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LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
REMOUS
BNP Paribas Asset Management et l’eau « industrialisante »…
par Marc Laimé, 4 décembre 2023

Illustration éclairante de l’erreur d’approche et d’analyse des défenseurs de « l’eau bien commun » aux accents victimaires woke qui nous bassinent avec les effarantes niaiseries du type « premiers litres gratuits, tarification sociale et autres personnalité juridique des rivières… » les grands acteurs financiers abordent d’abord l’eau comme une « matière première » ("Commodities" in english), dont la raréfaction liée aux effets du changement climatique sur le cycle hydrologique offre de formidables opportunité d’investir dans la recherche-développement de nouvelles technologies qui vont dès lors se voir allouer des financements colossaux par l’écosystème néo-libéral qui impose ses volontés au politique qui multiplie dès lors les annonces aussi fracassantes que fumeuses du genre du « plan Eau » d’Emmanuel Macron ou de France 2030. Démonstration par l’encart publicitaire ci-après de BNP Paribas asset management sur le site de l’Agefi…

« Les multiples opportunités liées à l’eau

L’eau : une ressource industrielle cruciale

Face au problème urgent de pénurie d’eau, nous devrions nous concentrer sur la manière dont les entreprises gèrent leur consommation d’eau.

Les Nations unies ont alerté sur le fait que la demande mondiale d’eau douce dépassera l’offre de 40 % d’ici la fin de la décennie. Cette pression accrue sur les ressources hydriques s’explique par de multiples facteurs, dont la crise climatique, la croissance démographique et l’évolution des modes de consommation.

Cependant, l’écart entre l’offre et la demande est également exacerbé par le gaspillage. On estime qu’environ 1 700 milliards de litres d’eau sont gaspillés chaque année dans le monde, une grande partie de ce gaspillage étant attribuable au vieillissement et à l’inadéquation des infrastructures, ainsi qu’à une utilisation non efficiente de l’eau. Il s’agit manifestement d’un sujet d’une grande importance qui présente un potentiel considérable pour les investisseurs.

Les dépenses consacrées aux infrastructures et aux réparations dans le secteur de l’eau devraient ainsi augmenter de plus de 6 % par an d’ici 2030.

Le thème du stress hydrique touche également les activités commerciales. L’eau est largement utilisée dans l’ensemble de l’économie. Il n’existe pratiquement aucune activité économique dans laquelle l’eau ne soit pas impliquée à un moment ou à un autre.

Environ 19 % du total des prélèvements d’eau sont utilisés à des fins industrielles, telles que la production de vêtements, de papier, de nourriture ou d’énergie.

Contrairement à l’énergie, l’eau n’est pas une matière première qui peut être facilement remplacée ou déplacée par la technologie. Par conséquent, les entreprises sont de plus en plus conscientes que la question de la pénurie d’eau ne peut être négligée.

Des solutions innovantes dans le domaine de l’eau

Le secteur de l’eau est en train de devenir un marché représentant un milliard de dollars, les technologies de pointe occupant une place de plus en plus importante.

La gestion numérique de l’eau utilise la blockchain, l’intelligence artificielle, les capteurs numériques et les compteurs intelligents pour assurer la qualité et le contrôle de l’eau, ainsi que pour surveiller et gérer à distance l’utilisation responsable des ressources hydriques.

En particulier, les solutions intelligentes pour l’eau sont exploitées par le secteur agricole pour surveiller en temps réel les systèmes d’irrigation, des satellites étant utilisés pour mieux évaluer les besoins des cultures.

L’amélioration du traitement des eaux usées peut constituer une option rentable pour de nombreuses entreprises et les procédés de dessalement (tels que la technologie des membranes basse pression) gagnent également du terrain en raison de la demande croissante pour une eau de meilleure qualité.

Le marché du dessalement devrait ainsi plus que doubler d’ici 2031, grâce à un taux de croissance annuel de 9 %.

Optimiser la gestion de l’eau pour les fabricants de puces

Cela peut paraître surprenant, mais la fabrication de semi-conducteurs (composant essentiel de la plupart des appareils numériques) est fortement tributaire de l’eau.

L’eau est utilisée pour rincer et nettoyer les plaquettes de silicium utilisées dans la fabrication des puces électroniques. Mais ce processus ne peut pas utiliser n’importe quelle eau.

Il doit s’agir d’une eau ultra-pure, qui est des milliers de fois plus pure que celle du robinet.

De plus, ce processus est coûteux : il faut environ 1 400 à 1 600 litres d’eau courante pour produire 1 000 litres d’eau ultra-pure ; et les usines de fabrication de semi-conducteurs peuvent utiliser jusqu’à 5 millions de litres d’eau par jour.

La nécessité de réduire la consommation d’eau et d’assurer une plus grande durabilité incite les fabricants à investir dans de meilleures installations hydrauliques. Celles-ci permettent de réutiliser l’eau pour le refroidissement des équipements et de la recycler pour alimenter les systèmes utilisés pour obtenir une eau ultra-pure.

Cette question devient de plus en plus urgente à mesure que de nombreux pays cherchent à relocaliser la fabrication de semi-conducteurs.

Aux États-Unis, la loi dite « CHIPS and Science » promue par l’administration Biden soutient par des mesures incitatives la chaîne d’approvisionnement américaine en semi-conducteurs.

Pour chaque nouvelle usine de semi-conducteurs, on estime que 5 à 8 % des fonds seront consacrés à l’infrastructure hydraulique, soit pour produire de l’eau ultra-pure, soit pour réutiliser l’eau dans un système en circuit fermé. Dans un contexte de demande croissante de semi-conducteurs, le potentiel à long terme de la thématique liée à l’eau présente donc un certain attrait.

Se débarrasser des « contaminants éternels »

Une des conséquences de l’activité économique a créé une nouvelle opportunité à long terme pour les sociétés innovantes spécialisées dans les solutions pour l’eau. Les réserves d’eau ont en effet été contaminées par des produits chimiques dits « éternels ».

Techniquement connus sous le nom de substances per-et poly-fluoroalkyles (PFA), ces produits chimiques sont utilisés par l’industrie depuis les années 1940 en raison de leur capacité à résister à l’eau, à la graisse et aux taches, ainsi qu’à éteindre les incendies.

L’inconvénient de ces « produits chimiques éternels » est qu’ils ne se décomposent pas dans l’environnement et que leur utilisation intensive a eu pour conséquence leur infiltration au fil du temps dans les systèmes d’approvisionnement en eau.

L’exposition humaine aux PFA est universelle : des études menées dans le monde entier ont montré que quasiment personne ne pouvait échapper à une forme ou une autre de contamination dans son organisme. Leur présence dans l’environnement est très répandue et l’on a même trouvé des PFA en Arctique.

Il est inquiétant de constater que la recherche a établi un lien entre ces produits chimiques et toute une série de problèmes de santé. Ils ont déjà donné lieu à plusieurs actions en justice dont les montants pourraient être comparables à ceux versés dans le passé par les industries du tabac et de l’amiante.

Pourtant, la nécessité d’éliminer ces contaminants des réserves d’eau constitue un facteur favorable pour les sociétés spécialisées dans les solutions pour l’eau.

Le champ d’opportunités est large et comprend le conseil dans des plans de résolution ainsi que la fabrication de dispositifs de test et d’équipements de filtration visant à éliminer ces produits chimiques de l’approvisionnement en eau.
Favoriser une gestion efficace de l’eau

Les problèmes liés à la pénurie d’eau et à la manière dont nous gérons l’utilisation de l’eau nécessitent des solutions à la fois immédiates et de long terme.

Les consommateurs, les États et les entreprises étant de plus en plus attentifs à cette problématique majeure, les opportunités pour les investisseurs s’avèrent à la fois diverses et résilientes. En particulier, la chaîne de valeur de l’eau offre aux investisseurs une exposition à des opportunités défensives et cycliques, dans le monde entier et dans un large éventail de secteurs.

Chez BNP Paribas Asset Management, notre stratégie est dédiée aux entreprises dont les activités sont principalement tournées vers la gestion de l’eau : infrastructures, traitement et purification de l’eau, services d’eau aux collectivités.

Ces entreprises, souvent de grande qualité, peuvent offrir des perspectives de croissance élevée et contribuer à un avenir plus durable.

 Lire le communiqué de presse :

https://www.agefi.fr/news/economie-marches/les-multiples-opportunites-liees-a-leau

 Un rapport du CESE sur la tarification progressive :

https://blog.landot-avocats.net/2023/12/04/pour-le-cese-les-conditions-dune-generalisation-de-la-tarification-progressive-a-lensemble-des-autorites-organisatrices-des-services-deau-ne-sont-pas-reunies/

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