Le 5 et 6 janvier, à Niort et à la Rochelle, 7 personnes vont passer en procès pour avoir participé à des manifestations de résistance contre les méga-bassines fin 2021. Le mouvement anti-bassines s’y donne rendez-vous en nombre pour défendre ses membres, rappeler que ces actions étaient assumées par des milliers de personnes et faire ensemble le procès des bassines plutôt que des militant-e-s !
« Le 5 janvier, 2 personnes accusées d’avoir participé au débâchage de la bassine de Cram-Chamban le 6 novembre 2021 vont être jugées au tribunal de La Rochelle.
Le 6 novembre 2021, ce sont non pas 2 mais près de 3000 personnes qui participaient ensemble, en découpant la bâche, au désarmemement d’une bassine construite et remplie depuis des années illégalement à Cram-Chaban.
En parallèle, un autre groupe, incluant le porte-parole national de la confédération paysanne en démontait la pompe.
Ce sont ces deux actes collectifs qui ont mis les méga-bassines sous le feu des projecteurs.
Quelques mois plus tard, Nicolas Girod, porte-parole national de la Confédération Paysanne, était convoqué à la gendarmerie et finalement condamné à l’euro symbolique pour avoir démonté la pompe, tandis que la justice ratifiait l’illégalité définitive de la Bassine de Cramchaban.
Mais après des mois d’enquête, la police a identifié 2 autres personnes qui auraient participé à la neutralisation de cette bassine et décidé de les traîner devant les tribunaux avec des menaces de lourdes peines à la clé.
Ce 5 janvier, nous invitons tou.te.s les personnes qui viendront apporter leur soutien aux 2 inculpés à venir avec un cutter sans lame et ainsi témoigner leur solidarité dans l’acte de désarmement qui a été réalisé et assumé collectivement. Nous vous informons également qu’une action symbolique aura lieu en ce sens devant le tribunal.
Le 6 janvier, ce sont 5 personnes dont 3 agriculteurs qui seront jugées au tribunal de Niort pour l’envahissement le 22 septembre de la bassine en construction de Mauze-sur-le-Mignon, lors duquel une des pelleteuses du chantier fut mise hors d’état de nuire.
Une action, là aussi collective, où l’arrivée d’une vingtaine de tracteurs, d’un troupeau de moutons, de centaines de personnes au coeur du cratère, avait marqué, entre autres, l’engagement du monde paysan dans ce combat contre ces dispositifs de maintien d’une agriculture productiviste.
Il n’est pas question de laisser aujourd’hui ces personnes être condamnées pour avoir participé - à l’instar de milliers d’autres - à faire que ces bassines illégales ne soient pas remplies.
Nous plaiderons avec eux, l’état de nécessité, une notion juridique reconnue dans de nombreux pays, qui consiste à autoriser une action illégale pour empêcher la réalisation d’un dommage plus grave pour la terre et celles et ceux qui l’habitent. Alors que la répression s’intensifie avec l’usage de la force, l’intimidation et les menaces, nous montrerons un front uni.
Les 5 et 6 janvier nous affirmerons que nous en étions aussi et que nous en serons encore. Face aux manœuvres judiciaires d’un gouvernement inféodé au lobby agro-industriel, nous ferons - avec des paysan.nes, des scientifiques, des militant.es et habitant.es des territoires concernés - le procès des bassines.
Pour l’arrêt des chantiers et la défense de l’eau. No Bassaran !
Jeudi 5 janvier - Rdv 12h30 - devant le tribunal de la Rochelle
Vendredi 6 janvier - Rdv 12h30 - devant le tribunal de Niort
Animations, prises de paroles et cantines devant les tribunaux »