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LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
REMOUS
Siaap : rejets nauséabonds dans la Seine à Villeneuve-Saint-Georges
par Marc Laimé, 20 mars 2018

Un mois après l’incendie et l’accident chimique aux causes inconnues survenus à Achères, dans les Yvelines, c’est à Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val-de-Marne, que des rejets nauséabonds polluent gravement la Seine…

La nappe stagnante brunâtre apparue dans la Seine il y a deux semaines sous un pont, est dénoncée par les habitants et une association.

Origine ? Des travaux de curage et de maintenance d’une canalisation.

Plus on s’approche du pont de Villeneuve-Saint-Georges, à l’extrémité sud du parking de la gare, plus la Seine devient trouble. Depuis plusieurs semaines, un dépôt brunâtre apparaît à la surface de l’eau.

Il s’agirait d’un reflux d’eaux usées provoqué par des travaux sur une canalisation du SIAAP.

Des opérations de curage et de maintenance seraient réalisées à hauteur du débitmètre de l’émissaire (la canalisation), qui achemine les eaux usées d’une station de pompage située à Crosne (Essonne), vers l’usine de traitement de Valenton.

L’opération aurait été programmée dans le cadre de l’entretien du réseau de transport des eaux usées des vallées de l’Yerres, de l’Orge et de l’Yvette (Essonne).

Les habitants concernés dénoncent un « vrai problème de pollution ». « On trouve toutes sortes de déchets flottants comme des serviettes hygiéniques et l’odeur est insoutenable », décrit un riverain interrogé par Le Parisien.

Les conseillers municipaux d’opposition dénoncent un « scandale écologique ». « Nous avons interpellé le ministre de la transition écologique et solidaire qui a transmis notre courrier au préfet du Val-de-Marne », précise Philippe Gaudin, conseiller municipal.

Pour le président de l’association « Agir pour Villeneuve », « ce rejet est intolérable ». « Le SIAAP est censé dépolluer les eaux usées ainsi que les eaux pluviales et industrielles pour les rendre au milieu naturel et non polluer l’environnement », s’indigne Marc Lecuyer qui a saisi l’agence régionale de la santé (ARS).

Celle-ci signale que « ces rejets en Seine ont été autorisés par l’autorité compétente, la Direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie (DRIEE) et que le SIAAP peut procéder à des délestages ». « Les opérations de curage et de rénovation ont fait l’objet de contrôles par le service police de l’eau », rassure l’ARS. Les travaux devraient durer près d’un mois.

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