La désignation de Mme Nathalie Koziusko-Morizet comme porte-parole du candidat Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle, et le « rattachement » du défunt ministère à Matignon durant quatre mois suscitent des craintes, légitimes, comme en témoigne un communiqué de Robin des Bois, appelant à raison à dénoncer les « coups fourrés », comme en témoigne déjà l’affaire révélée par Marsactu de la révision à la baisse de la redevance pollution acquittée par l’usine de Rio Tinto productrice de boues rouges de Gardanne dans les Bouches-du-Rhône…
« Le départ précipité de la Ministre de l’Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement, son non remplacement et le rattachement du Ministère au cabinet du Premier Ministre sont déplorables.
Le Ministère de l’Ecologie traverse une tempête et une dépression. Ses services comme la Direction Générale de la Prévention des Risques sont surchargés et sinistrés par le départ ou la mutation de plusieurs titulaires.
Des textes essentiels sur l’élimination des PCB, le zonage des sites pollués se heurtent à l’opposition d’EDF et de la plupart des élus et sont en attente prolongée. Des décisions capitales sont imminentes sur le rejet de millions de tonnes de boues polluées dans la baie de Seine.
L’effacement et l’absentéisme d’un Ministre de l’Ecologie pendant plusieurs mois va à la fois faciliter l’enlisement de projets favorables à l’environnement et les autorisations défavorables à l’environnement. La bise d’adieu aux anti-maïs transgéniques ne change rien sur le fond.
Les arbitrages de Matignon sont rarement favorables à l’environnement. Ils le seront encore moins quand la chaise du Ministre de l’Ecologie sera vide. Les "notes bleues" arbitraires et favorables à d’insistants en même temps qu’opportunistes groupes de pression risquent de se multiplier.
L’expédition des affaires courantes est souvent l’occasion pour les gouvernements ou ses membres éminents de régler des comptes, de céder à des influences et d’engager lourdement l’avenir.
Si le Ministère de l’Ecologie reste vacant dans cette période électorale, Robin des Bois invite tous ceux qui s’intéressent à l’environnement et à la biodiversité à lire, plus que jamais, le Journal Officiel et à dénoncer les coups fourrés. »