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LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
REMOUS
Irrigation, bassines, algues et cyanobactéries
par Marc Laimé, 11 janvier 2020

Le collectif « Bassines non merci », partie prenante dans le dossier des 16 projets de bassines de la Sèvre Niortaise, vient de diffuser un document intitulé "rapport d’expertise sur les proliférations biologiques" pour les bassines du Sud Vendée. Elaboré par la Compagnie d’aménagement des coteaux de Gascogne (CACG), il fait suite aux témoignages et observations relatifs aux bassines les plus anciennes déjà présentes sur le territoire. En l’espèce le développement d’algues et de bactéries qui commence à poser de sérieux problèmes tant sur les aspects sanitaires qu’en termes de travaux coûteux en temps et en argent pour assurer la maintenance de ces ouvrages aberrants.

Le collectif "Bassines Non Merci !" couvre le Bassin versant de la Sèvre Niortaise (c’est à dire le Marais Poitevin, avec les rivières Lay et Vendée) réparti sur 3 départements, Vendée, Deux-Sèvres et Charente Maritime, avec 2 régions Pays de Loire et Nouvelle Aquitaine (dont l’ex Poitou-Charentes) et une agence de l’eau Loire-Bretagne.

A noter que deux anciennes ministres de l’environnement/écologie (PS) sont/étaient élues (députées) de la 2ème circonscription de Melle (79), d’une part, Ségolène Royal qui fut ensuite présidente de la Région Poitou-Charentes et actuellement Ambassadrice des Pôles (no comment !), et d’autre part, Delphine Batho, toujours élue (PS, puis Nouvelle gauche puis Génération Ecologie). Melle est sur le bassin-versant de la Boutonne (autrefois rivière à truites de 1ère catégorie en amont) qui se jette dans le Marais Poitevin.

Par ailleurs, avec l’approfondissement de la décentralisation, la CACG, Compagnie d’Aménagement des Côteaux de Gascogne, est devenue société régionale de patrimoine hydraulique, comme BRL (Bas-Rhône-Languedoc) en Occitanie et SCP (Canal de Provence) en PACA. C’étaient des concessions d’état il y a moins de 20 ans. L’Etat a donc transféré aux régions missions et infrastructures hydraulique, mais aussi du personnel, tout en continuant sa tutelle à distance (cohérence des politiques publiques nationales).

Ces trois SAR (Sociétés d’aménagement régional) sont donc dépendantes des exécutifs régionaux et des rapports de force corporatistes (agricoles, travaux génie rural) qui poursuivent sur leurs lancées productivistes avec les productions de maïs irrigué. Le problème est là.

Le communiqué de BNM

« Au cas d’espèce, Bassines non merci a pris connaissance du document établi par la CACG depuis novembre 2019 et l’avons porté à la connaissance des média, de madame la Préfète David et des responsables de l’ARS.

Au cas où Madame David ne l’aurait pas porté à votre connaissance , BNM joue les pères Noël et vous apporte, sur un plateau, ce précieux document.

Bonne lecture à vous tous . Pas de doute qu’une fois informés, vous saurez en tirer les conséquences et abandonner l’ensemble de ces projets de bassines* , déjà fortement fragilisés dans leurs aspects économiques, juridiques et techniques ;

Depuis le début de sa lutte , le collectif citoyen "Bassines Non Merci" demande un audit et un retour d’expérience sur les bassines existantes - en voilà un premier élément.

Vous êtes par ailleurs vivement invités à contacter la Compagnie des coteaux de Gascogne ainsi que l’organisme Vendée’eau.Nul doute qu’ils porteront à votre connaissance , l’ensemble des analyses et des suivis en terme de qualité de l’eau des bassines du sud Vendée. Cela vous montrera ce que le collectif dénonce depuis le début : à savoir que l’eau volée dans les nappes phréatiques pourrit en quelques mois dès lors qu’on la stocke dans des bâches noires en plein soleil. Le rapport insiste également sur les problèmes d’évaporation (jusqu’à 30%) constatés sur les réserves d’eau espagnoles et marocaines, ainsi que sur l’absence de solutions techniques satisfaisantes et adaptées, toutes très coûteuses.

A l’heure où l’Australie brûle, où la presse nous annonce une augmentation de 24 % de la vente nationale de pesticide en 2018, le terrain correspondant à l’emprise de la bassine Biraud-Paillat à Mauzé vient d’être traité au glyphosate , en amont du captage de Chercoute à Mauzé (et on nous parle d’un protocole exemplaire...).

Il est temps de dresser le constat d’échec et de mettre toute notre énergie, tous ensemble, pour construire l’agriculture de survie de nos territoires dès demain, articulée autour de la relocalisation de toutes les productions et d’une reconquête de nos sols, de nos paysages pour faire face au péril qui vient.

Soyez assurés de notre volonté de construire cette agriculture de demain. Agissons pour que les 60 millions d’euros qui devaient être dilapidés pour privatiser un bien commun, puissent être réorientés vers l’ensemble des exploitations, irrigantes ou non, qui voudront s’impliquer dans ce projet de territoire et construire un modèle où chaque goutte d’eau sera utilisée dans une optique d’intérêt général. »

Expertise prolifération biologique retenues de substitution. CACG, novembre 2018.

Problèmes de prolifération biologique dans les retenues de substitution”, novembre 2018. CACG.

Analyse Lusseray -.

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commentaires

1 Irrigation, bassines, algues et cyanobactéries

l’augmentation de l’utilisation des pesticides ne va faire qu’augmenter car tous les laitiers et élevages qui pâturent coulent les uns après les autres à cause des prix sciemment calculés très bas par l’interprofession et l’industrie laitière par exemple ...alors que celle ci est revenue sur la première marche en europe !!! cherchez l’erreur...
moins de surfaces en herbes = plus de cultures donc = plus de traitements avec le modèle actuel

les znt pourraient être implantées en fibre végétale (lin, chanvre..) mais personne n’en parle !! pourquoi ??? parce que ça dérange la notion de volume à produire !!!

le prix agricole devrait désormais se construire sur les proportions de produits issus du cracking du produit de base et des innovations co produits (emballages végétales et alimentaires) tout ceci permettrait des rotations cultures, et du revenus et de l’écologie

or tous ceux qui prônent un changement de modèle ne parle jamais de rémunération en retour car c’est le portefeuille de la ménagère qui décide..... donc leurs portefeuilles aussi ....

on reste donc toujours dans la logique ridicule des bassines

poste par annedebretagne - 2020-01-11@14:26 - repondre message
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