Les maires de la nouvelle communauté d’agglomération Est-ensemble, qui regroupe 9 villes représentant plus de 400 000 habitants de la Seine-Saint-Denis, semblent confirmer leur volonté d’engager le processus qui pourrait les conduire à terme à quitter le Sedif. L’affaire sera difficile, mais un premier pas important vient d’être franchi, comme l’annoncent dans un communiqué daté du 29 janvier 2010 Daniel Bernard Vice-président (Parti de Gauche) de la Communauté d’agglomération « Est-Ensemble » chargé de la politique de la Ville, Maire adjoint à Bagnolet, et Nicolas Voisin, membre du bureau national du Parti de Gauche chargé de l’eau.
« Le comité des maires de l’agglomération « Est-Ensemble », officiellement constituée par arrêté préfectoral depuis le 1er janvier 2010, a décidé de reporter du 2 au 16 février la première séance ordinaire du conseil communautaire, et de retirer le 1er point à l’ordre du jour initialement prévu portant sur l’adhésion au Syndicat des Eaux D’Île-de-France (SEDIF).
« Un courrier doit être envoyé par le Président de « Est-Ensemble » au Président du SEDIF pour demander la mise en place d’une convention de un an, afin de permettre à l’agglomération, en tant que non adhérente du SEDIF, de continuer à se fournir en eau potable, et de lui laisser le temps de lancer une étude sur le mode de gestion le plus opportun, dans l’intérêt des populations concernées.
« Parallèlement, ce délai sera utilisé par « Est-Ensemble » pour affirmer sa position politique sur la question de l’eau. Ces décisions qui laissent envisager très sérieusement, et à brève échéance, le retour en gestion publique de l’eau dans ces communes.
« Dès le lancement, au cours du dernier trimestre 2009, de la phase active de mise en place de la communauté et la décision par les neuf communes de transférer la compétence optionnelle de l’eau, Daniel Bernard, adjoint au maire (PG) de Bagnolet, et aujourd’hui vice-président de « Est-Ensemble », avait attiré l’attention des élus sur l’exceptionnelle opportunité que cela créait.
« Depuis le 17 janvier, une pétition citoyenne a été lancée à l’initiative du Parti de Gauche et rassemble déjà dans ces neuf villes plus de mille signatures sous le titre « Est-Ensemble, pour une gestion publique de l’eau ».
« Nous nous félicitons de la décision qui vient de s’imposer, avec conscience qu’elle ouvre une nouvelle perspective sur le territoire de ces neuf communes, pour libérer l’eau de l’emprise de la multinationale de Monsieur Proglio, et du système mis en place depuis 25 ans par Monsieur Santini, président du SEDIF. Cet exemple offre un extraordinaire point d’appui, en région parisienne et partout en France, à tous les citoyens et élus de la République qui cherchent à se réapproprier le bien commun et à défendre le service public.
« Aujourd’hui, tout commence : un premier acte est posé mais la réalisation sera difficile et âprement contestée. C’est pour cela que nous appelons les citoyens qui ne l’ont pas encore fait à signer la pétition qui permettra d’appuyer ces décisions et à s’organiser afin de préparer le retour en gestion publique et d’affronter l’inévitable rapport de force qui ne manquera pas de surgir. Mardi 16 février, l’ensemble des signatures sera portée à la connaissance du conseil communautaire. »
Z’ont intérêt à négocier comme des rats les élus d’Est ensemble. Parce que, si j’ai bien compris, il n’ont pas de prod autonome et la fourniture d’eau se fait par achat en gros, et du coup, quand bien même la partie distribution ne serait pas trop chère, si c’est pour se faire racketter sur la partie production, ça va pas le faire...
Bon courage pour la négo aux élus en tout cas.