La 6e édition du Forum mondial de l’eau se tiendra en France, annonçaient le vendredi 19 juin 2009 de Madrid les membres du Conseil mondial de l’eau, un organisme controversé, dirigé par… un français, dirigeant de la Société des eaux de Marseille, filiale de Veolia et Suez.
Dans un communiqué commun le ministre de l’Ecologie M. Jean-Louis Borloo, Mme Chantal Jouanno et le maire de Marseille M. Jean-Claude Gaudin, déclaraient que : "C’est avec la volonté de fédérer tous les acteurs concernés que nous nous engageons durant les trois années de préparation (...) pour que le 6ème Forum s’inscrive dans la continuité de ses prédécesseurs de Marrakech, La Haye, Kyoto, Mexico et Istanbul, et permette d’aller encore plus loin encore en faveur de l’accès à l’eau".
Marseille était en « compétition » avec Durban, en Afrique du Sud.
Afin de "bénéficier de l’excellente qualité des deux candidatures finales", le Conseil mondial de l’eau
indiquait dans un communiqué avoir suggéré que la France et l’Afrique du Sud "travaillent main dans la main" - ce que les deux pays ont accepté.
Le Forum mondial de l’eau rassemble tous les trois ans quelque 20 000 personnes : entreprises, dirigeants politiques, professionnels de l’eau, scientifiques, ONG…
Pour « l’accès à l’eau », qui n’est même pas assuré en France, on verra.
Pour la sérénité des débats, régulièrement "troublés" par des contre-sommets alternatifs, outre le décret "anti-cagoules", publié au Journal officiel le samedi 20 juin 2009, la prochaine loi de programmation militaire y pourvoira, comme l’attestent les révélations de Claude-Marie Vadrot publiées dans l’édition de Politis du 10 juin 2009, y révélant « qu’au nom de la sécurité nationale, un décret en préparation permettrait (...) de placer sous la protection de cette dernière toutes les actions et informations liées, par exemple, à l’environnement et aux infrastructures contestées par les associations de protecteurs de la nature et les organisations écologistes, (…) et de poursuivre tous les agissements déviants. »
Une information sidérante qui n’a été reprise par aucun autre media, et à laquelle n’a pas davantage cru bon de réagir M. Daniel Cohn-Bendit, qui était pourtant reçu cette semaine à l’Elysée.
L’avenir d’Europe écologie on ne sait pas, celui de "France Eau" semble bien assuré.
Et ce en dépit des polémiques récurrentes sur notre fameux "Conseil mondial de l’eau", dont la "gouvernance" témoigne d’un exotisme, à nouveau mis en lumière tout récemment par le quotidien marseillais "La Tribune du Sud".
Voir le communiqué du Secrétariat d’état à l’écologie