L’Autre JT de France 4 a diffusé le jeudi 12 janvier à 22h30 une enquête sur les “opérations coup de poing” de la FNSEA qui se multiplient à Sivens et ailleurs dans les campagnes françaises. Il ne fait pas bon être en désaccord avec ce puissant syndicat agricole. L’équipe de France 4 s’est donc posé la question de savoir s’il n’existait pas une certaine clémence à l’égard de leurs actionbs particulèrement violentes et parfois destructrices…
commentaires
Cette dotation en armement est prévue par la réglementation. Remember les temps de Raboliot...
Oui Raboliot bien sûr, mais c’est bien loin !
J’ai trouvé ceci, à propos de quoi vous souhaiterez peut-être rebondir : "Puis le débat a porté essentiellement sur la police de l’environnement, les agressions des agents. Il est rappelé que le port de l’arme et d’un uniforme font partie du statut des agents de l’Onema chargés de la police de l’eau et constituent des signes distinctifs et un symbole très fort de leur action à ce titre. Cette prérogative est vécue de différentes manières par les agents mais le port de ces signes est une condition de validité des procès-verbaux dressés. Les agents chargés du contrôle ont pour rôle de signaler tout manquement et la décision quant à la suite de la procédure ne leur appartient jamais. On peut aussi se demander si les questions portent sur la légitimité à porter une arme ou si l’arme choque les interlocuteurs des agents ? Suivant la réponse à cette question, on ne se s’inscrit pas du tout dans le même niveau de discussion et d’explicitation avec les contrevenants. On peut aussi s’interroger quant à la difficulté, pour l’Onema, à assumer un mélange des genres : d’un côté, l’Onema finance, accompagne, conseille, etc. De l’autre, il réprime. C’est un peu comme si les fonctions de police et de magistrat étaient exercées par la même autorité ou la même personne. A cela s’ajoute le fait que l’ Onema est un Office et non une administration d’Etat, derrière cet aspect qui peut paraître anecdotique se joue l’identité de l’Etablissement."
http://www.onema.fr/IMG/pdf/CR_CS_ONEMA_25fev2014.pdf
Contre la FNSEA des chars d’assaut ne seraient pas excessifs.
les agents de l’onema sont tous armés, mais la plupart du temps seul les agents de "base" portent l’arme, puisque les chef de service font très peu de police, c’est du moins ce que m’a confié un agent de l’onema.
Il m’a aussi indiqué que des directives vont être données par le ministère pour que les agents ne portent plus d’arme sur les exploitations agricoles. De son point de vue l’arme est plus un boulet qu’autre chose et que s’il faut la laisser à la "maison" sur les exploitations agricoles, autant s’en séparer définitivement, puisqu’il serait, dès lors, très difficile de justifier le port de l’arme pour contrôler des particuliers ou des entreprises. Selon lui, il faut distinguer le cas des missions de surveillance de braconnage où le port de l’arme est plus justifié.
Il m’a aussi indiqué que le sujet n’est pas tabou puisqu’il estime que pas mal d’agents pense comme lui, d’autant que l’onema est supprimé en fin d’année.
@ bibi : vous écrivez " l’onema est supprimé en fin d’année." A vous lire donc c’est comme si cela avait été fermement décidé ?
En fait l’Onema est censé être absorbé (et surtout financer...) la nouvelle Agence de la biodiversité...
Effectivement, je constate -avec bien du retard- que cette modification institutionnelle, débattue depuis quelques années semble-t-il, devrait aboutir incessamment sous peu puisque l’examen du projet de loi sur la biodiversité doit se dérouler... du 16 au 19 mars !
Comme particulier, j’ai eu affaire à un agent de l’ONEMA : celui-ci n’était pas armé, mais il m’a « bien plombé » par sa méconnaissance de la loi de 1919 sur l’hydroélectricité.
J’ai dépensé en TVA plus que les amendes prononcées dans les cas de délits avérés. Finalement le Tribunal de Grande Instance a prononcé ma relaxe, suivant en cela les réquisitions du Parquet...
À l’aune de mon expérience, les méthodes et l’impunité de certains n’en sont que plus intolérables.
Cependant, je peux comprendre l’exaspération d’aucuns, sans cautionner leurs actes.
Les agriculteurs sont habitués à subir les aléas climatiques : maintenant ils doivent encaisser les aléas boursiers. Les contrôles tatillons et à répétition (contrôle européen qui peut survenir en plus d’un contrôle départemental et/ou régional) subis par certains (est-il vrai que la ou les exploitations possédées par Monaco en France n’ont jamais été contrôlées ?) sont la goutte de trop : le malaise de cette profession génère sont lot de violence. Vers soi avec les nombreux suicides et vers autrui. La tracasserie administrative à la française en rajoute une couche (pinaillage sur quelques ares quand les limites entre voisins évoluent avec les années). Ces contrôles donnent parfois l’impression d’une volonté de trouver le poil sur l’œuf (l’agent, qui m’avait verbalisé, m’avait avoué qu’il devait « faire du chiffre »).
Un survol de la circulaire de 2014 (NOR AGRT1416973C) sur la conditionnalité des aides agricoles permet de se faire une idée...
Sans ces aides, une bonne part des fermes, exploitations ne sont pas viables : telle une épée de Damoclès...
À force d’être sous pression, les contrôleurs en deviennent eux-mêmes désagréables (il ne faut pas trop contester leurs dires sinon ils menacent d’écrire qu’ils ont été mal accueillis).
À l’instar d’une société entière sur le fil du rasoir...
Et pendant ce Temps, les transnationales se jouent des fiscalités nationales...
@ AMMEAU26 : Chaque citoyen a pu faire l’expérience d’une incompétence ou d’un abus de pouvoir d’un agent de l’Etat. Arguer de ce genre d’expérience pour en tirer des analyses et/ou des recommandations plus globales est plus périlleux. Dans le reportage faisant l’objet de ce billet le patron de la FNSEA refuse de se prononcer sur les actes commis par des adhérents de son syndicat en les excusant par la multiplicité des contrôles auxquels ils seraient soumis : c’est une habile (?) rhétorique, mais est-ce justice ?
Je pense que vous m’avez mal lu !
Mes propos étaient nuancés, et je n’ai formulé aucune recommandation. En filigrane, je demande seulement que chacun soit traité d’une façon égale (l’agriculteur, la coopérative et la transnationale) et que de l’Intelligence soit introduite en lieu et place de la politique du chiffre. J’ai seulement voulu apporté mon point de vue : comment sont parfois vécus les contrôles ?
Je maintiens le sentiment, rencontré parfois (voire plus) de chercher la petite bête : un contrôle européen sur le site d’un élevage que je connais bien car j’y suis ouvrier a débouché sur une pénalité de 1500 € au motif que les numéros des cabris vendus n’apparaissaient pas sur un second registre. Décision retoquée par la DDT car la disposition n’était pas encore en vigueur... Contrôle exécuté par deux personnes venant de Bruxelles : belle voiture de location, sûrement de bons émoluments (L’Europe est fort généreuse) ; je glisse sur leur étonnement que des chèvres puissent avoir des cornes...
Question coopérative céréalière, FRANCE INTER, le 22 février, a relaté le cas édifiant du dossier Nutréa : « Bretagne, une histoire de grains pourris »...
Bien évidemment, il reste le point important de la représentativité du syndicat majoritaire : la FNSEA présidée par le président de Sofiprotéol représente qui réellement ? La plupart des exploitants agricoles ne sont que des exploités !
Veuillez m’excuser si je vous ai mal lu. Cordialement.
Stupéfait d’apprendre que l’agent de l’ONEMA - un officier à en juger par ses galons - est armé ! Tous les agents le sont-ils ?