Eaux glacées a décidé d’observer une semaine de silence après le drame survenu sur le site du projet de barrage, contesté, de Sivens. Explications.
D’abord l’abattement, la tristesse et, comme tout un chacun, des pensées pour les proches de la victime d’une tragédie programmée.
Ensuite le refus, délibéré, d’ajouter glose et commentaires inutiles à un toboggan de déclarations, le plus souvent ineptes, parfois odieuses, ordonnançant comme c’était prévisible le glissement vers le fait divers et la construction d’un nouveau paradigme, sous forme de mue du combat pour l’écologie en néo-terrorisme vert porteur de futures menaces apocalyptiques pour la sécurité publique qui fleurissent fort opportunément dans la période...
L’alliance, très politique, vieille d’un demi-siècle, entre le Parti du maïs et le Lobby de l’eau dans le Sud Ouest de la France.
Une histoire impossible à raconter à la va vite.
Qui doit être approchée dans le long temps historique, sauf à se condamner à ne rien comprendre.
Et à participer de cette acculturation croissante, résultant d’une dépossession massive et prédatrice, dont on peut mesurer les effets induits depuis une semaine.
Un carnaval politico-médiatique aussi odieux qu’inepte.
Grand misère médiatique, silence assourdissant du monde de la recherche, petites infamies politiques, société civile anesthésiée...
D’où notre semaine de silence.
Manière de dire qu’il importe désormais au plus haut point d’examiner comment les "parties prenantes" à l’origine de ce cauchemar s’apprêtent à poursuivre leur noir dessein.
