Son engagement d’un demi-siècle en faveur de la défense des droits de l’homme sur toute la planète avait parfois irrité la diplomatie française, tout au long des deux septennats de François Mitterrand.

Depuis vingt ans, avec la Fondation France Libertés, elle menait, tambour battant, fidèle à des convictions forgées dans la Résistance, une croisade qu’elle a parfois confié vouloir poursuivre jusqu’à son dernier souffle.

Instituer le droit universel à l’eau pour tous, pour les plus pauvres, les enfants des bidonvilles, les femmes, les exclus, les oubliés. Des dizaines de milliers de Français ont entendu son plaidoyer.

Des centaines de milliers de Sud-américains et d’Africains savaient que l’ex-première dame de France se battait avec une énergie inépuisable contre la marchandisation de l’eau dans le monde entier.

Houspillant ministres, présidents, dirigeants d’entreprise, elle incitait aujourd’hui des personnalités à devenir « porteur d’eau », et à relayer ce qui demeurera comme l’engagement d’une vie.

Vous nous manquez madame.