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Ariège : plainte d’habitants contre le glyphosate
15 octobre 2018
par
- eauxglacees.comEn septembre dernier plusieurs dizaines de personnes ont découvert, après analyse, qu’elles étaient porteuses de traces de glyphosate près de 15 fois supérieures à celles autorisées dans l’eau potable. Elles ont décidé de porter plainte contre les fabricants de pesticides et les institutions qui ont autorisé leur diffusion.
En juin dernier, huit faucheurs volontaires avaient déjà porté plainte. La procureure de la République de Foix s’était alors dessaisie au profit du pôle Santé publique du Tribunal de grande instance de Paris.
Cette fois ce sont cinquante trois habitants de l’Ariège qui vont porter plainte le lundi 14 septembre contre des dirigeants de groupes produisant du glyphosate pour « mise en danger de la vie d’autrui » et « atteinte à l’environnement », mais aussi contre les responsables qui ont autorisé leur mise sur le marché, notamment à la Commission européenne.
Certains se croyaient au vert en Ariège. Mais les analyses d’urines effectuées avec constat d’huissier - chaque plaignant ayant ainsi payé 150 euros -, se multiplient et le constat est toujours le même : le taux de glyphosate y est toujours supérieur à la dose autorisée dans l’eau potable.
Lors des analyses d’urines, les plaignants ont en effet retrouvé en moyenne 1,43 nanogramme de glyphosate par millilitre, soit plus de 14 fois la dose
autorisée dans l’eau potable.Tous ont dès lors décidé de participer à la campagne lancée par les Faucheurs Volontaires Et ce sont désormais près de 250 autres citoyens qui ont annoncé à leur tour être prêts à faire analyser leurs urines et à porter plainte en rafale chaque mois, recours qui devraient être joints aux huit premières plaintes déposées en juin dernier.
« On savait depuis des mois qu’on ne pourrait pas compter sur les responsables politiques pour prendre une décision sur le glyphosate. Il faut compter sur les citoyens et aller au bout de la démarche que nous avons entamé », explique Dominique Masset, un des responsables de
l’association « Campagne Glyphosate ».« Plus il y a d’analyses, plus on fait le même constat : on retrouve du
glyphosate chez tout le monde. Nous ne sommes pas les seuls à nous
organiser, on reçoit des appels d’un peu partout pour savoir comment il
faut faire », plus de 25 collectifs s’étant constitués en France à cet effet, poursuit Dominique Masset.- eauxglacees.com