La commune de Plougoulm, dans le Nord Finistère, a été victime, le samedi 23 octobre 2010, d’une catastrophe écologique sans précédent. Une pollution a détruit 130 tonnes de poisson dans une pisciculture. La faune sauvage est également touchée.
Consternation à Plougoulm, lors de la découverte des dégâts provoqués par une importante pollution sur la rivière du Guillec, en amont de la pisciculture du Dourduff. L’exploitation a été complètement ravagée, relatait Le Télégramme.
C’est aux environs de 19h30, samedi soir, que Robert Le Coat, pisciculteur, a constaté le comportement étrange de ses truites dans les bassins. Il n’aura fallu qu’un quart d’heure pour que l’ensemble des 130 tonnes de poisson meurent et se retrouvent le ventre à l’air. Alors entassés en bout de bassins, ils ont bouché les grilles d’évacuation, les faisant déborder et déposant les truites mortes aux abords des bassins. Il s’agissait d’alevins et de truites de 2,5kg, prêtes à être commercialisées.
Appelés, les gendarmes de Saint-Pol-de-Léon et de Morlaix, ainsi que les pompiers, se sont rendus sur place. Des prélèvements ont été réalisés sur les poissons ainsi que dans l’eau, en amont de la pisciculture, dans celle-ci et en aval. Des analyses vont permettre d’alimenter l’enquête qui est en cours. Pour le moment, l’origine de la pollution reste inconnue, relatait le quotidien régional.
Pour Robert Le Coat, exploitant et aussi président de la coopérative des Aquaculteurs de Bretagne, il s’agirait « d’une pollution par phytosanitaire ».
Il s’agit d’une véritable catastrophe écologique mais également économique, puisqu’hier matin, le professionnel estimait les dégâts causés par la pollution à près de 500.000 €.
2,5 tonnes de caviar de truite qui devaient être exportées au Japon la semaine prochaine ont été détruites. En amont, dans la rivière, des truites fario sauvages et des anguilles ont été retrouvées mortes. Tout au long du Guillec, jusqu’à l’anse de Sieck et au port de Moguériec, à près de trois kilomètres de là, on trouvait hier de nombreux poissons morts, sans doute apportés par la rivière. Hier matin toujours, les services techniques de la commune de Plougoulm, le maire et les pompiers s’organisaient pour enlever les poissons morts sur les plages du Guillec.
Et les fabricants des produits "phytosanitaires" ne seront jamais inquiétés ? C’est comme ici, dans le Gard, la seule commune dans le rouge vif pour la qualité des eaux souterraines, c’est... Aigues-Vives la mal nommée ! Gasp ! C’est là où est... l’usine agro-chimique SYNGENTA. (Source : DRIRE)