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LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
REMOUS
Pyrénées orientales : l’affaire du Boulou
par Marc Laimé, 6 mai 2024

Depuis plus de huit mois des fuites d’eau potable ont été identifiées par les habitants du hameau dit « Mas Roue le Boulou. » Celles-ci semblent laisser indifférents les collectivités locales alors que le département est touché par une sécheresse endémique sans précédent.

A l’origine, le clientélisme catalan accorde dans les années 70 une dizaine de permis de construire à des aspirants à la propriété, sans accès à l’eau potable. Quelques puits suffisaient, mais ils sont aujourd’hui taris. Un accord est trouvé dans les années 80 entre la commune du Boulou et sa voisine de Montesquieu des Albères pour pour alimenter, via le réseau de Montesquie des Albères, ces mas isolés qui ne constituent pas un lotissement.

La commune du Boulou s’est développée de manière anarchique mais lorsque l’on étudie la carte, on ne comprend pas pourquoi la commune n’a pas étendu son réseau jusqu’à ces dix mas ce qui paraît, à première vue, plus simple que le réseau actuel en amiante-ciment de Montesquieu des Albères qui passe sous la voie express qui borde le hameau de dix mas.

Des compteurs individuels appartenant à la collectivité ont été placés chez chaque habitant. Quand les fuites apparaissent les habitants s’engagent à réaliser eux-mêmes des travaux puisque les deux communes refusent d’intervenir, et sollicitent des devis auprès de sociétés locales du BTP, mais le montant des devis est astronomique…

Figure du collectif informel d’habitants qui a vu le jour, Jacques Moya, jeune retraité, commandant de la caserne des pompiers du Boulou, est l’ancien responsable départemental de la sécurité incendie du domaine forestier.

Il a identifié de nouvelles fuites et réalisé des fouilles impressionnantes à la main. On peut observer le débit de fuite et les états de dégradation de la canalisation en amiante-ciment principale qui passe sous la voie express.

La rumeur publique nourrit la confusion en reportant la responsabilité sur les dix habitants de ce hameau, prétextant que cette responsabilité relève du privé et qu’il s’agit d’un lotissement privé. Propos totalement infondés. Entretenir cette confusion permet aux collectivités locales de ne pas agir, empêtrées dans un imbroglio historique de clientélisme, d’irrégularités face à la loi, de refus de responsabilité.

Aujourd’hui encore, des fouilles restées ouvertes mettent à jour une fuite importante et des fissures sur la conduite mère en amiante-ciment qui passe sous la voie express qui relie Le Boulou à Argelès.

La différence de volume de consommation du compteur général du quartier de la Roue de la COM.COM. d’Argelès avec les relevés des compteurs chez les dix habitants révèle un volume de plusieurs milliers de m3 qui ne cesse de croître.

Aucune facture individuelle n’a été émises par la collectivité d’Argelès en régie publique. Libre aux habitants de se répartir la somme à payer au prorata de la consommation de chacun à partir des relevés pris sur les compteurs individuels en location appartenant à la collectivité. Le Trésor Public d’Argelès ne cesse de harceler de la manière la plus odieuse les habitants du hameau réclamant le paiement du montant relevé sur le compteur-mère… incluant les fuites du réseau.

Cette situation ubuesque surgit au coeur de la sécheresse endémique que connaît le département des Pyrénées Orientales. Les collectivités locales ne semblent pas en capacité de prendre la mesure de la situation et continuent à nourrir la spéculation foncière (projet de golf à Villeneuve de la Raho, à Thuir, etc.)

Aucune reconsidération des usages et des modes de gestion de l’eau ne sont envisagées.

Seul le changement dans la continuité sous forme de fuite en avant est promu : réutilisation des eaux usées aux coûts astronomiques et aux effets dérisoires à Perpignan et Canet, retour sur les vieilles lunes du projet Aqua Domitia de transfert d’eau du Rhône, taux de fuite des réseaux de distribution de l’eau potable avoisinant les 40 millions de m3, mainmise de Veolia, qui se frotte les mains, sur l’ensemble du département…

https://www.leparisien.fr/pyrenees-orientales-66/la-station-depuration-de-saint-cyprien-dans-les-pyrenees-orientales-va-pouvoir-fournir-1-milliard-de-litres-deau-reutilisable-06-05-2024-4QTZ6XDOKFDGRB3SQP6ZXI53LU.php

La visite toute récente du ministre Christophe Bechu et ses déclarations qui ont suivi sont déconnectées du terrain comme le montre ce sac de noeuds du hameau du Boulou qui ne constitue que la partie émergée de l’iceberg.

Actualisation 6 mai 2024 :

La Sous-Préfète vient d’adresser une convocation aux collectivités impliquées ainsi qu’au « porte- parole » (bien qu’il s’en défende) du collectif. La préfecture de Perpignan sera aussi présente. Le RDV est prévu pour le 22 ma

Voir le récent courrier du collectif d’habitants aux autorités :

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