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JO 2024 et baignades en Seine : le naufrage
22 juin 2024
par
- eauxglacees.comLes masques tombent.
France info confirmait début juin que les normes sanitaires requises n’étaient toujours pas atteintes. Et ne le seront jamais confirmait Mediapart une semaine plus tard puisque la source principale de 70% des pollutions aux Oescherichia coli et aux coliformes fécaux observées à hauteur du Pont Alexandre III à un mois de la fiesta en mondovision - là où devaient avoir lieu les épreuves de nage libre (10 km) et de triathlon -, à savoir les mauvais raccordements des branchements d’eaux usées et d’eaux pluviales dans les batiments du Val-de-Marne, n’avaient été réparés depuis 2018 qu’à raison de 3000 par an, pour un parc dont 100 000 installations sont défaillantes…
Les taux d’O. coli et de coliformes fécaux constatés à hauteur du pont Alexandre III étaient dès lors de 5 à 10 fois supérieurs aux normes sanitaires requises pour éviter de graves infections, avait constaté France info. De surcroît les protocoles d’analyse donnaient des valeurs différentes du matin à l’après-midi…
Le 7 juin, lors d’un colloque organisé à l’université de Jussieu par le groupe de recherche du PIREN-Seine, son directeur constatait pour sa part que le taux d’E.Coli observé au Pont Alexandre III était supérieur à celui observé à la sortie de l’usine de Valenton du SIAAP en amont de Paris, où ce dernier se vante d’avoir mis en œuvre il y a un an un procédé « innovant » de désinfection, l’acide performique, dont les performances supposées n’ont fait l’objet d’aucune validation par les pairs, comme le veut l’éthique de la recherche scientifique.
Enfin, résultat d’un printemps exceptionnellement pluvieux, les 4 immenses lacs-réservoirs construits dans l’est de la France depuis les années 50 pour réguler le lit de la Marne, de l’Oise, de l’Yonne et de la Seine débordent. Il faut donc organiser des « lâchées » pour éviter des inondations en amont de Paris, et le niveau de la Seine est au plus haut. Conséquence la grande parade nautique inaugurale des JO en plein Paris prend l’eau.
De toute part :
Nouvelle alerte de France info fin juin :
Itou Libé :
Excipant des circonstances politiques exceptionnelles découlant de la dissolution et des législatives anticipées la maire de Paris annonçait dès lors, alors qu’elle n’avait cessé de le proclamer à grands sons de trompe, renoncer à se baigner dans la Seine.
Deux jours plus tard, nouvelle promesse : « je me baignerai en juillet ! »
Un naufrage.
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