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LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
REMOUS
Street pooling : les recommandations du ministère de l’Intérieur
par Marc Laimé, 14 juillet 2018

La menace de l’ouverture sauvage de bouches à incendie dans les rues des villes, qui se développe fortement depuis trois ans, et a atteint l’an dernier un niveau inquiétant a mobilisé le ministère de l’Intérieur qui a constitué un groupe de travail qui vient de publier un certain nombre de recommandations.

Outre qu’elle est dangereuse pour les usagers, qu’elle provoque des inondations, qu’elle occasionne des troubles à l’ordre public et qu’elle peut provoquer un manque d’eau lors d’intervention des sapeurs-pompiers, cette pratique coûte fort cher aux collectivités : l’an dernier, lors de la canicule au mois de juin, ce sont 150 000 mètres cubes d’eau qui ont été gâchés en Île-de-France dans la seule journée du 21 juin après l’ouverture intempestive de plus d’un millier de points d’eau incendie (PEI).

Le groupe de travail créé par le ministère de l’Intérieur cette année a réuni des services d’incendie et de secours, des collectivités, des industriels et syndicats d’eau, ainsi que l’AMF et la FNCCR (Fédération nationale des collectivités concédantes et régies).

Il a permis de faire le point sur les mesures que peuvent prendre les maires et présidents d’EPCI, allant de la mise en place d’équipements empêchant l’ouverture intempestive des PEI jusqu’à l’installation de dispositifs publics de rafraîchissement.

La mesure la plus efficace semble être l’installation d’un « dispositif d’inviolabilité au niveau du carré de manœuvre du PEI » : l’ouverture de la bouche à incendie devient impossible sans un outil spécifique.

Ce système, en test en Seine-Saint-Denis et dans la Métropole de Lyon, a « démontré son efficacité ». Mais pour être généralisé, il demande une évolution des normes en vigueur, ce qui suppose des délais « incompressibles », écrit le ministère, et la procédure « n’aboutira pas avant plusieurs mois ».

Si la note du ministère donne la solution technique, elle n’aborde pas une question non moins importante, celle du coût, car modifier les bouches à eau pour les rendre inviolables coûte cher.

L’an dernier, plusieurs maires de Seine-Saint-Denis avaient demandé au préfet de débloquer des fonds à cet effet. Le problème reste entier aujourd’hui.

La note du ministère aborde d’autres solutions, jugées plus problématiques par les experts, comme l’installation de dispositifs limiteurs ou régulateurs de débit, de vannes de sectionnement permettant de fermer totalement certains PEI, etc.

Il est également conseillé de travailler à la mise en place de systèmes publics de rafraîchissement (fontaines rafraîchissantes, « queues de paon »), dont le débit sera toujours « incomparablement inférieur » à celui d’une ouverture sauvage de PEI.

Le ministère conseille aussi aux collectivités de faire de la pédagogie et de communiquer sur les dangers et les conséquences de ces actes.

Il évoque enfin la question de la répression de ces ouvertures sauvages de bouches à incendie. Et rappelle qu’elles peuvent constituer une « infraction pénale » pour « vol d’eau » ou « dégradation de biens destinés à l’utilité publique ».

En revanche, il appelle l’attention des maires sur certains arrêtés qu’ils pourraient prendre. On se souvient que l’an dernier, des maires de la région parisienne avaient mis en place, par arrêté, des amendes atteignant plusieurs milliers d’euros, correspondant selon eux au prix des milliers de litres d’eau gâchés.

Ces arrêtés, avertit le ministère de l’Intérieur, sont « illégaux » : selon des informations transmises par la DGCL, « la mesure de police administrative a une dimension préventive et non répressive » et « la tarification forfaitaire de l’eau est interdite ». « Il n’appartient donc pas au maire de fixer un montant forfaitaire d’indemnisation en cas de vol ».

Il est en revanche possible, pour une commune, d’intenter une action en justice. Mais ce sera dans ce cas le juge, et non le maire, qui fixera le montant de l’indemnisation.

La note de la Direction générale de la sécurité civile, 20 juin 2018 -.

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commentaires

1 Street pooling : les recommandations du ministère de l’Intérieur

Les plus beaux jeux d’eau du Grand Montréal
Marie Allard
La Presse
Publié le 19 juillet 2018 à 08h00 | Mis à jour à 08h01

http://www.lapresse.ca/vivre/famille/201807/18/01-5189999-les-plus-beaux-jeux-deau-du-grand-montreal.php

Quels sont les parcs à jeux d’eau préférés des lecteurs de La Presse ? À partir des suggestions reçues lors de notre appel à tous, nous en avons évalué 25 dans le Grand Montréal. Tous sont de bonnes suggestions de sorties amusantes, rafraîchissantes et... gratuites.

Rire en passant sous une fontaine. Courir entre les jets qui surgissent du sol. Crier de joie en arrosant un ami avec une lance à eau. Tôt le matin comme à la tombée du jour, sans risque de noyade et sans frais pour les parents. Voilà tout ce que permettent les parcs de jeux d’eau, en forte croissance au Québec.
...
http://www.lapresse.ca/vivre/famille/201807/18/01-5189999-les-plus-beaux-jeux-deau-du-grand-montreal.php

poste par Pierre J. Hamel - 2018-07-19@15:27 - repondre message
2 Street pooling : les recommandations du ministère de l’Intérieur

Bonjour,

Je poste ici -votre dernier billet en date traitant d’une question bien différente- une information/question relative au...budget participatif de Paris.

Avant d’en venir au fait, cette réserve : je ne suis pas bien à l’aise avec cette procédure du budget participatif ; parmi les actions, projets proposés, certains - beaucoup ?- ne devraient-ils pas relever d’office de l’action de nos élus ? Les projets sont parfois aussi peu clairs, mêlant des propositions diverses. La concurrence des catégories me semblant le défaut central. (l’abstention n’a pas lieu d’être, n’a pas de valeur politique dans cette procédure)

Mais revenons à l’objet spécifique du blog.

Le projet Tout paris N° 10, "pour une gestion de l’eau améliorée" se propose ainsi de :

 permettre la récupération et le stockage de l’eau de pluie ;
 expérimenter davantage de radeaux végétalisés (structures flottantes refuges de biodiversité et dépolluantes), plébiscités au budget participatif 2017. Il s’agirait ici d’étendre cette expérimentation sur différentes surfaces d’eau (plans d’eau, lacs…) ;
 tester des revêtements adaptés qui permettent l’infiltration des eaux de pluie ;
 installer davantage de brumisateurs, qui vaporiseraient une fine bruine très peu consommatrice en eau en cas de vagues de chaleur.

Qu’en pensez-vous M. Laimé ?

poste par al-zaïmer - 2018-09-19@10:38 - repondre message
3 Street pooling : les recommandations du ministère de l’Intérieur

Bonsoir,

Pour rajouter une mise en garde à votre réserve sur le procédé des budgets participatifs :
l’objectif principal de l’action des élus devrait être d’aboutir à la meilleure cohésion d’ensemble de leurs mandants, ne serait-ce que pour comprendre et soutenir leur politique globale.

Or, les projets candidats aux financements dits ’participatifs’ (hmm) sont opposé les uns aux autres. La puissance responsable des ressources publiques oppose ici entre eux, dans une démarche toute clientéliste, les éléments les plus dynamiques de la population, ceux qui ont un projet. Gagne celui qui a le plus fort groupe de pression pour le soutenir.

C’est tout bénéfice, puisqu’au prétexte d’un choix faussement démocratique, l’appui -dans des conditions peu claires- d’une ou quelques centaines de personnes sur des centaines de milliers de résidants permet de se constituer une clientèle et de renvoyer dans les limbes pour les neutraliser, l’ensemble des autres citadins.

Le pire est que chaque benêt se sent ainsi valorisé, puisqu’une exposition médiatique est donnée à son projet.

poste par miloub - 2018-09-23@15:04 - repondre message
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