Une étude, publiée dans Nature Geoscience, relève d’importantes inexactitudes dans la plupart des représentations actuelles du cycle de l’eau.
Les scientifiques ont compilé les dernières estimations de l’eau sur Terre à partir de plus de 80 études qui montrent à quel point l’influence des activités_humaines sur l’eau est devenue considérable : nous utilisons l’équivalent de plus de la moitié de l’eau qui coule dans toutes les #rivières du monde, soit 24 000 km3 par an, principalement pour l’#élevage du bétail.
Hormis les activités humaines, d’autres importantes inexactitudes existent sur ces représentations, poursuit Gilles Pinay. Notamment, la plupart des pluies que l’on reçoit sur Terre ne vient pas directement de la mer, comme le laissent croire les représentations actuelles. Les deux-tiers sont en fait dues à de l’#évapotranspiration par les plantes et les sols, ce qui génère de la vapeur qui est poussée par le vent vers d’autres bassins versants où l’eau retombe.
Cette publication amène dès lors à reconsidérer par ailleurs les liens entre changement climatique et cycle hydrologique.
Est-ce le changement climatique qui affecte le cycle hydrologique, ou ne seraient-ce pas plutôt les usages inappropriés de l’eau qui aggraveraient le changement climatique ?