Dans un communiqué publié le 19 décembre 2011, le commissaire européen à l’Environnement, Janez Potocnik, faisait savoir savoir qu’il « regrettait la disparition de toutes les mesures concrètes » destinées à renforcer le rôle de la PAC (politique agricole commune) pour atteindre les objectifs de protection de la biodiversité que s’est fixés l’Union européenne pour 2020.
Il s’exprimait à l’issue du Conseil Environnement qui s’est réuni à Bruxelles et au cours duquel les ministres des 27 États membres ont adopté des conclusions sur la stratégie européenne pour la biodiversité d’ici 2020.
Cette stratégie a été discutée une première fois par les ministres de l’Environnement en juin dernier. Elle a fait l’objet d’un second débat des ministres le 19 décembre afin d’inscrire ses objectifs dans le cadre de la préparation du budget 2014-2020, de la réforme de la PAC et de la politique commune de la pêche.
« La liste des mesures préconisées pour changer les comportements, inscrite dans le paragraphe 22, a effectivement été effacée des conclusions finales », reconnaissait Marcin Korolec, ministre polonais de l’Environnement, lors d’une conférence de presse à l’issue des débats.
« Les débats ont été très intenses sur cette question, mais l’idée du besoin d’une réforme est belle et bien inscrite », expliquait l’homme politique qui a présidé les débats au nom de la Pologne.
De son côté, le commissaire européen Janez Potocnik « réitèrait » « l’importance de certaines mesures agricoles pour la protection de la biodiversité » : « maintien des prairies permanentes », « diversité des semences », « restauration de la biodiversité », etc.
« Le manque de lignes directrices des ministres de l’Environnement en matière de biodiversité est consternant vu la gravité du problème. Les États membres ne souhaitent pas s’engager sur cette question », dénonçaient les Amis de la Terre Europe.