L’invraisemblable conception de la GEMAPI affole tout le Landerneau aquatique, qui multiplie colloques et séminaires aux fins d’apprivoiser la bête. A consulter l’interminable listes de doctes questionnements qui fleurissent comme lilas en mai, point n’est besoin d’être grand devin pour comprendre qu’il y a de l’eau dans le gaz. Revue de détail.
En 1977, Diane Keaton, égérie de Woody Allen, saisissante héroïne de Looking for Mister Goodbar, rencontre des hommes de passage dans des bars dont la fumée et le volume sonore empêche tout contact humain…
En 2014 les « acteurs de l’eau » cherchent désespérément Mrs GEMAPI…
Le 11 avril dernier c’étaient Eau RMC et la DREAL de bassin qui ouvraient le bal à Lyon, et s’interrogeaient notamment, fines mouches, sur deux éléments des plus sensibles : quels moyens financiers, et quelle articulation EPAGE-EPTB ? Comme pour l’heure il n’y a pas un radis et que la baston EPAGE-EPTB va animer les riches heures de l’improbable « mission d’appui » portée sur les fonts baptismaux au dernier CNE, gageons que notre feuilleton a encore de beaux jours devant lui.
Voir les présentations en ligne sur le site d’EauRMC.
A Toulouse le 25 avril, à l’occasion des 7èmes Rencontres territoriales Midi-Pyrénées, dédiées à « L’Acte III de décentralisation, quelle conséquence pour nos territoires », un « Atelier Forum métiers » consacré à « l’ingénierie des milieux aquatiques » (tiens, tiens, ça nous rappelle quelque chose), va entrer dans le vif du sujet :
« (…) Les collectivités (Communes, EPCI à fiscalité propre, EPAGE, EPTB, Conseils généraux et Conseils régionaux) s’organisent, pour porter une ingénierie et répondre à ces enjeux en régie ou par le recours à des prestataires. »
Nous y voilà, les « prestataires » !
Il nous revient pourtant avoir ouï Laurent Roy affirmer, la main sur le cœur, ne pas comprendre de quoi nous parlions avec notre soi-disant OPA de Lyonnaise Suez sur la « gestion des milieux aquatiques »…
Enfin, à Paris, le 2 juillet prochain, c’est la FNCCR qui sort la grosse artillerie, avec d’emblée, en titre, le terrifiant crochet (« obligatoire ? »), qui n’en finit pas, à l’évidence, de susciter des remous…
En fait toute l’affaire, pilotée par la DEB et la DPNR, auto-dépêchées en opération commando, vise à « tâter le terrain » avant que de rédiger des décrets d’application, infaisables, pour une loi… inapplicable, comme chacun le sait, et dont, de surcroît, personne ne veut.
Va en falloir des soirées arrosées avant que de trouver chaussure à son pied !