Corporate Europe Observatory, un observatoire dédié à l’analyse de l’activité des multinationales en Europe, a publié le 17 décembre 2008 un rapport intitulé « Ouvrir les robinets à Bruxelles », consacré aux activités de lobbying de Veolia Environnement au niveau européen.
Le rapport détaille le considérable réseau créé par l’entreprise française, et son homologue Suez, afin d’influencer toutes les instances de l’Union localisées à Bruxelles. Il dénonce une approche « orientée vers le profit plutôt que vers la préservation des ressources ».
« Dotées de moyens financiers conséquents, ces sociétés sont ainsi à même de déterminer les politiques et promouvoir la libéralisation et la privatisation des services de l’eau, au détriment des options d’une eau publique ».
Télécharger le rapport (en anglais)
Le soutien des institutions financières européennes et de la Commission à Veolia
Mais on comprend parfaitement cet activisme quand on découvre la manne financière qu’octroient à Veolia la quasi-totalité des institutions financières peu ou prou rattachées aux instances communautaires...
commentaires
Tu aiguises ma curiosité de quoi s’agit-il exactement ? Dis-nous en plus ?
pour l’essentiel, ce rapport est principalement descriptif, non ? Cet observatoire est apparemment impliqué dans la lutte contre la privatisation de l’eau mais il est difficile de contredire l’extrait suivant de leur lettre ouverte : "Veolia est impliquée dans des activités de lobbying rassemblant au moins 7 lobbies spécialisés dans le secteur de l’eau, 11 lobbies d’affaires, 5 think-tanks et diverses autres entités publiques ou privées relayant directement ou indirectement les intérêts de Veolia. Nous avons également pu identifier de nombreux cas de lobbying importants que Veolia a passé sous silence : de nombreux cas de « portes tournantes »1, la nomination d’employés du groupe dans des groupes de travail clés de l’UE, le contrôle par Veolia d’un organisme influent dans la définition de la politique de recherche de l’UE sur l’eau et l’assainissement (la WSSTP), des tentatives pour influer sur le cadre législatif afin d’exclure des concurrents du marché, particulièrement les opérateurs publics d’eau locaux..."
En tout cas je n’ai vu nulle part de démenti :-)
Par ailleurs, il est dommage que la traduction du rapport soit aussi mauvaise... L’original anglais est bien meilleur.
Un peu trop ciblé pour être objectif non ?