Le siège parisien du Syndicat des eaux d’Ile-de-France (Sedif) a été occupé par un collectif d’usagers pour dénoncer son "opacité" et les "surfacturations" de l’eau dans les 144 communes dépendant du Sedif, a relaté une dépêche de l’AFP diffusée le vendredi 4 décembre 2009.
« La manifestation, qui a rassemblé une dizaine de personnes, s’est déroulée le jour où Veolia, Suez Environnement, la Saur (groupe Séché Environnement) et Derichebourg, associé à l’allemand Remondis, devaient déposer leur offre pour le renouvellement du plus grand contrat de distribution d’eau en Europe.
Après avoir occupé pendant plus d’une heure l’entrée du bâtiment, dont ils avaient orné la façade d’une banderole "Sedif pompe à fric", les manifestants du collectif "S-eau-S Ile-de-France" ont obtenu de rencontrer le président du syndicat depuis 1983, le député-maire (NC) d’Issy-les-Moulineaux André Santini.
L’échange, relativement tendu, s’est achevé avec l’engagement de M. Santini de soumettre à l’ordre du jour du prochain comité syndical, qui réunit les 144 représentants des communes desservies par le Sedif, la question des économies réalisables dans le cadre du prochain contrat.
"Je le soumettrai à l’ordre du jour, mais le comité peut refuser de l’examiner", a toutefois prévenu M. Santini. "Les choses sont parfaitement claires, nous sommes en train de négocier un nouveau contrat avec quatre candidats et nous respectons parfaitement le code des marchés publics", a-t-il ensuite déclaré à la presse, en réponse aux accusations d’"opacité" des manifestants.
Une polémique sur le prix de l’eau a éclaté il y a quelques mois, l’UFC Que Choisir ayant évalué la "surfacturation" de l’eau francilienne à 90 millions d’euros par an. Une étude commandée par le Sedif lui-même montre que des économies de 35 à 42 millions d’euros par an peuvent être réalisées en modifiant la gestion.
Le Sedif fournit en eau potable quelque quatre millions de Franciliens.
Veolia (ex-Générale des Eaux) gère ce service depuis 1923, sous forme d’une délégation de service public. D’un montant de 371 millions d’euros annuels, le dernier contrat, signé en 1962, expire fin 2010. »
Lire aussi :
Guerre de l’eau en région parisienne
Le Figaro, 4 décembre 2009.
Ca suffit comme çà, l’eau est un bien public
Le parti de gauche, 9 décembre 2009.
En IdF : 40 millions d’euros, pour 4 millions de consommateurs : 10 € par habitants.
EN Bourgogne : une estimation de 20 à 30 € faite par igepac ( pour des communes de moins de 10 000 habitants ).
Sur toute la FRANCE : combien de millions d’euros de facturés abusivement !
Abusivement ?
NON, c’est simplement le bénéfice que s’octroient les entreprises privées d’un service public.
Nos élus ont choisi cette politique et les citoyens payent ( si peu !!! ).
Sur le prix de l’eau à Paris, venez faire un tour sur http://www.igepac.com/article-l-eau-parisienne-la-saga-continue-40553740.html ( en fin d’article ) : un détail toujours ignoré de tous.