L’avenir du plus important syndicat des eaux français et européen, qui dessert 4 millions de Franciliens en eau potable, pourrait se jouer avant la fin de l’année 2008. Déléguée à la Générale des eaux depuis 1923, la gestion de ce syndicat focalise les critiques que suscite l’emprise qu’exerce la multinationale Veolia sur des services publics essentiels lui assurant des profits considérables, de plus en plus décriés, en France comme à l’étranger.
Eaux glacées a suivi les mille et une péripéties qui concourent à conférer au choix du futur mode de gestion du Sedif, à l’expiration de l’actuel contrat délégué à Veolia le 31 décembre 2010, l’allure d’un véritable polar. Personnages haut en couleurs, affrontement féroces, profits mirobolants... Pour tout savoir sur la saga du Sedif, lire :
La fiche de M. André Santini sur Wikipedia
La démocratie locale selon André Santini
Backchich info, 6 décembre 2008
L’affaire Cristaline (3) : le bras de fer embouteilleurs-distributeurs
Les eaux glacées du calcul égoïste, 26 janvier 2007.
Les 45 mots qui vont faire gagner des milliards à Veolia pour les siècles des siècles
Les eaux glacées du calcul égoïste, 11 avril 2007.
La France d’après : l’exemple d’Issy-les-Moulineaux
Les eaux glacées du calcul égoïste, 25 avril 2007.
Eau publique : le défi français
Carnets d’eau, 8 septembre 2007
La bataille du Sedif a commencé
Les eaux glacées du calcul égoïste, 9 janvier 2008.
Les eaux glacées du calcul égoïste, 4 février 2008.
La colère de Santini face aux questions de Backchich
Backchich TV, 25 février 2008.
Municipales (35) : à Toulouse et Montreuil, les candidats répondent aux usagers de l’eau
Les eaux glacées du calcul égoïste, 4 mars 2008.
Loi Oudin-Santini : le détournement scandaleux de l’aide au développement
Gérard Borvon, S-EAU-S, 19 mars 2008.
Municipales et gestion de l’eau : l’étrange défaite
Les eaux glacées du calcul égoïste, 31 mars 2008.
Eau publique/privée : le piège tendu à 144 élus d’Ile-de-France
Les eaux glacées du calcul égoïste, 12 avril 2008.
Backchich, 18 avril 2008.
Bataille de l’eau en banlieue parisienne
Les eaux glacées du calcul égoïste, 24 avril 2008.
Décidément même quand il s’agit de parler d’eau Sedif-ficile d’y voir clair...
Madjid déblogue, 24 avril 2008.
Veolia en difficulté à Paris et en banlieue parisienne : la bourse s’inquiète...
Les eaux glacées du calcul égoïste, 21 mai 2008.
Les eaux glacées du calcul égoïste, 23 mai 2008.
Appel pour une coalition des usagers de l’eau en Ile-de-France
Les eaux glacées du calcul égoïste, 30 mai 2008.
France Info, 26 juin 2008.
On peut légitimement se poser des questions sur la gestion de l’eau. ITW d’Anne le Strat
France Info, 26 juin 2008.
Les eaux glacées du calcul égoïste, 27 juin 2008.
Prix de l’eau en Ile-de-France : Que Choisir lance un pavé dans la mare
France 2, Journal de 13h00, 27 juin 2008 - 13h15m16s
Sedif : pourquoi nous combattons *
Les eaux glacées du calcul égoïste, 27 juin 2008.
Gestion du Sedif : le nouvel audit de Que Choisir
Les eaux glacées du calcul égoïste, 27 août 2008.
Mobilisations pour la gestion publique de l’eau en Ile-de-France
Les eaux glacées du calcul égoïste, 12 septembre 2008.
Gestion de l’eau en Ile-de-France : la bataille fait rage
Les eaux glacées du calcul égoïste, 18 septembre 2008.
La polémique Que-Choisir-Sedif-André Santini rebondit
Les eaux glacées du calcul égoïste, 24 septembre 2008.
Gestion de l’eau en Ile-de-France : la lutte finale
Les eaux glacées du calcul égoïste, 28 octobre 2008.
Avenir du SEDIF : la mobilisation prend de l’ampleur
Les eaux glacées du calcul égoïste, 2 novembre 2008.
Avenir du SEDIF : interrogations communistes
Les eaux glacées du calcul égoïste, 26 novembre 2008.
Avenir du SEDIF : la foire d’empoigne
Les eaux glacées du calcul égoïste, 26 novembre 2008.
Avenir du SEDIF : élus et collectivités se mobilisent pour la gestion publique de l’eau
Les eaux glacées du calcul égoïste, 29 novembre 2008.
Avenir du SEDIF : grave revers pour M. André Santini
Les eaux glacées du calcul égoïste, 2 décembre 2008.
Avenir du SEDIF : le débat fait rage
Les eaux glacées du calcul égoïste, 3 décembre 2008.
SEDIF : Le comité technique paritaire favorable à la gestion déléguée
Les eaux glacées du calcul égoïste, 3 décembre 2008.
SEDIF : conférence de presse à l’appel de 700 élus d’Ile-de-France
Les eaux glacées du calcul égoïste, 5 décembre 2008.
Le SEDIF se déclare "stupéfait" par la "campagne" de Suez Environnement...
Les eaux glacées du calcul égoïste, 6 décembre 2008.
SEDIF : Comment assister le jeudi 11 décembre 2008 au vote sur le futur mode de gestion ?
Les eaux glacées du calcul égoïste, 7 décembre 2008.
Les eaux glacées du calcul égoïste, 8 décembre 2008.
Tempêtes sur le marché de l’eau en Ile-de-France
Les eaux glacées du calcul égoïste, 3 février 2009.
Veolia s’oppose au "découpage" du marché de l’eau en Ile-de-France
Les eaux glacées du calcul égoïste, 6 mars 2009.
Les eaux glacées du calcul égoïste, 10 mars 2009.
SEDIF : La marche de Santini *
Les eaux glacées du calcul égoïste, 12 avril 2009.
SEDIF : un appel d’offres extra-ordinaire
Les eaux glacées du calcul égoïste, 26 avril 2009.
SEDIF : retour sur un vote à bulletin secret
Les eaux glacées du calcul égoïste, 26 août 2009.
Bataille de l’eau en Ile-de-France : la lutte continue
Les eaux glacées du calcul égoïste, 2 décembre 2009.
Un collectif d’usagers occupe le siège du SEDIF à Paris
Les eaux glacées du calcul égoïste, 4 décembre 2009.
Les eaux glacées du calcul égoïste, 19 janvier 2010.
Les eaux glacées du calcul égoïste, 24 janvier 2010.
Les eaux glacées du calcul égoïste, 29 janvier 2010.
Communiqué : « SEDIF, que faut-il de plus ? »
Les eaux glacées du calcul égoïste, 4 février 2010.
SEDIF : nouveau report du choix du futur délégataire
Les eaux glacées du calcul égoïste, 10 mars 2010.
Les eaux glacées du calcul égoïste, 23 mars 2010.
SEDIF : André Santini n’aime pas les pétitions
Les eaux glacées du calcul égoïste, 24 mars 2010.
L’affaire du SEDIF devant le Tribunal administratif de Paris
Les eaux glacées du calcul égoïste, 10 mai 2010.
Le SEDIF pour les Nuls (2) : l’assaut final
Les eaux glacées du calcul égoïste, 19 mai 2010.
SEDIF : la Chambre régionale des comptes critique le contrat SEDIF-Veolia
Les eaux glacées du calcul égoïste, 22 mai 2010.
SEDIF : une victoire à la Pyrrhus
Les eaux glacées du calcul égoïste, 10 juin 2010.
Les eaux glacées du calcul égoïste, 25 juin 2010.
Les eaux glacées du calcul égoïste, 26 juin 2010.
commentaires
Bonjour ,
Vous oubliez que parmi les avantages de la délégation, se trouve la capacité de R&D des grandes entreprises, françaises de surcroit. Et quand on voit les pollutions augmenter sans cesse, on se dit que ce n’est pas du luxe de garder des acteurs comme ça.
holaaaa ... ’faut pas être aussi naïf l’ami ... !!
leur "capacité de R&D" est beaucoup plus dévolue sur le profit que sur la qualité de l’eau fournie au citoyens-payeurs ...
Ne pas oublier non plus que la (dé)pollution est un juteux bizness aussi ....
Cordialement
Oui la R&D de Veolia fait avancer les choses.
Si l’on conjugue le mot réussite, une R&D intéressante fournit des avancées qui intéressent, font progresser, etc.. et qui donc rapportent de l’argent oui.
La R&D est dévolue sur la qualité de l’eau d’abord, condition nécessaire (évidemment non suffisante) pour qu’elle apporte des profits.
Et d’ailleurs, lorsqu’elles ont des problèmes, les régies municipales sont bien satisfaites de trouver des solutions grâce à la R&D des sociétés privées.
Comme les régies de taille modestes ne peuvent évidemment pas se payer de la R&D, ce sont les gros services comme le SEDIF qui doivent payer pour les petits.
Même si ce n’est pas la plus conséquente, c’est l’une des raisons des écarts de prix de l’enquête Que Choisir qui n’est pas prise en compte...
Christian - salarié Veolia
La R&D de Véolia (et consorts) est pleine de chercheurs sympas et compétents. Les lobbyistes de Véolia (et consorts) sont eux encore plus compétents.
Quand véolia trouve un traitement dépolluant pour 1% du marché (arsenic, antimoine), la norme de potabilité tombe et la part du système grimpe à 5% du marché.
Et qui va récolter les profits ? L’image pour la R&D. Bonne réponse ! Le fric. Un grain pour les salariés et la grappe de raisins pour les gros actionnaires.
j’ai travaille dans une grande entrepise francaise et pendant 30 ans,j’ai vu comment ca se passait !!!50000 litres d’huile rentrait par an ,il n’en sortait que 30000litres.ou passaient les 20000 litres manquants ????cette grande entreprise qui a meme recu la medaille iso9000 par le ministre de l’environnement de l’epoque(annee2000),et pour sa venue 2 batiments de l’usine ont ete arretes !!!
ils crachaient trop de particules.alors les politiques (de quel bord qu’il soit) et les grandes entreprises ne se cassent pas trop la tete pour savoir ce qu’il coulera des robinets de leur concitoyens !!!
Antilobby, je n’ai pas bien compris en quoi trouver un traitement dépolluant fait tomber une norme de potabilité et multiplie à 5 % la part du système ?
La recherche doit travailler dés aujourd’hui sur des sujets du futur, parce que le monde évolue et aussi parce qu’il est pourri par la pollution. Pour l’exemple, il y a ce que l’on globalise sous le nom de polluants émergeants : ça dit bien ce que ça veut dire je trouve (et l’europe fait beaucoup en la matière, de manière constructive et progressive, même si cela ne se sait pas beaucoup !).
Sur ces sujets ou d’autres, il y aura peut-être des profits un jour si par exemple un procédé est breveté et vendu, ce qui est loin d’être automatique.
Mais ce n’est pas vraiment l’objet essentiel qui est au contraire de pouvoir s’adapter à tout moment et d’offrir le meilleur service possible en distribuant une eau d’une qualité irréprochable...
Ce que je trouve curieux c’est qu’avec un changement de norme (suite à un brevet) on passe de 1% de communes avec un problème de métaux lourds à 5%. Si ca ce n’est pas créer artificiellement un besoin !!!
Concernant les polluants émergents, oui il faut les surveiller ! Mais avec une recherche publique ! Peut être que "Reach" est une bonne piste si cela abouti à une contrainte renforcée sur les pollueurs.
Une eau irrépochable NON de grande qualité OUI !!! Prenons les normes du plomb qui baissent. Pour les personnes atteintes de saturnisme (par consommation de peinture) quelle sera la différence entre une eau à 19mg et la mème eau à 7mg ? A mon avis, aucune, car ces deux eaux seront très bonnes.
ok pour l’exemple sur le plomb dans les réseaux, la sur-médiatisation et la peur engendrée par ce risque (réel)ont "détourné" des budgets énormes, au SEDIF comme ailleurs (ce choix a été fait par les politiques, face tout de même à des risques réels).
Pour les normes, elles sont prospectives et donnent des objectifs pour le futur, ne serait-ce que vis à vis de la prudence et du principe de précaution et elles sont souvent graduées dans le temps (normes européennes notamment) : il arrive assez souvent que des normes soient demandées inférieures au seuil de détection analytique du moment comme cela a été le cas dans l’échéancier pour le plomb. Il faut donc phaser les exigences pour ne pas mettre les distributeurs (publics ou privés) devant des exigences intenables techniquement et/ou économiquement.
Ce progrès des méthodes de mesure en parallèle de l’échéancier pour les mormes explique peut-être cette augmentation de 1 à 5 % dont vous parlez (?).
Ce qui est sûr c’est que les mormes sur le plomb pour rester sur cet exemple ont un impact colossal sur l’environnement et cela a commencé avec l’essence sans plomb (qu’on ne pouvait pas non plus imposer du jour au lendemain, tout simplement parce que la production comme la distribution n’ont pu être adéquates du jour au lendemain) : depuis ces mesures, le taux de plomb a baissé considérablement dans les boues de stations d’épuration, indicateur terrible de l’état de l’environnement... Aujourd’hui c’est aussi par exemple les solvants qui sont attaqués (à très juste titre !) et demain, par exemple, les peintures glycérophtaliques ne seront plus en vente, mais là aussi il a fallu laisser le temps aux industriels de développer des peintures (à l’eau) de qualité.
Sur un plan plus général en revenant à l’eau, on peut distribuer la même électricité, le même gaz domestique, le même courrier, le même téléphone d’un bout à l’autre du pays : c’est techniquement faisable et d’ailleurs les réseaux sont raccordés.
Mais on ne peut distribuer la même eau, avoir les mêmes difficultés de traitement ou de distribution que sur un périmètre très restreint : interconnecter les réseaux d’eau est totalement irréaliste et impossible.
A partir de là il est difficile d’unifier les problèmes pour les traiter au plan national.
Un point fondamental que j’ai appris dans mon métier, c’est qu’il n’y a pas deux services d’eau qui se ressemblent, et que la diversité des problèmes, des techniques et des solutions, etc.. est la règle.
C’est notamment cette compréhension qui manque dans les comparatifs de l’enquête "Que Choisir"...
Alors la recherche publique il en faut ok (et il faudrait investir davantage dans l’enseignement et la recherche), mais elle est insuffisante, ne peut pas tout traiter, et la recherche privée conservera toujours un rôle important...
Je ne défend pas l’utopie d’une régie nationale publique des eaux. Tous les réseaux sont différents et par là même les tarifs ne sauraient être égaux pour tous les usagers (malheureusement pour certains).
Je ne demande pas non plus la disparition de la recherche privée. Seulement aujourd’hui cette dernière est devenue l’esclave de la Finance. Il n’y a qu’à comparer la recherche sur le paludisme et sur l’obésité.
Le saturnisme hydrique n’existe plus en france depuis des décennies. Au pire, dans les logements insalubres, l’eau peu plombée aggrave un peu les dégats causés par l’ingestion de peinture au plomb.
J’ai travailé à la Lyonnaise sur le risque "plomb hydrique" : le risque n’est existant que si l’eau est acide et que les personnes sont déjà exposées à une pollution au plomb (métallurgie, peinture...).
Combien de bureaux d’études et d’entreprise de travaux publics travaillent actuellement sur les interconnections ? Beaucoup !!! Un seul exemple : Le SEDIF interconnecte ses usines Oise, Seine, Marne pour sécuriser sa ressource.
Le seuil de détection du plomb ! Depuis des décennies il est plus bas que la future norme. Concernant les autres métaux lourds et toxiques, pourquoi les normes OMS sont t-elles très au dessus des nôtres ? Pour les lobbyistes veulent-ils les baisser ? A part, pour "forcer" la main à des petites colectivités.
Et les procédés récents contre les métaux lourds issus de votre recherche, pourquoi ne sont-ils vendus en package "installation et formation du personnel" ?
Bien d’accord sur l’incohérence et l’inapplicabilité d’un tarif unique de l’eau (allez faire payer des riverains d’une source qui ont toujours eu l’eau gratuite ou quasiment, même depuis que "leur" source est exploitée et "exportée")... un peu comme quand Que Choisir compare les prix du SEDIF et de Chambéry...
C’est hélas vrai que la recherche dépend de la finance, mais comment faire autrement ? L’effort de recherche est proportionnel au nombre de personnes touchées, ce qui paraît logique et normal, multiplié par leur poids économique, ce qui est évidemment moralement contestable voire détestable : mais comment changer cela, cela paraît impossible.
Quand on parle de l’eau, cela veut dire aussi que le problème de traitement très local et spécifique d’une petite communauté aura du mal à être pris en compte, même par la recherche publique (si la distribution est privée, le délagataire en a cependant l’obligation et sa responsabilité est engagée).
Et quand on parle de l’afrique, cela paraît utopique de voir une recherche publique importante se développer avant longtemps... et le privé ne s’en préoccupe que si le nombre vient compenser en partie la maigreur des ressources, ou si la banque mondiale finance. Mais là aussi, vaut-il mieux financer un privé ou donner de l’argent à un gouvernement dont la moralité n’est pas toujours à toute épreuve, je n’ai pas la réponse, pas de réponse unique en tous cas.
(et les entreprises de distribution d’eau sont des agneaux comparées aux groupes pharmaceutiques).
Il me semble que le seuil de quantification du plomb est passé assez récemment à 5 microg/l, et la norme doit descendre à 10 en 2013 : c’est la recommandation de l’oms, difficile de la passer sous silence.
Les plus gros écarts entre futures normes et limites de détection sont pour les pesticides je crois (le traitement et la chimie ne sont pas mes spécialités)...
Un collègue vient de me confirmer que malgré les très gros progrès de ces dernières années, il reste encore des pesticides pour lesquels la norme égale la limite de quantification, ce qui leur pose de gros problèmes...
Je trouve dommage que vous tourniez cette question en dérision, dans la mesure où il s’agit de la qualité de l’eau que nos concitoyens vont recevoir chez eux qui est en cause. Défendre une position sur de simples motifs politiques me semble dangereux dans ce cas précis, qui demande au contraire une étude sans a priori des mérites respectifs des différents modes de gestion. Vous oubliez que parmi les avantages de la délégation, se trouve la capacité de R&D des grandes entreprises, françaises de surcroit. Et quand on voit les pollutions augmenter sans cesse, on se dit que ce n’est pas du luxe de garder des acteurs comme ça.