Face à la menace de la construction d’une nouvelle retenue, à l’issue d’une procédure de "projet de territoire", le collectif "Tant qu’il y aura des bouilles" organise un rassemblement unitaire le 4 novembre 2018 à Sivens.
"Le projet de territoire du bassin du Tescou devrait se terminer à la fin de l’année. Il est probable qu’il débouche sur une proposition de projet de retenue, à Sivens ou ailleurs.
Il appartiendra ensuite aux élu-e-s de valider un projet ou pas, de lancer les procédures administratives en conséquence, ainsi qu’à trouver des financements, ou pas.
Nous, collectif « Tant qu’il y aura des Bouilles », n’avons pas été partie prenante du projet de territoire.
Il s’avère que le protocole laisse la place à des pratiques douteuses de la part de certain-e-s « pro-barrages », d’autres n’hésitant pas à faire dire ce qu’ils veulent aux chiffres pour tenter d’imposer un gros projet coûte que coûte.
Tout ça renforce les appréhensions qu’avaient déjà certain-e-s d’entre nous.
Quoi qu’il en soit, aujourd’hui que ce projet de territoire touche à sa fin, nous pensons que le moment est venu de reconstruire un mouvement anti-barrage solide qui sera nécessaire à l’empêchement d’un nouveau projet de retenue démesuré, que ce soit à Sivens ou ailleurs.
Nous voulons également relier d’autres thématiques qui s’inscrivent dans la même logique mortifère du système capitaliste.
Nous invitons toutes les personnes, associations, collectifs, syndicats et partis, opposé-e-s aux projets inutiles, nuisibles et imposés, à se réunir à Sivens le 4 novembre 2018 :
– pour reconstruire ensemble un mouvement anti-barrage fort et unitaire en s’accordant sur ce qui nous unit, sur ce qui fait consensus entre nous ;
– pour dénoncer et s’organiser face à la recrudescence des violences policières et autres violences et racisme d’État - dans le Tarn, chaque semaine des migrants mineurs sont abusivement « évalués » majeurs par les dispositifs départementaux qui les mettent à la rue ;
– pour rencontrer celles et ceux qui luttent contre les autres projets destructeurs, tels que la poubelle nucléaire de Bure, ou le méga transformateur pour l’éolien industriel à St Victor (12).
Informations pratiques :
Le temps de prises de parole est très court, c’est une volonté de laisser plus de place pour les ateliers et le concret. L’idée est de trouver les moyens de continuer ensemble, de construire des outils.
Les personnes qui s’expriment sont priées de rester dans le cadre défini par les thématiques citées plus haut. Nous leur demandons de parler dans le respect des différent-e-s acteurs/trices de la lutte et des différents points de vue. Nous sommes là pour construire une convergence, pas pour essayer de nous convaincre mutuellement !
Au total, 30 minutes de paroles seront équitablement réparties entre toutes les entités souhaitant s’exprimer. Si c’est le cas de votre organisation, vous devez nous le faire savoir au plus tard le 25 octobre pour que nous ayons le temps de le prendre en compte dans l’organisation et de prévenir toutes les entités concernées.
Les organisations participant au rassemblement sont tenues de venir sans drapeau. Les banderoles personnalisées sont les bienvenues si elles sont exemptes de signature.
Suite à divers conflits passés entre différentes composantes de la lutte, nous avons fait le choix d’organiser seul-e-s ce rassemblement qui est un premier pas vers un nouveau mouvement unitaire. Nous avons aussi pris le parti, du fait de nos expériences passées, de ne pas demander d’autorisation à la préfecture.
Bien sûr, vous êtes invité-e-s à faire suivre très largement l’appel ci-joint dans vos réseaux.
En espérant vous compter parmi nous le 4 novembre, nous attendons vos réponses, et en particulier concernant le souhait ou pas d’un temps de parole."
Le collectif « Tant qu’il y aura des bouilles ».
L’Appel :
https://www.collectif-testet.org/uploaded/appel-definitif.pdf
Contact : collectifbouilles@riseup.net