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LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
REMOUS
L’affaire du Silure, par Guy Pustelnik
par Marc Laimé, 11 décembre 2023

L’ancien directeur de l’EPTB Epidor (Dordogne), l’uns des figures de la saga des établissements publics territoriaux de bassin, revient en détail sur les responsabilités des différents acteurs qui ont concouru à l’une des plus grave atteinte à la biodiversité piscicole survenue en France depuis 30 ans.

Le Silure, un poisson venu du Nord qui s’est trop bien adapté au Sud

Le silure est un poisson originaire du Danube. Voilà 30 ans que de jeunes silures ont été déversés dans la Dordogne dans l’espoir secret de disposer de captures exceptionnelles, ce qui s’est avéré exact. Seulement, aucune étude pour connaître et anticiper l’impact de ces déversements sur l’écologie de la Dordogne n’a été effectuée.

Ces poissons se sont particulièrement bien adaptés aux conditions offertes par la Dordogne, la population s’y est développée massivement et le silure a colonisé tout le cours d’eau, de l’estuaire jusque dans le département du Lot et en Corrèze dans les grandes retenues hydroélectriques.
Le silure glane grandit très vite et son espérance de vie est longue (sans doute jusqu’à 80 ans). Il se reproduit facilement grâce aux femelles qui pondent des centaines de milliers d’œufs à la fois. Il aime les eaux chaudes et de ce fait s’adaptera mieux que les autres espèces aux effets du réchauffement climatique. Les silures glanes frayeraient désormais plusieurs fois par an en France, là aussi grâce aux rivières qui restent chaudes plus longtemps. Le problème est donc devant nous ! il va falloir apprendre à vivre avec le silure.

Un prédateur avéré qui met en danger les populations piscicoles et en particulier les migrateurs

Les travaux scientifiques sur le silure engagés dans le système Garonne-Dordogne ont démontré que les poissons migrateurs représentaient en moyenne environ 50 % des proies consommées.

• A Golfech, les scientifiques ont montré que certains silures se spécialisaient pour prédater un nombre significatif de saumons atlantiques : 39 saumons sont remontés par la passe et 14 ont été prédatés à l’intérieur du canal de transfert. 25 saumons en sont sortis, mais les trois quarts sont attaqués juste à la sortie. Sur la Dordogne, les saumons font régulièrement partie des contenus stomacaux des silures mais leur prédation est certainement plus compliquée car ils ne font que transiter.

• Sur la basse Dordogne, ces mêmes scientifiques ont montré qu’environ 80% des lamproies étaient prédatées sur les frayères après un mois de marquage (49 lamproies équipées en mars et avril 2019). Les silures capturés en ce moment même à l’aval de Bergerac ou sur la basse Dordogne régurgitent régulièrement de grandes quantités de lamproies et d’aloses.

• L’utilisation d’une caméra à haute sensibilité lumineuse a permis d’observer que les aloses sur leurs frayères se faisaient capturer de façon systématique pendant l’acte de reproduction par les silures. Les silures glanes ont appris à cibler les grandes aloses lorsqu’elles sont en train de frayer à la surface de l’eau, de nuit, profitant ainsi de l’inattention des poissons, occupés par leurs parades nuptiales.

Plus de 40% des actes de pontes (bulles) d’aloses ont été attaqués par le silure sur la frayère de Saint-Sixte. Une analyse du contenu stomacal de plus de 250 prédateurs avait révélé que les grandes aloses représentaient plus de 80 % de leur régime alimentaire. « Un festin de géants ». Les scientifiques estiment que 90 à 200 tonnes de migrateurs sont consommées par an par le silure sur la zone aval de la Garonne

Et pourtant, dans les années 2000 suite à la construction des passes à poissons de Bergerac, Tuilières et Mauzac, aloses et lamproies remontaient jusqu’Argentat pour la lamproie et Baulieu pour l’alose. À cette époque, l’établissement EPIDOR lançait une campagne de communication pour expliquer que la présence de poissons morts sur les plages était liée à la parfaite réussite de leur reproduction !

N’oublions pas non plus qu’en l’absence de migrateurs, le silure s’adaptera et s’attaquera évidemment à d’autres espèces dans d’autres milieux ce qu’il fait déjà sur la Saône, sur le lac Léman et sur notre bassin dans les grands lacs hydroélectriques de l’amont.

En introduisant le silure nous avons mis en place une nouvelle barrière non plus physique mais biologique

Malgré l’amélioration constante des dispositifs de franchissement des barrages et la mise en place d’un moratoire sur la pêche professionnelle de l’alose, les stocks se sont effondrés et on ne dénombre plus que 95 aloses et 0 lamproie franchissant le barrage de Tuilières en 2022. Cette réalité, également observée sur la Garonne, ne permet donc pas de conclure que seule, l’amélioration des ouvrages de franchissement des barrages réglera le problème des poissons migrateurs.

On ne peut pas non plus incriminer la pêche professionnelle qui a disparu de la partie fluviale pour l’alose et la lamproie et se poursuit sans accroissement de pression dans la partie estuarienne. Notons également qu’après 14 ans d’interdiction de la pêche de l’alose sur l’axe Dordogne la population ne s’est pas reconstituée alors même que c’est un poisson qui pond énormément d’œufs. La suppression de la pêche à la lamproie envisagée par l’Etat n’aura vraisemblablement que le même effet en apportant aucune amélioration potentielle si ce n’est l’accroissement de la quantité de nourriture disponible pour les silures présents entre Pessac/Dordogne et Bergerac.

Le seul paramètre qui permet aujourd’hui, au moins à titre d’hypothèse crédible, d’expliquer la disparition des lamproies et des aloses entre la partie estuarienne et les barrages c’est la présence du silure. Ainsi, nous avons les signes de l’existence d’une véritable barrière biologique située dans la zone aval de la Dordogne sur les zones de reproduction de l’alose et de la lamproie. Cette barrière biologique se mettant également en place au niveau des barrages et bientôt dans la zone amont de la rivière.
Par ailleurs, il est regrettable que d’autres facteurs comme la qualité de l’eau, la survie en mer, l’accroissement du bouchon vaseux dans l’estuaire, le changement climatique ou la prédation en mer n’aient à ce jour, pas fait l’objet d’analyses scientifiques précises et sérieuses, malgré nos demandes.

Aujourd’hui le constat est dramatique

« Toutes ces études parviennent à la même conclusion : les silures sont devenus une réelle menace pour des espèces importantes de poissons migrateurs. « Je m’inquiète pour ces espèces migratrices dont les populations avaient déjà décliné avant l’introduction du silure glane », confie Frédéric Santoul chercheur à Toulouse. Et de conclure « Si nos plans en matière de conservation ne font l’objet d’aucune coordination au niveau européen, nous ne pourrons pas les sauver ».

Les pays d’Europe se mobilisent … la France réfléchit encore et encore

Tout le monde s’accorde à considérer que le champs d’action sur le silure est limité et que l’on n’éradiquera pas le silure. Il faudra apprendre à vivre avec mais :

1. On peut améliorer la continuité écologique pour éviter les effets de surprédation par blocage physique au pied des barrages ce qui est déjà engagé par EDF sur la Dordogne.

2. Puisque le silure n’a d’autre prédateur que l’homme, on peut extraire par la pêche, le maximum de spécimens du milieu naturel en particulier les gros silures capables de prédater les géniteurs de migrateurs.

La pêche de loisir du silure s’exerce le plus souvent avec remise à l’eau des plus grosses pièces et ne participe donc pas à la régulation de l’espèce.

L’expérimentation en cours engagée avec les pêcheurs professionnels vise à baisser la pression exercée par le silure sur les populations de migrateurs au niveau des barrages et plus en aval sur les zones de fraie de la lamproie.
Les pêches sont effectuées au cordeau, au verveux et au filet à grande maille 135mm pour éviter les captures accidentelles de migrateurs.

Mais des pressions s’exercent de façon parfois irraisonnée pour limiter les zones péchées et l’usage des filets. Les détracteurs, en général des pêcheurs de silure à la ligne ou même l’OFB, oublient de considérer que vue la taille des fleuves Dordogne ou Garonne, il n’est pas question ni possible d’éradiquer le silure et qu’ils auront toujours de ce fait à leur disposition des poissons de grande taille auxquels se confronter et qu’à ce titre il est contreproductif de s’opposer aux captures des silures.

Par ailleurs la capture accidentelle, dans les faits très rare, d’un migrateur par les filets qui justifierait selon l’OFB l’interdiction de les utiliser, sera moins néfaste quantitativement pour les populations de migrateurs que la prédation exercée par le silure sur ces migrateurs. Chaque silure sorti de l’eau sauvera des migrateurs.

Ainsi d’études en expérimentations, nous ne nous donnons pas à ce jour les moyens d’exercer sereinement, régulièrement mais de façon suffisamment intense une pression sur les populations de silure via la pêche professionnelle pour améliorer la survie des migrateurs.

Et dans les autres pays concernés ?

Un programme européen de financement LIFE sur le silure a été lancé en septembre 2022 pour une durée de 5 ans dans plusieurs lacs d’Italie, du Portugal et de la République Tchèque. Ce programme LIFE appelé "PREDATOR" est assez ambitieux. Il a pour principaux objectifs de détecter l’espèce, déterminer les meilleures techniques de régulation, réaliser une campagne massive d’information, mettre en œuvre des opérations de régulation par des pêcheurs professionnels, et enfin développer une filière de valorisation économique pour encourager sa consommation dans les régions concernées.

Contrairement à la France, ce LIFE reconnaît un caractère "invasif" au silure dans ces lacs et surtout l’UE considère son impact sur la biodiversité suffisant pour que ces actions contribuent au règlement 1143/2014 de l’UE "relatif à la prévention et à la gestion de l’introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes" (alors que le silure n’est pas considéré comme une Espèce Exotique Envahissante -EEE...).
Ce pourrait être un argument de poids pour revendiquer l’équivalent sur nos bassins pour limiter l’impact désormais démontré de l’espèce sur les poissons migrateurs amphihalins.

En suisse, le silure n’est pas bien considéré : « tueur silencieux, super prédateur, machine à tuer, monstre du Léman » Il est classé en espèce indésirable, dangereuse pour la biodiversité et la législation interdit de le relâcher vivant. Les professionnels doivent signaler les prises à l’administration gestionnaire. Ils prônent également la consommation comme valorisation des captures.

Revenons en France

Le silure ne bénéficie d’aucun classement, fusse en Liste 1 des espèces susceptibles de provoquer des déséquilibres biologiques (ESPDB) - L432-10 du code de l’environnement , classement purement symbolique, qui permettrait seulement d’interdire le rempoissonnement du silure, mais pourrait "peut-être" sécuriser juridiquement les arrêtés préfectoraux mis en place pour les pêches de régulation du silure. Ce classement n’interdit pas le no-kill, mais uniquement l’introduction de spécimens dans le milieu naturel (rempoissonnements).

En conclusion

L’état, EDF et les collectivités ont dépensé des sommes importantes pour restaurer le saumon et développer les migrateurs.
Peut-on accepter de voir ces efforts anéantis par la présence du silure sans tenter d’en réguler activement la population ?

Comme l’a indiqué le Président de la Commission Locale de L’eau du SAGE Dordogne Atlantique dans son courrier du 16 mars 2022 au Directeur de l’Agence de l’eau Adour Garonne, « la sauvegarde des populations de poissons migrateurs est un enjeu majeur de la réserve de Biosphère du bassin de la Dordogne. La multiplicité des causes à l’origine de cette situation ne doit pas être une raison pour ne pas avancer de manière déterminée. Nous devons activer les leviers qui sont entre nos mains.

SILURES MODE D’EMPLOI

Peu de poissons d’eau douce sont aussi connus que le silure et ont fait l’objet d’autant d’investigation scientifique.

Cette réalité est évidemment liée à leur relation pour le moins concurrentiel avec tous les poissons migrateurs qui remontent dans les cours d’eau.
L’objectif de cette partie est de passer de la connaissance scientifique aux mesures de gestion les plus adaptées.

Principaux éléments connus sur l’écologie du silure

Toutes ces données sont issues des recherches réalisées sur la Garonne, la Dordogne et la Loire et des comptes rendus et publications réalisés dans le cadre du Glanepomi, des comptes rendus Garonne et des expérimentations Dordogne.

Habitat et déplacements :

C’est un poisson plutôt sédentaire qui apprécie les fosses profondes et la proximité des bois immergés. C’est en général dans les fosses profondes que l’on trouve les plus fortes densités de silure notamment l’été ; le silure explore toutes les profondeurs de la masse d’eau et ce entre 0 et 15 mètres. En période de reproduction de la lamproie et particulièrement de façon saisonnière entre mai et juillet, les frayères à lamproies (radiers) sont occupées par les silures.

Le domaine vital moyen (et de fidélité) est estimée à 150 m² par rapport au site fréquenté et la compétition intra spécifique est limitée.

Le silure ne se déplace que sur de faibles distances (5 à 6 km). Ce déplacement reste surtout limité lorsque la température de l’eau est inférieure à 12°C. Leur dispersion est beaucoup plus importante lorsque la température augmente au-dessus de 20°C.

Les plus petits (<1,20 m), comme les plus gros bougent assez peu. C’est dans la gamme de tailles située entre 1,5 m et 1,7 m que l’on observe les mouvements les plus significatifs.
Malgré la baisse d’activité l’hiver, ce n’est pas une hibernation. On peut ainsi observer une reprise d’activité en novembre/décembre après le jeune estival.

Le régime alimentaire du silure
Les observations montrent que le silure consomme 3 à 5 % de son poids par jour (un silure de 80 kg ingurgitera 4 kg de poissons par jour, un cormoran environ 500 g).

C’est un poisson très opportuniste. Son alimentation est composée en moyenne de 32 % de cyprinidés 24 % de corbicules, 19 % de crustacés et 18 % de lamproies.

Les individus d’une taille inférieure à 1,25 m se nourrissent principalement de poissons d’eau douce et d’écrevisses. Le groupe qui consomme le plus de lamproie montre une taille supérieure à 1,20 m
Les poissons de tailles supérieures se séparent en deux groupes : une partie reste spécialisé sur la capture de poissons d’eau douce et une autre se spécialise sur les poissons migrateurs. C’est d’ailleurs la recherche de ces poissons migrateurs qui est dans certains cas à l’origine de déplacements significatifs.

En hiver, la prédation des cyprinidés domine ; ils constituent 78 % du bol alimentaire mais au printemps, pour certains groupes de silures, les lamproies représentent 41 % de leur alimentation.
La lamproie domine en hiver et au printemps puis c’est le mulet porc qui prend le relais.

Reproduction et croissance

La maturité du silure est atteinte à l’âge de quatre ans soit pour une taille d’environ 75 cm.

La reproduction s’effectue de mai à mi-novembre lorsque la température de l’eau se situe entre 20 et 24 degrés.
Concernant la croissance : un silure de deux ans mesure 40 cm, 75 cm à 4 ans, 95 cm à 9 ans et à 33 ans : 2,50 m

L’impact de la prédation sur les autres espèces

L’impact de la prédation du silure sur la richesse et la biomasse de poissons d’eau douce bien qu’encore peu documenté est démontré même s’il reste « apparemment » relativement faible. La prédation des jeunes silures par les gros, reste assez faible dans tous les cas inférieure à 10 % et toujours sur des silures inférieurs à 50 cm

Par contre la prédation est avérée et forte sur les poissons migrateurs lorsqu’ils sont présents sur site : 80 % sur la lamproie, 35 % sur les saumons et perturbation importante des bulles d’aloses.

 Toutes les études convergent sur l’importance de la prédation de la lamproie : 80 à 90 % des lamproies sont prédatées dans les trois jours de leur arrivée sur site.

 La prédation des anguilles jaunes resterait relativement limitée

 L’attaque des bulles d’aloses est très importante ; majoritairement en juin juillet et beaucoup plus qu’en avril mai.

 La prédation des saumons s’effectue majoritairement à l’aval des barrages (y compris sur des smolts dévalants) mais des observations ont également été effectuées sur des captures bien en aval des seuils.
Des jeunes esturgeons ont également été capturés à proximité des fosses ou ils avaient été relâchés.

L’importance des populations de silure

L’estimation des scientifiques sur la densité de silures aboutit à des hypothèses de 40 000 silures sur la Garonne comme sur la Dordogne. On peut estimer deux à trois individus par 100 m2 de rivière avec bien évidemment des variations selon les types d’habitats

Que faire pour limiter la prédation des migrateurs par les silures ?

La conclusion des scientifiques est formelle : « on travaille sur le silure depuis 15 ans et vue l’état des populations de migrateurs, on n’a plus le temps d’attendre, il faut que les gestionnaires décident ! »

Une modélisation réalisée par Fréderic Santoul à partir des hypothèses d’abondance et des classes d’âge présentes propose un schéma de régulation destiné à abaisser l’abondance de la population actuellement en plein développement : il faudrait capturer entre 3 500 et 5 000 individus pour voir la population de silures diminuer. Il faudrait également capturer des poissons de toutes tailles à partir de 75 cm (taille à la reproduction) jusqu’aux plus gros reproducteurs.

Le résultat des expérimentations pour la gestion des populations de silures

Plusieurs techniques ont été testées sur la Garonne, la Dordogne ou la Loire avec le double souci d’efficacité sur le silure et de sauvegarder les autres espèces d’eau douce ou migratrices.

• L’effarouchement des silures au pied des barrages par la pêche à la ligne avec relâche des poissons capturés montre une efficacité hélas très momentanée et bon nombre de silures reviennent après seulement deux heures. Néanmoins, si cette technique reste utile, il faut la mettre en œuvre très tôt c’est-à-dire début mars.

• Les captures au filet maille 135 mm se sont avérées efficaces avec un faible taux de capture d’autres espèces. La limite réside dans la difficulté de positionner les filets pour qu’ils pêchent et restent pêchant dépendamment des conditions de débit et dans le temps nécessaire à la pose, la relève et la remise en état des filets ce qui limite la souplesse de leur utilisation.

• Les verveux, dont l’efficacité a été démontrée sur la Garonne se sont avérés moins performants voire pas performants sur la Dordogne, sans que les raisons techniques soient clairement démontrées.

• Les pêches au cordeau ont toujours été pratiquées sur la Dordogne et elles se sont avérées très efficaces pour la capture du silure. Appâtées avec des carpeaux, les cordes peuvent se positionner assez aisément et leur relève est assez simple.

Conclusion

Il s’agit de là une dure et triste réalité. Toutes les populations, qu’elles soient autochtones ou migratrices se sont effondrées.
Déjà mise à mal par certaines difficultés persistantes (le cormoran, trop souvent négligé), la continuité écologique qui a été considérablement améliorée, devra l’être encore plus dès lors que l’on a réussi à faire baisser la prédation des silures - devenue incontestable - le consensus est donc trouvé.

Olivier Thibault directeur de l’OFB :"S’agissant de la continuité écologique et des moulins, nous devons cesser d’opposer caricaturalement patrimoine et biodiversité. À l’heure actuelle, nous perdons des poissons migrateurs, à cause de la conjonction de l’absence de continuité écologique et des silures, qui engendre des taux de prédation de 80 % à 100 % des lamproies, aloses et saumons. "
Les fédérations de pêche, elles-mêmes reconnaissent qu’il s’agit d’un facteur aggravant pour toutes les populations piscicoles. Une étude pertinente sur l’impact du silure sur toutes les populations piscicoles mériterait d’être lancée.

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