A la veille de l’annonce par Nicolas Hulot d’un « plan » sur l’irrigation qui sera annoncé demain en Conseil des ministres, Eaux glacées publie une synthèse remarquable établie par Benoît Biteau sur ce sujet brûlant. Il y démontre l’absurdité du « tout maïs irrigué », véritable catastrophe agrologique, économique, financière et environnementale. Mieux, il y propose, au fil d’une démonstration parfaitement étayée, une véritable alternative, déjà parfaitement éprouvée sur le terrain. Un document de référence à lire absolument pour comprendre les enjeux et les conséquences des décisions qui vont être annoncées le 9 août 2017 en Conseil des ministres par Nicolas Hulot.
(*) Agronome, paysan bio, agroforestier, aujourd’hui Conseiller régional de la nouvelle région Aquitaine, délégué à la mer, après avoir été Vice-président de l’ex-région Poitou-Charentes chargé de l’agriculture, la ruralité, la
pêche et cultures marines, Benoît Biteau après avoir réalisé la conversion de l’exploitation familiale, a développé une expertise reconnue sur l’usage de l’eau en agriculture. Il défend notamment sa vision d’une autre agriculture au sein du Comité de bassin de l’Agence de l’eau Adour-Garonne, où il est élu.
Lire aussi :
– La relance de l’irrigation camouflée en "projet de territoire"
http://www.p-plum.fr/spip.php?page=article&id_article=373
Les eaux glacées du calcul égoïste, 22 février 2016.
– L’eau va devenir un bien précieux :
La Croix, 8 août 2017.
– En Charente maritime, un déficit d’eau permanent :
Patricia Jolly, Le Monde, 9 août 2017.
– La (timide) réaction de FNE :
http://civicrm.fne.asso.fr/civicrm/mailing/view?reset=1&id=6408
– La (vigoureuse) réaction de l’UFC Que Choisir :
commentaires
enfin je suppose que comme d’habitude on trouvera encore à redire , vu que personne ne veut bouger d’un yota , sa posture sur le problème de l’eau ..... et je parle aussi pour la société civile comme pour l’administration... LE PROBL7ME 2TANT TOUJOURS l’AUTRE, le bien nommé
Bonjour Marc. merci pour cet article que je vais relayer mais petite précision importante à corriger : Benoît Biteau a été Vice-Président de la Région Poitou-Charentes chargé de l’Agriculture, la Ruralité, la Pêche et Cultures Marines et est actuellement (simple) conseiller régional, élu de la Région Nouvelle Aquitaine, délégué à la mer et non Vice-Président.
Courage à nous, puisque rien de neuf sous le changement climatique et le soleil !
Bonjour Stéphanie,
Erreur réparée ! Dans l’excellent article paru dans le Monde aujourd’hui, Patricia Jolly le prénomme Pascal, décidément c’est sa fête !
La communication de Hulot est un copié intégral des rapports Lozach-Tandonnet et Pointereau...
La paragraphe très inquiétant c’est la promesse de résorption accélérée des retenues en attente, avec simplification des procédures, on va en avoir des centaines d’un coup...
Dès que je récupère le débat de Couthures, qui a été filmé, je vous relaie le lien.
Courage, on va en avoir besoin...
Amitiés
Faute de trouver un article plus directement approprié, je poste ici une observation relative à une récente virée en Haute Marne : dans un tout petit village situé à quelques kilomètres de Chaumont, Treix, j’ai remarqué une citerne souple à destination de défense incendie réservée aux pompiers. C’était la première fois que je voyais ce genre de dispositif ; plus étonné encore d’entendre que cela était assez répandu !? (il est vrai que je fréquente habituellement plus la Normandie ou la Creuse).
Réponse à des contraintes techniques spécifiques ? Signe d’une détérioration de la ressource ou des réseaux ? Marque d’une amélioration de la défense contre les incendies ? Incitation des assurances ? Sensibilité accrue, justifiée ou non, aux risques d’incendie ?
Bonjour,
Pour répondre à ENCOREUNEPETITEGOUTTE sur les réserves incendie ou bâches souples que vous décrivez (avant on faisait des ouvrages béton, comme des mini châteaux d’eau sans pied), qui n’ont rien à voir avec les réserves de substitution, ni en terme de volumes ni en terme d’usage :
– volume habituel de 60 ou 120m3 (contre plus de 500000m3 en moyenne pour les "bassines") ;
– alimentées en eau potable par un simple branchement ;
– reliées à un poteau incendie (PI) d’aspiration : la réserve n’étant pas en pression comme le réseau AEP (Alimentation en Eau Potable), c’est le camion pompe des pompiers qui vient prélever ce volume d’eau en cas d’incendie ;
– raisons multiples, notamment :
- mise en place de plus en plus fréquente dans le cadre des audits de couvertures incendie (SCDECI pour Schéma de Communal de Défense Extérieure Contre l’Incendie) qui se généralisent et qui sont prévus dans la nouvelle réglementation nationale sur l’incendie (2016) et qui prévoyait la mise en place de Règlements Départementaux en 2017 au plus tard ; ces audits ont permis d’identifier des zones non ou mal couvertes en DECI, que l’autorité locale compétente se doit de protéger,
- priorisation à la qualité sanitaire de l’eau des réseaux : en effet, la couverture de la défense incendie par le réseau AEP nécessite des volumes importants et donc de gros tuyaux... alors que la qualité sanitaire de l’eau potable exigerait plutôt des tuyaux au diamètre le plus petit possible pour obtenir un temps de séjour très court (que l’eau mette le moins de temps possible entre le réservoir et le robinet des usagers, afin d’éviter les développements bactériens) ; en priorisant la qualité sanitaire (et c’est bien la vocation première du réseau AEP) avec des canalisations dimensionnées en fonction de la consommation réelle on peut donc être amené à ne pas (plus) pouvoir couvrir la défense incendie, en particulier dans des zones rurales ou isolées avec peu d’abonnés et donc peu de consommations en temps normal ; on compense ainsi en créant un volume directement disponible pour les pompiers en cas d’incendie, ce sont ces fameuses réserves !
Et pour revenir au sujet des bassines, un énorme merci à Benoît Biteau pour cet excellent texte et son action en général, ainsi qu’à Marc Laimé, Stéphanie Muzard... et tous ceux qui s’impliquent sur ces sujets essentiels !!!
Courage :)
le truc hyper simple serait déjà d’utiliser les fosses à lisier désaffectées des éleveurs qui arrêtent leurs activités pour stocker de l’eau de pluie, avec contrat de services en bonne et du forme .... c’est simplissime .... maintenant les gens les bouchent faute de repreneurs.....