Par un communiqué en date du 25 novembre 2014, les associations France Nature Environnement (FNE national), Bretagne Vivante - SEPNB, la Coordination Régionale de la LPO Pays de la Loire, FNE Pays de la Loire, Eau & Rivières de Bretagne et SOS Loire-Vivante ERN France, ont annoncé avoir décidé de solliciter l’aide du citoyen afin de contribuer au financement des recours juridiques qu’elles ont engagé contre les autorisations délivrées par le préfet de Loire-Atlantique pour mettre fin au massacre de la biodiversité auquel conduirait la réalisation du projet contesté d’aéroport à NDDL.
Le communiqué de FNE justifie une démarche qui doit permettre de « renforcer le mouvement écologiste dans ce qui ressemble à un combat assez inégal. »
« Dévastateur pour l’environnement, techniquement non justifié et extrêmement coûteux, le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes constitue un vestige des politiques d’aménagement des années 60 et 70, une époque où le droit de l’environnement n’existait même pas. À l’heure de l’urgence écologique, il entraînerait la destruction d’un bocage très bien préservé situé entièrement en zone humide et comprenant plus de 100 espèces protégées différentes. »
Les recours juridiques engagés par le collectif associatif ne seront pas jugés avant le premier trimestre 2015 au plus tôt et ils réclament l’engagement de moyens financiers conséquents.
« Afin de réunir ces fonds, nous avons décidé de nous appuyer sur Citizencase.org,, la plateforme de financement participatif pour un meilleur accès à la justice lancée en septembre 2014. Les dons récoltés, qui doivent être réunis avant la mi-janvier, seront exclusivement affectés à la gestion contentieuse de la lutte contre le projet d’aéroport. »
Pour Denez L’Hostis, président de France Nature Environnement : « Cet appel au soutien des citoyens est une nécessité car les partisans du projet disposent de moyens bien plus importants que ceux dont disposent les associations. Nous invitons tous ceux qui sont scandalisés par ce projet à soutenir notre démarche. En engageant une action collective, nous augmentons nos chances de réussite. »
L’affaire est moins anodine qu’il le pourrait paraître. Le budget de FNE, officiellement présenté par le ministère de l’Ecologie, comme un « opérateur de l’Etat », regroupant, selon ses dires, 3000 associations locales de défense de l’environnement, est assuré à hauteur de 70% par des subventions… de l’Etat, voire des mises à disposition de personnels de l’Etat.
Etat que FNE, dans un rituel exercice d’équilibre d’un « molletisme » achevé, se retrouve affronter de plus en plus frontalement dans la période, dénonçant, à juste titre, par exemple, la gestion du dossier nitrates par Manuel Valls, ou participant, aux côtés de la Ligue des droits de l’homme, à la constitution d’une Commission d’enquête citoyenne indépendante sur la mort du jeune botaniste Rémi Fraisse sur le site du projet de barrage contesté de Sivens.
Alors que sa participation, finalement effective, à la caricature de « Conférence environnementale » remise à l’agenda in extremis par Ségolène Royal fait problème au sein de ses propres rangs, dans lesquels de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer une opération de com inepte, l’annonce de FNE augure d’un aggiornamento dont l’exigence va s’imposer de plus en plus clairement à mesure que nous allons nous rapprocher de 2017…
En témoigne, exemple caricatural, le Rapport déposé à l’Assemblée nationale le 20 novembre 2014 par la Commission d’enquête présidée par Alain Boquet, député (PC) du Nord, chargée d’étudier les difficultés du monde associatif dans la période de crise actuelle, de proposer des réponses concrètes et d’avenir pour que les associations puissent assurer leurs missions, maintenir et développer les emplois liés à leurs activités, rayonner dans la vie locale et citoyenne et conforter le tissu social
Cette commission d’enquête « transpartisane » n’a pas auditionné UNE SEULE association de défense de l’environnement un tant soit peu représentative au niveau national !
A l’heure où les luttes pour l’environnement voient les militants qui y consacrent une énergie admirable être assimilés à un nouvel ennemi intérieur, le rapprochement de ces deux informations, comme l’assaut résolu conduit par les forces les plus réactionnaires contre le principe de précaution, dessinent clairement le paysage qui se met en place dans la perspective de l’après 2017…
commentaires
Vous imaginez bien que je ne l’ai pas inventé, donc je m’en vais de ce pas rechercher le document, avant que de le mettre en ligne.
Bien à vous
Chose promise, chose due...
Merci pour votre réponse !
Mais de ce que je comprends du doc (au tout début, partie 6.2), le rapport distingue justement les opérateurs de l’Etat (CEDRE, OIE...) et les assos militantes, acteurs de la démocratie participative (FNE, LPO...).
Mais cela n’enlève rien à l’intérêt de votre article dans son ensemble !
Les associations de protection de l’environnement rendent service à l’ensemble de la société sans que leurs professionnnels et encore moins leurs bénévoles n’en retirent le moindre avantage à titre personnel sauf peut-etrer le plaisir de la connaissance ou celui de vivre ou se promener dans des d’espaces non dégradés... Il s’agit bien d’intérêt public.
On ne se pose pas la question des financments des associations et fédérations sportives qui bénéficient dans chaque commune de leur espaces d’activités entrentenus le plus souvent par le personnel communal, avec des activités subventionnées largement de la commune à l’Etat...
Il ya là aussi pour nombre de dirigeanbts une implication au servioce public quoique chaque adhérents y retoruve directement un bénéfice personnel lors de sa pratique. De même pour le culturel.Celà n’empêche pas les didirgeant spostifs ou culturels d’être vindicatifs si besoin.
Donc pour FNE, selon que l’on prennentn les subventions d’Etat, celles des collectivités locales qui donnent beaucoup moins et plus rarement pour le sport et la culture, on est sur des sommes d’un niveau très bas en comparaison y compris en comptant les marchés d’études de terrain pour connaitre les impacts des des projets...
Je trouve tout à fait normal qu’à la fois FNE soit subventionnée et à la fois se porte en justice contre des décisions ineptes des admlinistrations locales ou d’Etat.
Je dis celà en tant que simple adhérent FNE, ancien président associatif bénévole d’un Office des Sports, ayant des reonsbiltés régionales à EELV et une courte expérience d’élu municipal.
Jean COLLON. Parthenau-79-
Bonjour,
Quelques précisions :
– FNE n’est pas un opérateur de l’Etat, c’est grave si le ministère de l’environnement le présente comme tel... avez-vous des sources ?
– FNE n’est pas financé à 70% de subventions de l’Etat, mais 46% de subventions publiques (donc pas nécessairement que de l’Etat). Mais cela reste beaucoup. http://www.fne.asso.fr/fr/federation/transparence/2013/nos-ressources.html
– Enfin pour les mises à disposition de personnel, il y en eu une (et non plusieurs), et cela n’a plus cours, le dispositif n’existant plus.