Alors que nous nous échînions sur la Loi NOTRe et la GEMAPI, et tutti frutti, l’idée nous vient de nous enquérir ce que la proche présidentielle, celle qui ne s’interrompt désormais jamais plus, nous réserve, en sus de ce que nous savons déjà. La dernière fois, voir la gestion publique de l’eau apparaître dans le programme du Front signait, quoi qu’on en aît, un changement d’ère. Depuis l’eau a coulé sous les ponts, et force est de constater que nous avons bel et bien changé d’époque. Au delà ce tout ce que nous imaginons…
Avant, pour sentir l’air du temps, outre les lacrymos au printemps, on avait les journaux, la prière du matin de l’honnête homme et toutes ces sortes de choses.
Bon, fini de rire, il y a longtemps que la licence IV a disparu du local syndical du Figaro (Je vous parle d’un temps…).
Prenez le temps de lire ce qui suit.
Un certain M. Drahi, le Citizen Kane de notre temps, rachète en s’endettant abominablement auprès de toutes les banques de la planète, d’abord des réseaux de télévision cablés états-uniens, après des opérateurs de téléphone, et maintenant des journaux, au hasard Libération ou l’Express en France. Qu’en fait-il ? Il les planque dans des téléphones portables. Pas pour faire des journaux téléphonés !
Pour faire de “l’optimisation financière et fiscale”, comme nous le baille, ébahi, Le Monde…
Bref, à côté, les bricolos du caroussel à la TVA, des permis carbone et de l’arnaque au Président, ça fait petit joueur.
Lisez donc l’article ci-dessus, "Les bons calculs de Patrick Drahi", sinon vous n’avez pas une chance d’être dans la disposition mentale qui vous permettra d’enchaîner avec le casting présidentiel de la Fondation Concorde…
Présentation : « La Fondation Concorde fut créée au lendemain des législatives de 1997. Il s’agit de l’initiative de militants et de patriotes conscients de l’éloignement de notre société des méthodes de gestion qui font partout la richesse des pays concurrents.
La prééminence de la technocratie dans l’espace politique, l’absence de débat laissaient peu de chance à la naissance d’une société privilégiant l’initiative privée, le foisonnement et la croissance des entreprises, seul espoir pour accroître le pouvoir d’achat de nos compatriotes, et réduire le chômage.
De nombreux députés ont alors rejoints les rangs de la Fondation Concorde pour travailler sur ces thèmes.
Puis des personnalités du monde politique, des universitaires renommés sont venus compléter ses équipes.
C’est ainsi que dès 1999, la Fondation Concorde est devenu l’un des premiers think-tank généraliste de la droite modérée dans notre pays.
Dans cette période de mutation rapide, la société et ceux qui la dirigent doivent s’enrichir du débat d’idées, de comparaisons internationales et d’outils variés d’aide à la décision. »
Un casting présidentiel
Bon, la Fondation Concorde on a compris.
Et encore heureux que c’est aka la droite patriote modérée...
Voyez un peu.
En trois mois Alain Juppé, puis François Fillon, puis Nicolas Sarkozy, puis Bruno Lemaire sont venus faire le show, retransmis sur Public Sénat, avant d’être relayé par Dailymotion, le petit cousin franchouillard de You Tube.
Patriotes à la Fondation Concorde, on vous dit.
Avant de reprendre des forces avant de retourner à #NuitDebout, il est fortement recommandé de regarder les videos ci-après.
Pour une description du spoiler, il y faudrait Daumier ou Die Flackel...
Un salon rococo affreux, genre l’assemblée générale des Maîtres de Forges en 36, ou la salle d’attente du Chabanais telle qu’on l’imagine.
Troisième République, parvenu, boursouflé.
Les tapis, les appliques, les rideaux...
Epouvantable.
On n’oserait pas y amener des cars de touristes chinois, c’est dire.
Et là, le show.
Entre le bateleur du marché des Chibanis en bas de chez moi, qui m’a fourgué l’épluche tout qu’on se nique toujours les doigts, qui n’épluche rien mais qu’on achète quand même, et qu’on pourra même pas essayer de refourguer sur le Bon Coin, le stand up du Jamel Comedy Club, voire Montebourg à la grande époque, sous son parapluie avec son micro baladeur.
Et surtout, surtout il y a la salle. Les PATRONS qui petit-déjeunent.
TOUT. Le look, les fringues, le regard, les questions à l’impétrant, les sourires, les hochements de tête…
Même pas en rêve qu’il y en a un seul qu’on prend en stop !
Le 1% en live.
Mieux que les Pinçon-Charlot !
C’est simple : non stop sur grand écran à #NuitDebout, le lendemain c’est la grève générale…
Bref, à regarder de toute urgence. Et merci pour l’ouvreuse…
- Alain Juppé face aux patrons
- François Fillon face aux patrons
- Nicolas Sarkozy face aux patrons
- Bruno Lemaire face aux patrons (la bande annonce)
(L’intégrale ne devrait pas tarder, Public Sénat la retransmettait en direct avant hier.)
Et comme le souligne la réclame de Public Sénat, en partenariat avec la Fondation Concorde et IFOP-Fiducial, la chaîne parlementaire, politique et citoyenne poursuit ainsi sa mission avec le prochain invité de #AuCœurDuDébat, qui sera Jean-François Copé le 31 mai 2016.
Session de rattrapage :
- Enfance, carrière et amour. Cécile Duflot, Rachida Dati, Jean Luc Mélenchon, François Bayrou, Jean-Pierre Raffarin... se racontent en chanson chez Mireille Dumas...
C’est comment qu’on freine ?