Le tranquille petit monde de l’eau croyait avoir tout vu… En cette rentrée 2010, voici de l’inédit. Une multinationale honnie, Veolia, vient de ré-embaucher, Cour administrative d’Appel de Paris oblige, l’infernal Touly, dont elle avait cru pouvoir se débarrasser à moindre frais il y a 5 ans en le licenciant pour faute lourde, au motif que notre ami passait son temps à les diffamer urbi et orbi, et, cerise sur le gâteau, ladite Veolia ne trouve rien de mieux que de lui confier, nonobstant, la gestion des fontaines parisiennes, qui par ailleurs sont à sec, comme on a pu le voir cet été. D’où il appert que ce faisant le diabolique camarade Frérot offre la mairie (de Paris), dans un fauteuil, au sieur Fillon, ce que nous allons vous démontrer illico…
Il se pourrait que quelques rares tétraplégiques auvergnats, deux ou trois sourds et muets et quelques seniors violemment affectés par la maladie d’Alzheimer, et encore, nous n’en sommes pas assurés, ignorent que le ci-devant Jean-Luc Touly a durant des lustres littéralement rendu mabouls les pontes de la Générale des eaux, qui avaient eu la faiblesse insigne d’embaucher un beau jour le susdit, dont l’essentiel de la carrière professionnelle se résuma à foutre le feu à la Générale qui n’en demandait pas tant, puisqu’elle est censée fournir de l’eau, certes à un coût exorbitant, mais tout de même…
Bref, ceci tant et si bien qu’il y a cinq ans, ladite Générale des eaux se résolut enfin à licencier pour faute extrêmement lourde notre ami, qui passait il est vrai son temps à diffamer épouvantablement cette auguste entreprise, ayant entretemps rejoint les rangs d’Attac, de l’ACME, de la Fondation de Tatie Danielle, etc, etc, soit autant de repaires d’ultra-gauche qui n’ont comme on le sait comme seule préoccupation dans l’existence que de conduire à la ruine les fleurons français de l’eau et de toutes ces sortes de choses.
A l’époque l’actuel président (UMP), du Sénat, M. Larcher, avait bien évidemment fait droit à la requête de Veolia, et accepté le licenciement de notre ami, en dépit de sa qualité de représentant syndical, conseiller prudhommal et autres calembredaines.
Et que croyez vous qu’il arrivât ? Entretemps notre ami Touly, comme les medias n’ont pas manqué de le souligner, a été élu en mars dernier Conseiller régional d’Ile-de-France sur les listes d’Europe Ecologie, et siège depuis lors à ce titre au Comité de bassin Seine-Normandie, comme au Comité national de l’eau, ce qui à l’évidence ravit au plus haut point Messieurs Santini, Girardot et consors (tium).
Pire, l’infâme Touly, désormais licencié par le fait du prince Larcher, officie à la Fondation France-Libertés auprès de Tatie Danielle, siège donc au Conseil régional d’Ile-de-France du sieur Huchon, est toujours conseiller prudhommal, membre d’Anticor, d’Attac, bon on passe sur les 54 000 commissions Théodule dans lesquelles il siège, sinon Anticor va lui chercher des poux dans la tête dans le registre cumul des mandats et des rémunérations y afférent.
Jusqu’ici tout va bien.
Sauf que lundi dernier notre ami a passé sa journée à se balader incognito, enfin presque, au siège de la Générale, rue d’Anjou !
Enfer et damnation, Que Choisir va sortir un numéro spécial…
On se calme. Notre ami Touly avait contesté son licenciement devant la Cour administrative d’Appel de Paris, qui vient de lui donner raison, d’annuler son licenciement, et de faire obligation à Veolia de la réintégrer, nonobstant accessoirement le règlement de 4 ans et demi de salaire, la reconstitution de carrière et tout le bastringue.
(Bon, pour les 4 ans et demi de salaire, Veolia, furax, a saisi le Conseil d’Etat, et ne les versera pas dans l’immédiat, mais sinon elle doit bel et bien recommencer à rémunérer notre ami depuis juillet dernier...)
Nous nous inquiétons accessoirement très fortement pour l’avenir de Veolia, dont l’armée de juristes n’aura donc pas réussi à licencier Touly. C’est dire si on peut leur faire confiance pour défendre les intérêts de la multinationale aux quatre coins du globe...
Mais c’est ici que le camarade Frérot a toutefois témoigné d’un machiavélisme que nous saluons, ému, chapeau bas.
Qu’allait-on foutre de l’infernal Touly ?
Lui proposer 200 000 euros pour solde de toute compote, ça la foutrait (très) mal auprès des 300 000 salariés du groupe qu’on pressure comme jamais, à l’heure où le cours de l’action se casse dramatiquement la gueule.
L’expédier à Hong-Kong superviser les devoirs de vacances de la fille de Jean-Louis « Houdini », bon ça serait fendard, rien que pour faire criser Henri, mais ce ne serait pas raisonnable.
Tilt, on va bombarder Touly grand fontainier des 144 (sur 160) fontaines "monumentales" que Veolia continue de gérer à Paris !
Chapeau.
Rouge, passe, impair et manque.
Tout le monde ignorait qu’après avoir été boutée hors les murs par les vaillants Delanoë et Anne le Strat, Veolia a conservé la gestion des fontaines monumentales parisiennes.
Bon, notre Soeur Anne n’y est pour rien, le contrat des fontaines ne dépend pas d’Eau de Paris...
Le pire étant que cet été elles étaient à sec, même si, et sans doute parce que, des norias de pseudos Humvees aux couleurs de Veolia tournaient en rond autour desdites fontaines.
(D’ici à ce que lesdits camions aient été commandités par Suez, y a pas loin…)
Bref, c’est ici que ça devient grandiose. Lundi dernier, notre ami a entendu la DRH de Veolia lui annoncer que, compte tenu de ses innombrables mandats, et nonobstant ses importantes nouvelles responsabilités de grand chef des fontaines de Paris, l’entreprise qui doit le réembaucher n’entend pas lui imposer un temps de présence draconien. Bon, allez, une heure ou deux par mois, ça ira…
Voilà donc que Veolia offre un emploi fictif à notre ami Touly. Chef des fontaines parisiennes, à sec, depuis un lointain gourbi perdu au fond de la banlieue…
J’y viens, j’y viens.
Non, vous ne voyez pas ?
Bon, la droite du conseil de Paris ne devrait pas manquer de tomber sur le râble de Delanoe et de Le Strat, et de déclencher un scandale invraisemblable au motif qu’il est inconcevable que la Ville-lumière, qui se la joue « worldwide », on est le meilleur service public de l’eau du monde, est infoutue de faire couler de l’eau dans ses fontaines, qui sont inexplicablement demeurées dans les pognes de Veolia !
Et cela n’a au demeurant rien d’étonnant puisque c’est donc l’infernal Touly, ami et allié objectifs des susdits qui s’occupe des fontaines !
C’est bô.
Et rafraîchissant (Enfin quand les fontaines se décideront à couler...). Ca nous changera de "l’Argent de la vieille" et des Roms, soit dit en passant.
Sur le fond, comme le Premier qui se la joue décontracté avec son col Mao Arnys ne peut plus compter sur l’ami Séché pour soutenir sa candidature en 2014 puisque l’option d’achat de Saur de mars 2012 à 12 fois l’Ebitda s’est fracassée à 8 fois l’Ebitda, et que les carottes sont cuites pour le Nicolin de l’Ouest, opérant un audacieux renversement, le camarade Frérot, étant acté que son mentor Proglio s’est carbonisé dans une Sarkozie qui va finir dans l’abîme, tente le génial gambit décrit ci-dessus : avec Touly aux manettes des fontaines parisiennes, Fillon va kârcheriser Hidalgo en 2014 !
Et c’est ainsi que la rue d’Anjou persévérera dans son être (et qu’Allah est grand…)
Il ne nous a pas totalement échappé que nombre de lecteurs, y compris les fidèles aficionados d’Eaux Glacées ressentiront à la lecture de ce qui précéde le sentiment de regarder Canal sans décodeur.
Le plus élémentaire honnêteté nous enjoint donc de vous révéler que le billet ci-dessus valait pour entretien d’embauche simultané au JDD, qui vient de flinguer Askolovitch, au service politique du Figaro, gravement décimé depuis la semaine dernière, et enfin, last but not least, au poste de conseiller du Président Pougatchev (junior), qui veille aux destinées de France-Soir depuis les Champs Elysées.
Et nous ne manquerons pas de vous informer des suites.
Nous sommes au demeurant tout à fait rassurés : Dieu reconnaîtra les siens.
"Nous sommes au demeurant tout à fait rassurés : Dieu reconnaîtra les siens."
Hm, pour ma part je préfèrerais un medium un peu plus explicite (et à l’existence démontrée, tant qu’à faire). Et des références plus récentes, telle celle-ci :
« Un grand peuple assailli par la guerre n’a pas seulement ses frontières à défendre. Il a aussi sa raison. »
« Le devoir est de construire, plus large et plus haute, dominant l’injustice et les haines des nations, l’enceinte de la ville où doivent s’assembler les âmes fraternelles et libres du monde entier. »
R. Rolland, "Au-dessus de la mêlée"