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Jean Castex relance l’irrigation à outrance
5 mars 2021
par
- eauxglacees.comLe scénario se répète ad nauseam depuis vingt ans. A l’approche de chaque élection présidentielle, la FNSEA et les irrigants font pression sur le gouvernement en place, réclamant de nouvelles retenues d’eau, partout, à n’importe quel prix, en dépit du bon sens. Evidemment tous les gouvernements se précipitent pour exaucer ces vœux. Comme ses prédécesseurs Jean Castex s’y colle à son tour, et vient de convoquer les directeurs d’agences de l’eau le 12 mars prochain pour leur enjoindre d’accélérer les « projets de territoire »…
Agrafil du 4/03 : Gestion de l’eau : lancement d’une cellule interministérielle sur les projets de territoire
Une cellule interministérielle « plutôt ciblée » sur les projets de territoire pour la gestion de l’eau (PTGE) vient d’être lancée, a-t-on appris le 3 mars auprès d’Irrigants de France. L’idée est faire avancer ces PTGE, le gouvernement s’étant fixé en 2019 l’objectif d’en faire aboutir au moins 50 d’ici 2022 et 100 d’ici 2027. « Il ne s’agit pas de se substituer aux discussions locales », souligne l’animatrice d’Irrigants de France Sabine Battegay, qui a vécu l’annonce par le gouvernement lors d’une réunion de la commission Environnement de la FNSEA le 25 février. Cette cellule est chargée de faire le point sur les principaux PTGE, d’identifier leurs freins et leurs leviers, selon elle. Réunie pour la première fois fin février, elle comprend trois personnes du ministère de l’Agriculture, quatre du ministère de la Transition écologique.
Agrafil du 2/03 : Gestion de l’eau : lancement d’une consultation du public (comités de bassin)
Les Français sont invités à donner leur avis, à partir du 1er mars et pour six mois, sur « les grands enjeux de l’eau et les défis à relever pour atteindre le bon état de nos eaux, adapter nos territoires au changement climatique, enrayer la disparition de la biodiversité et réduire les risques d’inondation », annoncent les comités de bassin. Cette consultation du public permettra aux comités de bassin et à l’État d’« enrichir et de finaliser les stratégies de bassin pour l’eau (les Sdage) et pour la gestion des risques d’inondations (les PGRI) », selon un communiqué. Une synthèse des avis des Français sera disponible « fin 2021 ». Les Sdage (schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux) et les PGRI (plans de gestion des risques d’inondation) sont en cours de révision. Ils seront adoptés début 2022 et mis en œuvre dans chaque bassin hydrographique de 2022 à 2027. « Les principaux axes d’évolution des prochains Sdage concernent la gestion équilibrée de la ressource en eau dans le contexte du changement climatique, la lutte contre les pollutions par les substances dangereuses et le mélange des eaux de pluie avec les eaux usées, la restauration des milieux aquatiques et la réduction des risques d’inondation ainsi que la préservation du littoral », précisent les comités de bassin.
Projet de loi 4D
Dans le domaine de l’eau, le Gouvernement entend renforcer le rôle du préfet de département dans l’attribution des aides des agences de l’eau. Il prévoit aussi de confier la présidence du conseil d’administration de l’agence de l’eau au préfet coordonnateur de bassin. Le projet de loi élargit par ailleurs aux syndicats mixtes le droit de préemption des terres agricoles sur les aires d’alimentation des captages d’eau potable. Ce droit appartient pour l’instant aux seules communes ou groupements de communes.
La tension monte
Résultat, l’administration considère que les opposants ne proposent pas assez de solutions précises pour régler le problème de l’eau et des besoins agricoles et que, in fine, la solution la moins couteuse et la plus efficace ce sont bel et bien les bassines.
Et qu’il faut aller siéger dans les Organismes uniques de gestion collective (OUGC) et être "force de proposition" au sein des projets de territoires…
Voir l’interview de Guillaume Choisy, directeur de l’agence de l’eau Adour Garonne, accordée à la Dépêche du midi le 4 mars, à propos de l’enjeu quantitatif :
"Pour créer des réserves, il existe plusieurs solutions »
Lire aussi :
– Les anti-bassines s’invitent à la Chambre d’agriculture
Avec les réactions du Préfet et de Renaudeau :
– Un rapport de l’agence européenne de l’environnement malheureusement uniquement en anglais qui vient d’être publié cette semaine :
https://www.eea.europa.eu/publications/water-and-agriculture-towards-sustainable-solutions
Beaucoup de données importantes et aussi pas mal de langue de bois...
Cataclysme économique mondial et chômage de masse : ce qui nous attend en 2021-03-02. Gaël Giraud, Blast
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