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LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
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La régie de Castres va produire du biogaz
par Marc Laimé, 25 janvier 2011

Une pierre dans le jardin de Veolia et Suez et de "l’excellence technologique"… La Castraise de l’eau, régie publique créée après l’expulsion mouvementée de la Lyonnaise de la ville, qui n’en finit pas d’alimenter depuis lors un interminable feuilleton juridique, prépare un important investissement afin de produire du biogaz à partir de la station d’épuration de Mélou, biogaz qui sera ensuite converti en électricité, qui sera elle-même revendue à ERDF.

La Castraise de l’Eau prépare un important projet de valorisation de ses boues issues de la station d’épuration de Mélou, laquelle reçoit la totalité des effluents de la commune.

C’est lors d’un conseil municipal tenu en décembre 2010 que le maire (UMP) de la ville, M. Pascal Bugis a proposé à l’assemblée de délibérer sur un aspect administratif de ce dossier très technique, même si le principe général de la réalisation est tout simple.

Les eaux usées collectées sur la station sont aujourd’hui classiquement traitées de façon a extraire sa partie solide, avant que l’eau propre ne soit rejetée à l’Agout.

Les boues sont actuellement stockées dans de grandes cuves étanches, et produisent du biogaz qui est simplement brûlé par une torchère.

M. Pierre Lapelerie, directeur de la Castraise de l’eau explique : « Plutôt que de brûler ce gaz produit par le méthaniseur, notre idée est de le valoriser. Il pourrait être utilisé comme source d’énergie pour faire tourner tout simplement un moteur. Lequel moteur peut produire de l’électricité. »

De plus, le moteur qui va produire de l’électricité dégage lui aussi de la chaleur qui pourra être utilisée afin d’accélérer la méthanistation des boues.
Selon les premières études, la station pourrait dégager un potentiel de 150 kilowatts.

Un apport financier appréciable pour la gestion de la Castraise de l’eau qui doit aujourd’hui payer un prestataire pour récupérer et retraiter ces boues. Lequelles sont ensuite transformées en compost.

Au delà des aspects purement administratifs du projet dont s’occupe la ville, propriétaire des bâtiments de la station, il faudra aussi que soit menée une enquête publique car il s’agit d’une installation dite « classée » nécessitant des autorisations particulières.

La finalisation du dossier est prévue en 2011, pour une installation finale envisagée en 2012.

Le coût de l’opération se situe entre 300 000 et 400 000 € suivant les choix technologiques qu’il reste à arbitrer.

La Castraise de l’eau ne s’interdit par ailleurs aucune piste de valorisation de ses installations. Ainsi envisage-t-elle d’équiper les bâtiments de la station avec des panneaux photovoltaïques puisque les surfaces disponibles sont importantes sur le site de Mélou.

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