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Inondations, dragages et atterrissements

2 juin 2016

par Marc Laimé - eauxglacees.com

La France a choisi depuis la transcription de la Directive cadre sur l’eau (DCE), en 2004 de faire le forcing sur la “continuité écologique” afin de rétablir la morphologie des cours d’eau. Non sans excès, et au détriment de la lutte contre la pollution, notamment chimiques, des masses d’eau, autre objectif de la DCE. Du coup le “tout continuité” soulève à l’occasion d’autres questions, comme celle récemment posée par un parlementaire, à laquelle la ministre de l’Environnement (ce qu’il en reste) n’a toujours pas répondu à ce jour…



- La question orale sans débat n° 1335S de M. Alain Marc (Aveyron, Les Républicains), publiée dans le JO du Sénat du 10/12/2015, page 3299 :

« M. Alain Marc attire l’attention de Mme la ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie sur la question des atterrissements dans les cours d’eau. 



Il y a quelques années, des entreprises draguaient régulièrement les cours d’eau afin d’extraire galets et sable de rivière. 


Parallèlement, des constructions se sont multipliées sur des parcelles situées près des rivières, au mépris de l’histoire des rivières et des crues (avant les PPRI). 



L’arrêt du dragage des rivières, notamment dans les parties urbanisées, a eu pour conséquence la formation d’atterrissements ainsi que des modifications des courants des rivières, avec changement de leur aspect : la hauteur d’eau diminue et le lit s’étale, sans que les constructions autorisées aient disparu.

Ainsi, les épisodes de crues apparaissent-ils plus destructeurs qu’auparavant.

Nombreux sont les riverains qui souhaitent que la police de l’eau autorise à nouveau le dragage des cours d’eau au niveau des portions urbanisées.

Actuellement, l’administration se montre très réticente ou ne permet que des emprunts modestes sur les atterrissements. 


Aussi des associations s’étonnent-elles que la sécurité des biens et des personnes passent après des considérations environnementales non avérées.

Elles réclament des directives à l’égard des directions départementales des territoires (DDT) et de la police de l’eau pour pouvoir creuser, voire éliminer certains atterrissements afin de limiter les dégâts faits aux biens. 

En conséquence, il la remercie de lui indiquer ses intentions en la matière. »


- La réponse du Secrétariat d’État, auprès du ministère de l’environnement, de l’énergie et de la mer, chargé des relations internationales sur le climat, chargé de la biodiversité publiée dans le JO Sénat du 11/05/2016 :

Le texte de cette réponse n’est pas disponible à ce jour.

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 La crue de la Seine visible sur Twitter, invisible sur Facebook (Notes)

« (…) Lors des périodes de fortes pluies ou des inondations, qui touchent des pays européens depuis trois jours, la publication de photographies ou de vidéos semblent ne pas être aussi visibles sur les réseaux amicaux » :

http://visualtransactions.com/747

Marc Laimé - eauxglacees.com