Organisée dans le prolongement du Forum alternatif mondial de l’eau de Marseille en 2012, cette rencontre vise à favoriser l’échange des expériences des acteurs des luttes dans l’arc méditerranéen. Elle mobilisera les connaissances des chercheurs et des universitaires, pour construire les bases de modes de gestion et de développement alternatif.
« La pleine réussite du Forum Alternatif Mondial de l’Eau en mars 2012 à Marseille (FAME) a ancré chez les artisans du développement des luttes et de la gestion de l’eau bien commun la certitude qu’une nouvelle étape était franchie. Notre mouvement avait dès lors acquis son autonomie. Aujourd’hui, il fonctionne pour lui-même avec son propre calendrier.
Au niveau continental, le mouvement européen de l’eau (EWM) a été constitué et regroupe les associations qui luttent, comme en Grèce, contre la privatisation des services publics de l’eau, qui s’opposent, comme en Espagne, aux projets de transferts inter bassins destinés à favoriser l’agriculture productiviste et le tourisme non soutenable. En France le combat pour un retour en gestion directe bat son plein, tandis que des succès significatifs sont obtenus pour l’interdiction des coupures d’eau.
À l’initiative de ses membres, en particulier la Fédération européenne des services publics, l’initiative citoyenne européenne sur l’eau (ICE ) a obtenu près d’un million neuf cent mille signatures en soutien à la triple exigence de l’inscription législative de l’accès à l’eau et à l’assainissement en tant que droit humain fondamental, de sa gestion en tant que bien public et commun, du soutien à une action extérieure de l’Europe favorisant les synergies « public-public ».
Sur la base de ce triptyque, Eau Bien Commun PACA, membre d’EWM, organise les 6 et 7 février 2015, une Grande Rencontre Euro-Méditerranéenne à Marseille de l’Eau (GREMME).
Dans l’arc méditerranéen, la raréfaction de la ressource dans le grand comme dans le petit cycle, due au changement climatique, sera aggravée par la croissance démographique.
Les grandes manœuvres des multinationales et de la finance, avec le soutien de la Commission Européenne et des États à la recherche de « gisements de croissance », sont déjà engagées sur le pourtour de la Méditerranée.
Des projets d’infrastructure d’irrigation de l’agriculture productiviste, de potabilisation par dessalement, de traitement des rejets de l’exploitation des gaz de schiste se réalisent déjà sous diverses formes de partenariats public-privé. Les législations nationales sont adaptées, ou dictées, par les Institutions financières internationales pour assurer aux investisseurs les taux de profit souhaités.
Pour notre part, nous engageons les gouvernements, les collectivités et les organisations de la société civile à favoriser un autre processus.
Les luttes contre ces formes d’aménagements non soutenables, de dessaisissement des usagers assimilés à des consommateurs et contre la transformation de l’eau en marchandise nous fédèrent tout autour de notre mer commune, qui subit aussi les pollutions du transport maritime, des rejets humains, agricoles et industriels, et s’appauvrit en biodiversité."
Les modalités pratiques d’inscription figurent sur le site
http://gremme.fr/contact/
Contacts :
Déborah Corrons (dcorrons@gremme.fr),
Bernard Mounier (bmounier@gremme.fr),
Béatrice Collet (bcollet@gremme.fr)
sont à votre disposition pour vous donner toutes les précisions utiles.