Vingt et une communes de l’Albret (Lot-et-Garonne) reçoivent une eau de mauvaise qualité, dont la potabilité ne peut être assurée en raison de l’absence d’instruments de contrôle en fonctionnement, depuis plusieurs années (!), dans une usine de potabilisation, gérée par Veolia, et construite il y a moins de dix ans…
À la suite d’analyses probantes, le syndicat départemental Eau 47 a mis en demeure Veolia, qui exploite l’usine de traitement des eaux locale, mais ne respecte pas ses engagements, rapportait Sud Ouest lundi.
Une eau potable ? Mauvais goût, couleur trouble, odeur persistante, l’eau potable ne répond plus aux normes réglementaires. Des analyses ont ainsi établi que cette eau comptait des taux de nitrates et de pesticides bien plus élevés que les seuils autorisés.
De nombreux dysfonctionnements dans le traitement de l’eau. L’usine de traitement dont elle est issue, Nérac-Nazareth, est implantée depuis moins de dix ans et est considérée comme l’une des plus performantes du département. Pourtant, de nombreux dysfonctionnements ont été constatés par Eau 47 (Syndicat départemental d’eau potable et d’assainissement du Lot-et-Garonne) lors de sa dernière visite le 3 février.
L’unité de dénitrification, l’ultrafiltration ou encore la centrifugeuse sont à l’arrêt depuis 2012. La potabilité de l’eau ne peut plus être garantie à cause de ces mises hors service.
Une mise en demeure. Le syndicat Eau 47 a mis en demeure Veolia de "rétablir le fonctionnement de l’usine de traitement de Nazareth dans les conditions fixées par le constructeur dans un délai de deux semaines". Sans quoi, l’usine de production de Nérac-Nazareth sera mise en régie provisoire, à charge pour le prestataire de la remettre en état.
De plus l’adjoint au maire de la ville de Nérac, dont 20% des foyers sont touchés par cette mauvaise eau, qualifie de "faute grave" l’absence de communication de Veolia sur ces questions, rapporte Sud Ouest.