A l’occasion de la semaine sans pesticides, l’association Agir, en partenariat avec la mairie de Saint-Christophe-les-Alès dans le Gard, organisait une soirée de conférences sur les dangers des pesticides le 3 avril.
Des scientifiques, dont le professeur Charles Sultan, spécialiste en endocrinologie pédiatrique, des agriculteurs, une chercheuse avaient donné rendez-vous à tous ceux qui se posent des questions. Cent cinquante personnes s’étaient déplacées.
Louis Julian, agriculteur vigneron à Ribaute, produit du vin sans sulfites : avec lui, les travaux pratiques étaient à l’ordre du jour, chacun a pu constater en touchant, en humant, la différence entre une terre cultivée en bio et une terre en agriculture conventionnelle ! C’est toute la différence entre une terre vivante et une terre morte !
Janick Peyron, lui, qui est président du CIVAM Racines, démontra comment il produisait des œufs bio, en ayant éliminé l’attaque des poux sur ses poules.
Puis, ce fut le professeur Charles Sultan qui prit la parole durant une bonne heure, il aurait pu tout autant la garder encore que personne ne s’en serait soucié.
Charles Sultan est l’un des grands spécialistes des effets des pesticides sur le corps humain, et les perturbateurs endocriniens, responsable du groupe INSERM au CHU de Montpellier.
Son combat, il le mène depuis 20 ans et il est arrivé à la conclusion que « les pesticides, ça tue ! ». Il démontre, par des statistiques et des exemples précis, comme la fin d’une espèce de grenouilles qui vivaient sur les bords des routes au Royaume Uni, l’hécatombe sur les abeilles, mais aussi et surtout, l’impact sur la santé humaine qui modifie la génétique, sur le fœtus même !
Il rapporte le résultat d’une étude qui a démontré que le sang du cordon peut contenir jusqu’à 100 perturbateurs endocriniens !
Le coût sur la santé dans l’Union européenne s’élèverait à 157 milliards d’euro ! Des constatations qui donnent froid dans le dos.
« Je milite pour l’abolition des pesticides, pour le bio. Les pesticides modifient l’équilibre sanitaire. Le Languedoc-Roussillon est une zone à risques avec un développement alarmant des pathologies dues aux pesticides. Il faut savoir que pour la production de pêches, il y a 33 passages de pesticides ! On n’hérite pas la terre de nos ancêtres, on l’emprunte à nos enfants ».
Charles Sultan termina sur une anecdote, en se rappelant que, jeune médecin, il fit son premier remplacement à Saint-Christol. Il se réjouit également d’intervenir « dans cette commune ayant obtenu le label « commune sans pesticides ».
commentaires
Apicultrice en midi pyrénée je perd 30 à 50 % de ruche chaque année depuis 5 ans, cette année en Arriège beaucoup de collègues ont perdu toutes leur ruche à cause d’un traitement sur le bétail. Tout dépand des cultures et effectivement la beterave n’est pas traitée avec des néonicotinoides utilisés en enrebage de semensce (la luzerne non plus) et bien sur les céréales ne sont pas les cultures les plus dangereuses : la prime reviend à l’arboriculture et à la viticulture. Quand vous faite la visite de printemps des ruches et que vous rentrez avec des caisses vides, plus d’abeilles ! , qu’il est impossible de remonter le cheptel et impossible de gagner sa vie (mais c’est pas le plus grave) , que vous n’avez jamais vu ça en trente ans de métier Une fois analysé les causes de ce désastre heureusement que ça rend militant sinon y a plus qu’à se pendre dans sa miellerie ...
Et bonne chance aux apiculteurs marnais
Cher Maurice,
Les abeilles meurent d’abord, puis s’adaptent.
Vous-même, vous aurez votre cancer puis vous allez à l’hôpital, opération-rayons-chimio-médocs : vous vous adaptez.
Il n’est pas question d’exagération ou de modération.
Il est question de vivre autrement que dans une chambre à gaz avec une puce électronique au poignet pour accélérer la procédure quand vous êtes admis à l’hôpital, au taf ou en taule.
L’insensibilité est dangereuse : si vous mettez la main sur une plaque de cuisson brûlante et que vous ne sentez rien, vous allez perdre votre main. De même, si vous êtes insensible au monde dans lequel vous vivez, et bien, non seulement votre vie se dégrade, mais surtout vous participez en tant que rouage, à ce que la vie est autre aussi se dégrade.
Alors par pitié, cessez d’être un rouage insensible au fait que les abeilles meurent ici et là, ailleurs que devant votre porte.
Euh, qu’est ce que vient faire ce commentaire ???
Un communiqué de l’intersyndicale de l’ONEMA sur les recommandations de la "missions sur les contrôles" , on s’en tape.
Ou bien est ce parce que comme les abeilles, l’ONEMA meurt (elle est supprimé en fin d’année, j’aimerais pas être agent à l’ONEMA par les temps qui courrent) et est remplacé, par la fumeuse AFB !!!
Si la mission Massat supprime les contrôles de toute nature dans les exploitations, ce que Valls a promis à la FNSEA, le marché des pesticides va encore repartir plus fort à la hausse, et là adieu les abeilles, comme quoi le communiqué a toute sa pertinence...
Où avez vous lu qu’il était question de supprimer les contrôles ??? Nulle part, il est question d’autre chose, notamment la suppression de l’arme des agents de l’ONEMA pour les contrôles sur les exploitations (pourquoi en portent-ils une d’ailleurs ???) , s’ils n’ont plus d’arme sur les exploitations, alors autant la leurs retirer tout court, pourquoi la porteraient-ils pour aller chez les particuliers, collectivités ou industriels à priori moins dangereux ? les missions de lutte contre le braconnage des petites anguilles et saumons étant à part.
J’ai l’impression que nous n’avons pas lu le même documents : la mission Massat entoure les controles de tellement de précautions que ça revient en fait à en annuler l’effectivité, ce que dénonce fort justement l’intersyndicale...
Il parait que cela tue les abeilles ?
C’est bizarre d’entendre cela partout alors que sur le terrain, chez moi dans la Marne, les apiculteurs disent plutôt le contraire malgré la large utilisation des pesticides par l’agriculture hautement intensive : 100 t en betteraves, 110 qx en maïs, 100 qx en céréales , 45 qx en colza , ect .
Par contre ce département produit beaucoup de luzerne qu’adore les abeilles .
En 2014,malgré un printemps pas très favorable et un été un peu humide, les apiculteurs marnais ont récolté environ 50 kg de miel par ruche avec des records à plus de 100 kg !!!
Attention aux discours militants actuels qui exagérent tout !!!