Fortes perturbations partout en France. Situation stationnaire avec toutefois de fortes pressions pour un retour rapide à l’anormal.
Selon la célèbre entreprise Pont-à-Mousson (PAM), qui a produit une part notable des conduites des réseaux d’eau et d’assainissement français, la crise du COVID-19 à provoqué la mise à l’arrêt de près de 50% des travaux de construction ou de réfection des infrastructures d’eau et d’assainissement françaises. On demeure par ailleurs sans nouvelles du projet de rachat de PAM par... un consortium chinois.
Les présidents des 6 Comités de bassin ont écrit la semaine dernière au Premier ministre pour solliciter le déblocage en urgence par les Agences de l’eau d’une enveloppe de 500 millions d’euros pour relancer les travaux dans le secteur. Et la sainte alliance du lobby de l’eau d’en rajouter bien évidemment une couche :
Le secteur de la construction de piscines connaît… une crise de croissance à laquelle il peine à faire face. De toute part les particuliers se bousculent pour faire construire une piscine dans leur jardin, qui viendra s’ajouter aux 2 millions et demi d’unités déjà présentes dans l’Hexagone. Compter de 25 000 à 40 000 euros pour des travaux qui demandent désormais deux à trois mois avant la livraison. Rappelons que leurs heureux propriétaires doivent s’acquitter d’un supplément de taxe foncière et déclarer en mairie leur équipement, dont l’alimentation et l’entretien annuel représentent une charge de 500 à 1000 euros.
Janvier 2021 à Marseille. Le forum de l’Union internationale de conservation de la nature (UICN), initialement prévu cet été, a été reporté au début de l’année prochaine, et déjà rebaptisé par le président de la République “One global summit”. Après l’instrumentalisation à venir du “Forum citoyen pour le climat”, dont le catalogue de préconisations va être présenté la semaine prochaine à grands sons de trompe,
ne reste plus à Dame Poirson qu’à survivre au remaniement pour relancer d’urgence un grand bastringue sur le plastique en Méditerranée, à grand renfort de croisières Tara et études exclusives du CNRS (soi-disant), pour atteindre son Graal : un poste aux Nations unies à New York. Ce qui nous délivrera de celle qui a rendu littéralement cinglés pendant 18 mois les élus locaux et les éco-organismes, sommés de foutre en l’air la poubelle jaune pour complaire à Coca et Nestlé. Avant que de repartir à la chasse aux mégots et aux masques.
Sécheresse. Les cabinets de lobbying appointés par la FNSEA mettent la dernière main à la campagne choc qui déferlera cet été sur l’air de la France vouée à la dévastation par les incendies si des millers de “bassines” ne voient pas le jour sur l’ensemble du territoire, y compris et surtout là où elles ne serviront à rien car on ne pourra pas les remplir d’eau…
http://www.politis.fr/articles/2020/06/ni-la-france-ni-la-terre-ne-manquent-deau-42029/
La France compte dix millions de plaisanciers, à voile et à moteur. Pour les secourir, si nécessaire, la Société nationale de sauvetage en mer, créée en 1948, et ses milliers de bénévoles comptent 250 stations en France. Seuls 10% des plaisanciers font des dons à la SNSM, dont plusieurs membres périssent hélas chaque année en se portant au secours de sinistrés.
La construction du premier “casier” de la Bassée en Seine et Marne fait l’objet d’une enquête publique d’un mois qui a débuté le 10 juin. FNE IDF et Seine et Marne, qui ont élaboré une alternative éjectée de la consultation, sont vent debout contre ce projet enlisé depuis 20 ans, qui ne protégera aucunement Paris d’une crue centennale, mais va accessoirement permettre, à la faveur des travaux, d’augmenter la capacité de convoyage des matériaux nécessaires à la folie immobilière du “Grand Paris”.
L’Atelier parisien d’urbanisme (APUR) a établi une impressionnante cartographie des capacités d’infiltration des eaux pluviales dans la capitale. Les discours aussi mensongers que propagandistes des zélotes de la “végétalisation” en ressortent totalement essorés.
Ideal Connaissances, petite entreprise familiale devenue en vingt ans l’un des acteurs majeurs de la formation des agents des collectivités locales vient de connaitre, COVID19 oblige, une véritable explosion de ses modules de formation à distance. Big bang en vue.
Antilles. Deux mois sans eau en pleine pandémie pour des dizaines de milliers de Guadeloupéens et de Martiniquais. Un désastre sanitaire majeur. Un scandale en grande partie imputable aux errements de la Générale et de la Lyonnaise des eaux, jamais sanctionnés par l’Etat. Pas un mot dans les medias de métropole.
Pourtant, aujourd’hui même, 207 guadeloupéens, dans une action collective sans précédent, viennent de déposer un référé par devant le Tribunal administratif de Basse Terre... L’affaire sera jugée le 19 juin à 10h00.
Et n’oublions pas la dernière publication de la Mission "Economie de la Biodiversité" post-Covid de la Caisse des dépôts. Courteline, Kafka, Lyssenko (et Emmanuel Macron)..., priez pour nous !
Tiens, çà faisait longtemps ! Vlà l’Ecole de guerre économique qui nous raconte des horreurs sur "le risque informationnel dans le secteur de l’eau"...
https://infoguerre.fr/2020/06/20956/
Et Générations futures qui aurait trouvé des résidus de pesticides dans l’eau du robinet ? Misère.
SEDIF. La santé de M. Santini suscite, à nouveau, de très vives inquiétudes. Au dauphin (autoproclamé), de Neuilly-sur-Marne, qui se hausse du col, répondent les grognements de quelques barons. Thierry Solère est sur le coup. Suspense.