupé à goûter toutes les différentes confitures proposées au petit-dej ou à poursuivre les débats sur l’agriculture paysanne qui ont émergé suite aux projections de la veille pour s’intéresser au buzz de "La guerre du Golf" que tente de déclarer un gouvernement dont la crédibilité est définitivement enterrée.

Les 800 cyclistes s’élancent de Coussay-les-Bois en direction de la première grosse côte du parcours, avant de redescendre en chantant à travers la forêt. La pause de midi autour d’un sandwich pesto-courgettes est l’occasion de points infos dispensées au mégaphone aux plus motivé-es. Deux formations se tiennent sur le parking du plan d’eau, une sur la garde-à-vue et l’autre sur l’exercice physique avec une série de conseils sur les bonnes postures à adopter pour se prémunir des douleurs à vélo et de celles causées par la police.

Au moment de repartir, le soleil est encore haut et la canicule difficile à affronter : les dernier.es à ne pas avoir de chapeaux s’en font prêter et la roulotte-balais accueille celleux qui n’ont pas l’énergie de pédaler sous cette chaleur. Sur le trajet, des tuyaux d’arrosage d’habitant.es s’ouvrent au passage du convoi pour le rafraîchir et témoigner du large soutien populaire au convoi de l’eau.

En parallèle, hier, le lobbyiste Jean-Baptiste Moreau, ancien député et toujours membre de La république en marche, s’est fendu d’un tweet méprisant à propos du convoi :

"Les "paysans" qui les accompagnent sont indignes de porter ce nom. Ce ne sont que des idéologues qui sont incapables d’appliquer ce qu’ils théorisent n’ayant qu’un poil dans la main et des exploitations qui ne survivent que par perfusions d’aides publiques en tout genre car non viables économiquement car ne produisant à peu près rien."

Notons tout d’abord que les paysan.nes "n’accompagnent" pas le convoi de l’eau, ils et elles en sont pleinement parties prenantes, en tracteur comme à vélo.
Par ailleurs, depuis l’instauration de la PAC, les aides publiques dont on parle financent massivement l’agro-industrie plutôt que les petites et moyennes exploitations paysannes.

Le convoi fait justement étape ce lundi soir dans une ferme, qui donne à voir de quoi ces "paysans incapables" sont capables.

Comme c’est désormais la coutume, des centaines de personnes accueillent les cyclistes à l’entrée de la Coopérative paysanne de Belêtre. À peine le temps de poser les vélos et d’installer les tentes, que des visites de la ferme sont proposées. A l’ombre des arbres, les cyclistes et celleux qui les ont rejoint sur cette étape écoutent les associé.e.s salarié.es raconter le quotidien d’une ferme biologique et paysanne en autogestion : les réunions et les plannings permettent de s’organiser pour libérer du temps à chacun.e, la machine fabriquée pour se débarrasser des doryphores, les membres de l’AMAP qui viennent cueillir le surplus de haricots verts... Cela fait bientôt dix ans que la ferme coopérative existe et elle salarie aujourd’hui 8 personnes sur 64 hectares pour produire des céréales, de la farine, du pain, des plantes aromatiques et médicinales et une cinquantaine de légumes différents distribués intégralement à l’AMAP sur place.

"Au début, on s’est regroupé.es pour ne pas s’épuiser seul.e, et c’est vrai qu’on s’épuisait un peu tou.te.s ensemble", raconte une paysanne. "Mais petit à petit on a diminué les heures et on arrive maintenant à se payer au SMIC horaire." La majorité des terres sont louées à la foncière Terre de liens, les salarié.es militent notamment à la Confédération paysanne, des machines ont été fabriquées grâce aux formations de l’Atelier Paysan, l’aménagement de mares est en réflexion avec l’association Paysans de nature... c’est tout un monde qui se donne à voir à travers l’exemple de la Coopérative paysanne de Belêtre.

Alors qu’une petite équipe reprend la préparation des sandwichs du lendemain au rythme des tubes révolutionnaires joués par La fanfare Invisible, une des coopératrices raconte comment elle est allée informer l’ensemble de habitant.e.s du territoire de l’arrivée et des revendications du convoi de l’eau. Demain, nous quitterons à regrets ce lieu si accueillant et inspirant pour atteindre la première grosse ville de notre périple : Tours.

Vous pouvez également retrouver un témoignage sensible d’Amandine, paysanne en lutte que nous avons interrogé dans le tracteur qu’elle conduit pour le convoi de l’eau !

https://convoideleau.nohost.me/yeswiki/?RecitDAmandinePaysanneEnLutte

Et évidemment, Soline Dégâts était sur place : https://youtu.be/M8tD1lGdvFU

Les récits quotidiens et toutes les infos sur le convoi sont à retrouver sur www.bassinesnonmerci.fr

NO BASSARAN

Arrivée du Convoi de l’eau à Orléans et premier RDV à 17h à l’agence de l’eau en vue d’un moratoire sur les bassines.
Le cortège du convoi de l’eau, parti il y une semaine de Sainte-Soline, fort de 800 cyclistes et tracteurs, désormais long de plusieurs kilomètres arrive aujourd’hui à Orléans (14h entrée dans la ville par les bords du Nord-Loire) pour son acme et deux journées visant à faire valoir son exigence de moratoire sur les chantiers de méga-bassines comme base d’un retour au dialogue.

Le convoi sera aujourd’hui à 17h devant l’agence de l’eau pour un premier Rendez-vous avec M.Thierry Burlot, président du comité de bassin Loire-Bretagne, qui s’est positionné comme médiateur dans ce dossier. Il a contribué à organiser en début d’année une première délégation dans les Deux-sèvres qui a abouti à une motion plaidant pour un apaisement dans le dossier des bassines et à un retour au dialogue avec l’ensemble des acteurs dont les opposants. Cette motion est pour nous incomplète en l’Etat puisqu’elle n’inclut pas le nécessaire moratoire immédiat sur les chantiers de bassines.

Le convoi de l’eau appelle à une grande manifestation populaire demain vendredi 12h sur les bords de Loire (rdv à préciser demain), puis à 15h devant l’agence de l’eau pour un un rendez-vous avec la nouvelle préfète de la région centre-Val de Loire et préfète coordonatrice du bassin Loire Bretagne, Sophie Brocas, nommée il y a tout juste une semaine.

Nos conditions pour un véritable retour au dialogue et le sens d’un moratoire :

Pour nous un « moratoire » signifie aucun démarrage de nouvel ouvrage, ni sur la zone couverte par l’AELB, ni sur le territoire national et le gel de tous les financements publics des projets, en particulier alloués par l’AELB :

 jusqu’à l’épuisement des recours administratifs engagés,

 jusqu’à l’établissement d’un nouveau diagnostic scientifique indépendant qui prenne en compte les effets du changement climatique

 la prise en compte des propositions constructives portées par les organisations paysannes et les associations environnementales pour un partage réel de l’eau et un appui à un modèle agricole qui la protége plutôt que de l’accaparer...

Nous appelons à être rejoint dès ce soir par les soutiens locaux sur ce campement établi sur l’avenue Bouffon juste devant l’agence.

Grand rassemblement ce vendredi à 12h sur les bords de la Loire au niveau du Pont Royal pour les rejoindre en manif à vélo.

Suite le 24 août

Ce jeudi 24 août à 17h, le Convoi de l’eau a décidé de dévier de son parcours pour aller rencontrer les salarié.es de l’agence de l’eau Loire Bretagne, située dans le quartier de la Source à Orléans, avant le rassemblement de demain.

Nous avons alors décidé d’installer un grand campement surprise devant l’agence avec tentes, tracteurs, cantines, et vélos pour marquer notre détermination à obtenir ici un moratoire immédiat sur les méga-bassines alors que de nouveaux chantiers menacent de démarrer dans les Deux-Sèvres.

Nous avons parcouru des centaines de kilomètres depuis Sainte-Soline à 800 cyclistes et 20 tracteurs pour arriver jusque là.

Partout sur son passage, le convoi a été accueilli et applaudi par des habitant.es, des élu.es des Deux-Sèvres, de la Vienne, de l’Indre-et-Loire, du Loire-et-Cher et du Cher, plus qu’inquièt.es pour la préservation des ressources en eau de leurs territoires.

Depuis plusieurs jours, des contacts ont été pris en vue d’un rendez-vous avec la nouvelle préfète et le conseil d’administration de l’agence de l’eau. M.Thierry Burlot, président du comité de bassin Loire-Bretagne, a accepté de nous y recevoir demain à 11h. La préfète a d’ores et déjà rendu public dans la presse locale qu’elle serait prête à nous y accueillir demain à 15h.

Depuis septembre 2021, BNM, la Confédération Paysanne et les Soulèvements de la Terre exigent la même chose : un moratoire sur les projets de méga-bassines. Contre le modèle bassines, nous luttons pour des formes d’usage et de partage qui empêchent l’accaparement de ce commun vital qu’est l’eau.

Si nous campons aujourd’hui c’est pour plusieurs raisons :

 Ce gouvernement n’a aucune culture du dialogue. Nous refusons de nous livrer à une mascarade de négociation-concertation. De la Convention climat aux rendez-vous avec l’intersyndicale sur la réforme des retraites, nous avons soupé de ces simulacres de démocratie. Nous ne sommes pas venu-e-s pour être poliment écouté-es et éconduit-es, mais pour être entendu-es.

 La préfète Brocas, tout fraîchement affectée au département du Loiret (suite à la mise en examen de la précédente préfète Engstrom) accepte de nous recevoir.

Mais « en même temps », le panneau de permis de construire est déposé à Priaires. Cela signifie un démarrage imminent d’un nouveau chantier de bassine. A Sainte Soline, les travaux de sécurisation sont annonciateurs de la plastification et de la pose de la bâche en vue du remplissage cet hiver.

Nous le redisons ici : la suspension immédiate de l’ensemble des travaux de méga-bassines a minima à l’échelle du bassin Loire Bretagne est la condition sine qua non à l’ouverture d’un dialogue.

 Nous savons que nombre de celles et ceux qui travaillent au sein de l’agence de l’eau, qu’iels soient membres du Conseil d’administration ou simples salarié-es, partagent nos convictions. Nous voulons les rencontrer et tisser avec elles et eux des alliances dans la perspective d’une véritable reprise en main de l’eau par les habitant-e-s et les paysan-n-e-s des bassins versants.

Pour nous un « moratoire » est un véritable processus de dialogue, cela signifie aucun démarrage de nouvel ouvrage, ni sur la zone couverte par l’AELB, ni sur le territoire national, et le gel de tous les financements publics des projets, en particulier alloués par l’AELB.

 jusqu’à l’épuisement des recours administratifs engagés,

 jusqu’à l’établissement d’un nouveau diagnostic scientifique indépendant qui prenne en compte les effets du changement climatique, ainsi qu’une prise en compte des études HMUC

 la prise en compte des propositions constructives portées par les organisations paysannes et les associations environnementales pour un partage réel de l’eau et un appui à un modèle agricole qui la protège plutôt que de l’accaparer.

Maintenir la pression.

C’est pour cela que nous avons établi un campement devant l’agence de l’eau. Nous l’annonçons d’ores et déjà : si nous ne sortons pas de ce rendez-vous avec l’annonce d’une suspension des travaux de bassines, nous prolongerons le campement et resterons sur place pour marquer notre détermination. Et quand nous lèverons le camp, ce sera avec la certitude de se retrouver de nouveau pour résister à l’avancée des travaux là où ils seront et de nouveaux rendez-vous massifs.

En mars dernier à Sainte-Soline, le gouvernement a démontré qu’il était prêt à tuer plutôt qu’à négocier. Aujourd’hui, c’est le dialogue de la dernière chance. Le gouvernement est face à une alternative simple : suspendre les travaux, ouvrir le dialogue et sortir de la crise, ou faire de nouveau le choix de l’autorité des armes.

No Bassaran !

Suite le 25 aout

Occupation en cours à Orléans et accueil samedi d’une délégation du convoi de l’eau à Paris pour un mégabassines tour dans la capitale

Alors que l’occupation complète du boulevard Buffon à Orléans devant l’agence de l’eau par des centaines de tentes, tracteurs, barnums, cantines, scène de concert se poursuit depuis hier après-midi dans l’attente d’un moratoire sur les projets de méga-bassines et d’un rendez-vous à ce sujet avec la préfète de région et de bassin, une délégation du convoi de l’eau convoi sera à Paris ce samedi 12h

Rendez-vous à 12H à Paris avec conférence de presse, prise de paroles, délégation internationale, performance visuelle contre les méga-bassines et déambulation à vélo dans la capitale et fête finale.

Le lieu précis du Rdv sera dévoilé sur les réseaux sociaux twitter / insta des organisateurs le samedi à 9h et sur la boucle telegram du convoi de l’eau.

Suite 25 aout : occupation de l’Agence de l’eau !

La délégation du convoi de l’eau occupe l’agence de l’eau après l’annonce du démarrage d’un nouveau chantier de méga-bassin

La délégation a décidé de rester à l’intérieur de l’agence de l’eau lors du rdv avec la préfète après avoir appris que le chantier d’une nouvelle bassine venait de commencer dans les Deux-sèvres. L’occupation complète du boulevard se poursuit.

Une délégation de 15 personnes composée de membres de Bassines Non Merci, de la Confédération paysanne, de naturalistes, de scientifiques et de participant.es du convoi de l’eau viennent d’être reçu par la préfète de région et de bassin. Ceux-ci ont appris pendant le rendez-vous par des sources des Deux-sèvres que les grilles autours du chantier d’une nouvelle méga-bassine à Priaires venaient d’être posées.

Face à cette nouvelle explosive, véritable provocation du gouvernement face au mouvement et à la possibilité d’un retour au dialogue, la délégation dans son intégralité a décidé de rester à l’intérieur du bâtiment. La préfète n’était visiblement là que pour annoncer à ses interlocuteurs qu’ils avaient été entendus sans apporter aucune mesure concrète en vue d’un moratoire.

Les membres de la délégation ont par ailleurs décidé d’inviter à une reprise en charge de l’agence de l’eau par les populations des territoires concernés, dont elle devrait être le parlement plutôt qu’une officine de la FNSEA.

Pendant que la délégation se cantonne à l’intérieur quitte à s’en faire expulser de force, la foule à l’extérieur a décidé de maintenir l’occupation complète du boulevard Buffon devant l’agence de l’eau. Des centaines de tentes, tracteurs, barnums, cantines, vélos du convoi de l’eau et des soutiens venus en renfort sont sur place.

Nous appelons à être rejoint massivement sur place pour affirmer par notre présence que la suspension immédiate de l’ensemble des travaux de méga-bassines est la condition sine qua non à l’ouverture d’un dialogue.

Depuis Septembre 2021, BNM, la Confédération Paysanne et les Soulèvements de la terre exigent une seule et même chose, par des manif-actions toujours plus importantes : un moratoire sur les projets de mégabassines.

Puisque le gouvernement et l’agence de l’eau démontrent aujourd’hui qu’ils n’ont aucune volonté de dialogue réel et continuent à passer en force, sans avoir tiré aucune leçon, ni de Sainte-Soline ni de la colère populaire face à l’accaparement de l’eau, nous allons devoir appeler à de nouvelles actions encore plus fortes et massives contre les chantiers.

Pour nous, un « moratoire » et un véritable processus de dialogue, signifie toujours : aucun démarrage de nouvel ouvrage, ni sur la zone couverte par l’AELB, ni sur le territoire national, et le gel de tous les financements publics des projets, en particulier alloués par l’AELB :

 jusqu’à l’épuisement des recours administratifs engagés,

 jusqu’à l’établissement d’un nouveau diagnostic scientifique indépendant qui prenne en compte les effets du changement climatique, ainsi qu’une prise en compte des études HMUC

 la prise en compte des propositions constructives portées par les organisations paysannes et les associations environnementales pour un partage réel de l’eau et un appui à un modèle agricole qui la protége plutôt que de l’accaparer.

En mars dernier à Sainte-Soline, le gouvernement a démontré qu’il était prêt à tuer plutôt qu’à négocier. Aujourd’hui, plutôt que de suspendre les travaux et d’ouvrir le dialogue pour sortir de la crise, il fait de nouveau le choix de l’autorité des armes.

point presse demain matin 8h devant l’agence de l’eau occupée à Orléans

Après une première nuit à l’intérieur de l’agence de l’eau occupée, suite au refus par le gouvernement d’un moratoire sur les méga-bassines et au démarrage soudain d’un nouveau chantier à Priaires dans les Deux-Sèvres, la délégation du mouvement reçue ce vendredi par la préfète tiendra demain à 8h une conférence de presse.

Elle y reviendra sur la mise en scène de dialogue produite par le gouvernement hier pour mieux continuer à passer en force. Après avoir effectué ce constat, elle y expliquera la nécessité pour le mouvement d’aller prochainement mettre en oeuvre ce moratoire lui-même en s’organisant de nouveau massivement arrêter les chantiers.

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