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LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
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France Eau publique développe l’entraide entre régies, par Pauline Rey-Brahmi
par Marc Laimé, 3 novembre 2015

Réunie en assemblée générale à Nice, les 28 et 29 octobre 2015,la fédération France Eau publique (FEP), prépare l’application de la loi NOTRe et développe des outils communs d’entraide et d’expertise. Un achat groupé de compteurs est prévu en 2016.

Créée à l’été 2012 dans les Landes pour promouvoir plus efficacement la gestion publique de l’eau, la fédération France Eau publique vient de tenir son assemblée générale annuelle à Nice. Un lieu symbolique puisque la métropole niçoise a récemment fait le choix de revenir en régie.

La fédération compte désormais 42 membres desservant 11 millions d’habitants. « Les chiffres de l’Onema le montrent, il y a un mouvement de fond pour le retour à la gestion publique depuis environ 10 ans. Les élus ont désormais à leur disposition tout un panel de solutions de la régie simple à la société publique locale (SPL) », se réjouit Christophe Lime, président de France Eau publique et de la régie de l’eau de Besançon.

Aujourd’hui, la part de gestion publique en termes de population desservie se situerait entre 57 et 60 % pour l’assainissement et entre 35 et 39 % pour l’eau.

Au centre des discussions de l’AG, la loi NOTRe qui inquiète fortement les collectivités. Mais il s’agit aussi d’une opportunité pour le retour à la gestion publique. En 2016, la FEP compte mutualiser les moyens de communication de ses adhérents pour initier une action de promotion de ce mode de gestion.

Elle poursuivra aussi le développement d’outils d’entraide et d’expertise. « Contrairement aux grands groupes privés qui bénéficient d’un réseau, les régies étaient trop souvent isolées et nous avons voulu pallier à ce manque », souligne le président. Des audits qualité croisés entre collectivités sont réalisés pour favoriser l’échange de bonnes pratiques.

« En lien avec l’Union des groupements d’achats publics (Ugap), nous allons aussi expérimenter un projet d’achat groupé de compteurs. D’un montant de 10 millions d’euros sur trois ans, cela nous permettra de rivaliser avec les appels d’offres des groupes privés pour obtenir des tarifs plus intéressants qu’en achetant chacun de notre côté », assure Christophe Lime. Il devrait être lancé au premier semestre 2016.

par Pauline Rey-Brahmi

HYDROPLUS - ENVIRONNEMENT MAGAZINE

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