Poursuivant son travail de sape contre la gestion publique de l’eau, le laboratoire de recherche-développement LyRE de la Lyonnaise des eaux, qui a déjà colonisé la communauté universitaire de Bordeaux, poursuit son entreprise de déceverlage en organisant le jeudi 28 novembre 2013 un « petit déjeuner » d’anthologie, dédié aux « collaborations Public-Privé » dans la gestion de l’eau…
Les membres de la chaire « Les contrats de PPP : enjeux contemporains et défis pour l’avenir », chaire sponsorisée par GDF-SUEZ, organisent donc une « Table ronde », qui vise à promouvoir dans le débat public, l’espace public, un nouveau paradigme.
On connaît l’antienne, martelée tous azimuts depuis des années : « le débat public-privé n’a aucun sens, les véritables enjeux ne sont pas là, désormais le public et le privé doivent concourir harmonieusement à une gestion pacifiée d’un "bien commun", au regard du « développement durable », comme à la Région Ile-de-France, et de la « RSE », histoire d’amadouer les bonnes sœurs qui gèrent les fonds de placement éthique…
Il n’est pas anodin que cette mascarade promeuve ouvertement le vocable de « collaboration ».
Il ne suffit pas de tout mettre en œuvre pour liquider la gestion publique.
Il faut aussi humilier ses acteurs et défenseurs.
Et laisser à penser qu’ils sont des adeptes de la « collaboration… »
On se demande dès lors pourquoi l’actuel directeur de la Fondation France-Libertés se fourvoie en pareil aréopage.
La marraine de ladite Fondation vient tout juste de déclarer, lors du très médiatique 25ème anniversaire de sa création., qu’à l’exemple de sa regrettée fondatrice, « elle ne se tairait pas ».
Nous non plus.
On s’interroge, à juste titre, sur les raisons de la participation d’Emmanuel Poîlane à cette table ronde de la collaboration public-privé. Une autre question se pose : le directeur de la Fondation France-Libertés a-t-il lu l’ouvrage de Gabriel Amard intitulé : "L’eau n’a pas de prix - vive la régie publique" préfacé par Danielle Mitterand ?