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Retour vers le futur
19 mars 2018
par
- eauxglacees.comPendant que la télévision nous raconte des choses épouvantables, la vie continue. En pire.
Envoi
L’ANSES, il y a peu, publiait un rapport selon lequel les néonicotinoïdes ne seraient pas dangereux pour la santé humaine !
Le mardi 20 mars le CNRS et le Museum d’histoire naturelle annoncent que les populations d’oiseaux vivant en milieu agricole se sont réduites d’un tiers en quinze ans...
Pendant ce temps-là les amis du ministre, la bande à climat et biodiv, organisent des hackatons, créent des start-ups, et se préparent à faire fortune avec les obligations vertes...
- Assises de l’eau
C’est encore Sébastien Lecornu, voiture-balai du cabinet Hulot, qui vient d’hériter de la corvée. Annoncées à grands sons de trompe par Hulot et Travert le 9 août 2017, le jour même où les Dupond et Dupont de l’agro-écologie 2.0 brevetée FNSEA relançaient à fond l’irrigation agricole, lesdites Assises s’annoncent comme un vrai désastre puisqu’aux annonces imbéciles qui vont s’y succéder ne répondront bien évidemment aucun engagement financier concret.
Du coup, tout juste après avoir lancé à la hussarde un “Plan méthanisation” qui tourne déjà à la foire d’empoigne (aux subventions, pour faire n’importe quoi, n’importe comment, mais VITE), puisqu’il s’agit de calmer la FNSEA, qui va perdre plus de 10% de ses subventions dans la prochaine PAC (voir ci-après), c’est donc Lecornu qui s’y colle.
Voir l’usine... à gaz de la "Stratégie nationale biomasse"...
Ca doit être une vocation. Pendant que le cabinet Hulot achève de se bunkeriser, déjà qu’ils ne parlent à personne, et que Brune papillonne, c’est pas idiot de descendre dans la soute. Au premier remaniement Jupiter va peut-être le coller au ministère du SAV de la start up nation, ce qui serait une belle promo ? Bon, pour conclure sur les Assises, du coup Guespereau va en faire encore plus à sa tête que d’habitude, ça promet…
- La Pac est morte, vive la PAC !
Un économiste libéral propose une intéressante synthèse historique de la politique agricole commune, et préfigure l’avenir radieux et technologique, radieux car technologique, de l’agriculture française :
https://www.telos-eu.com/fr/la-pac-est-morte-vive-la-pac.html
- FNE contre les pesticides
« La protection des milieux aquatiques face aux pesticides est en train de régresser dans un grand nombre de départements français.
À cause de l’imprécision d’un arrêté de mai 2017, certains préfets ont rayé des points et cours d’eau des cartes de leur département. Pourquoi ? En raison des zones de non traitement, bandes généralement de 5 mètres qui les bordent et sur lesquelles il est interdit d’épandre des pesticides.
Effacer ces points et cours d’eau d’une carte, c’est également faire disparaître leur zone de non traitement aux pesticides. Dans certains départements, près de la moitié de ces aires auparavant protégées des pesticides a purement et simplement été supprimée.
Face à cette régression environnementale, les associations du mouvement France Nature Environnement sont fortement mobilisées. Elles ont déposé des recours gracieux à l’encontre de plus d’une quarantaine d’arrêtés départementaux.
http://civicrm.fne.asso.fr/civicrm/mailing/view?reset=1&id=7470
- La guerre du loup
By courtesy de notre correspondant cévenol Jacques Rutten, qui a vu un loup s’apprêtant à entrer dans son jardin, ce à quoi le représentant local de l’Office de la chasse lui rétorque qu’il ne voit plus clair…
Du coup l’ami Jacques nous déniche un dossier affriolant sur la guerre du loup, établi par Bruno Lecomte.
Attention, les vidéos durent plus de 2 h30
http://www.accac.eu/L_environnement/Le-loup/Le-loup-index.htm
http://www.accac.eu/L_environnement/Le-loup/L113.htm
- La bande à biodiv laminée en Loire Bretagne
Les gros malins voulaient rafler trois millions d’euros pour la « biodiversité terrestre ». Lors du dernier CA, seuls les représentants de l’état, regardant leurs chaussures, ont voté pour. Elus et usagers, unanimes, contre. Laminés les pickpockets !
- Révision Directive CE 98
Depuis le temps qu’on en parle !
La Commission européenne a proposé le 1er février une révision de sa directive sur l’eau potable de 1998 à la fois pour améliorer la qualité de l’eau potable et l’accès à celle-ci et pour fournir des informations plus complètes aux citoyens.
En matière de salubrité, la Commission propose de mettre à jour ou d’ajouter 18 paramètres afin de mieux protéger la population contre les bactéries (Legionella, en particulier), les contaminants, ou les sous-produits de désinfection comme le chlorate ou le bisphénol A.
Les nouvelles règles imposeraient par ailleurs aux Etats d’ "améliorer l’accès à l’eau potable pour tous les citoyens, notamment pour les groupes vulnérables et marginalisés". "En pratique, cela signifie qu’il faut mettre en place des équipements permettant d’accéder à l’eau potable dans les lieux publics, lancer des campagnes d’information auprès des citoyens concernant la qualité de l’eau qu’ils boivent et encourager la mise à disposition d’un accès à l’eau potable dans les administrations et les bâtiments publics", a détaillé la Commission.
Pour le reste les citoyens peuvent aller se rhabiller puisque la DGS va s’occuper de tout cela avec l’AMF, les élus de montagne, la FNCCR et la FP2E Ca ne va pas empêcher les habituels lapins crétins de recommencer à en faire des caisses sur le « droit à l’eau ». N’ont qu’à s’adresser au Siaap, qui a planché là-dessus des années durant, entre deux appels d’offre…
- Nestlé Waters assèche les nappes de Vittel sur fond de conflit d’intérêt
"La Journée mondiale de l’eau, qui se tiendra le 22 mars, est l’occasion de rappeler que l’alimentation en eau potable est l’usage le plus essentiel de l’eau. Aujourd’hui, lorsque nous ouvrons les robinets, de l’eau de bonne qualité prélevée à proximité de nos habitations s’en écoule. Mais bientôt plus à Vittel. Non, à Vittel, l’eau qui s’écoulera des robinets sera acheminée par pipeline sur des dizaines de kilomètres. France Nature Environnement tire la sonnette d’alarme : le géant international Nestlé Waters s’est approprié la ressource locale pour commercialiser de l’eau en bouteille, exportée en Allemagne. Au risque d’épuiser la nappe et au détriment des populations locales. Epuiser une nappe phréatique pour vendre de l’eau en bouteille : scandale social et environnemental :
http://civicrm.fne.asso.fr/civicrm/mailing/view?reset=1&id=7477
1000 sources d’eau potables prioritaires menacées de fermeture en France
A l’occasion de la journée mondiale de l’eau, l’UFC-Que Choisir, constate, dans un communiqué, l’absence d’information sur la protection du millier de sources d’eau potable prioritaires menacées de fermeture du fait des pollutions en pesticides, en nitrates ou de l’épuisement de la ressource, interpelle le Ministère de l’Environnement pour obtenir un bilan détaillé des mesures de protection mises en œuvre, telles qu’exigées par la loi.
Les consommateurs qui financent à travers leurs factures d’eau, les organismes chargés de la protection des ressources d’eau potable, attendent de ces structures qu’elles mettent en œuvre les mesures de protection exigées par la loi et informent sur la progression de la qualité de la ressource.
Alors que le plan sécheresse annoncé l’été dernier se fait toujours attendre et que les Etats Généraux de l’Alimentation ont fait l’impasse sur la politique de l’eau, l’UFC-Que Choisir entend remettre la protection des ressources aquatiques à l’agenda des pouvoirs publics et demande au ministère de l’Environnement :
– De publier un bilan détaillé des mesures de protection et de leur impact sur la protection des captages prioritaires,
– D’établir un plan sécheresse permettant de sécuriser les approvisionnements en eau potable.
- Dégâts des eaux, catastrophe naturelle : du nouveau pour l’assurance dommages
À l’occasion du bilan annuel de l’assurance, les assureurs regroupés dans la FFA (Fédération française de l’assurance) ont annoncé quelques nouveautés pour 2018 concernant l’assurance dommages aux biens. Une réforme du régime « cat.nat » qui indemnise les sinistrés, en cas d’inondations notamment, est prévue au cours du 2ème semestre. Les assureurs proposent que ce régime obligatoire comporte des garanties plus étendues pour tous les assurés quel que soit le contrat MRH signé, avec une prise en charge systématique des frais de relogement, et un plafonnement plus bas des franchises, pour les TPE notamment.
Une autre nouveauté, effective dès le mois de juin 2018, concerne le règlement des sinistres de dégâts des eaux et incendies lorsqu’ils surviennent dans des logements collectifs (appartements dans des copropriétés, immeubles locatifs, HLM) : désormais un seul assureur et un seul expert géreront le sinistre des différentes personnes concernées (si dégâts inférieurs à 5000 €). Avec une prise en charge systématique des recherches de fuite lors d’un dégât des eaux. 700 000 sinistres sont concernés chaque année.
FFA Bilan de l’année 2017 et perspectives 2018 - 15-03-2018
- Loi NOTRe : l’AMF demande le report du transfert obligatoire, et pour les communautés d’agglo, et au-delà de 2026…
Et voilà, on commence à lâcher, ils veulent tout !
Les élus de la commission des territoires ruraux (CTR) de l’AMF demandent que le report du transfert de la compétence eau et assainissement à 2026 tel que prévu aujourd’hui par la proposition de loi Ferrand « soit étendu aux communautés d’agglomération et que la date limite de 2026 soit supprimée ».
L’association indique également que les élus membres de sa commission des territoires ruraux « demandent que les compétences assainissement collectif et assainissement non collectif puissent être transférées indépendamment l’une de l’autre, puisqu’elles relèvent de deux services publics industriels et commerciaux distincts ». Des élus qui « s’opposent » également « fermement au regroupement systématique de la gestion des eaux pluviales à la compétence assainissement qui doit être débattu localement ».
Votée par l’Assemblée nationale le 30 janvier dernier, la proposition de loi Ferrand-Fesneau relative au transfert des compétences eau et assainissement prévoit en effet la possibilité de reporter, au 1er janvier 2026 au plus tard, le transfert des compétences eau et assainissement aux communautés de communes si une minorité de blocage (25 % des communes représentant au moins 20 % de la population) le demandent.
Les élus de l’AMF demandent donc que cette possibilité soit ouverte aussi aux communautés d’agglomération.Des élus qui réaffirment, par ailleurs, « leur incompréhension et leur désaccord face aux ponctions sans précédent opérées sur le budget des agences de l’eau, 25 % de leurs ressources, et s’interrogent sur les objectifs des futures Assises de l’eau », poursuit le communiqué de l’AMF.
La PPL Ferrand-Fesneau, qui est examinée selon la procédure accélérée, sera discutée en séance publique au Sénat le 17 avril prochain. Ce sera l’occasion de voir si les sénateurs se montrent favorables à étendre cette possibilité de report également aux communautés d’agglomération.
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