À la suite d’un audit, le conseil général d’Indre-et-Loire vient de titulariser une trentaine de contractuels du Laboratoire de Touraine. Cette mesure touche des personnels déjà anciens ou ayant réussi au concours d’assistant médico-technique.
Cette décision a nourri une vive polémique dans la mesure où le laboratoire a demandé en septembre au conseil général un complément de dotation de 580.000 euros. Le conseil général verse déjà une subvention annuelle d’équilibre de 1,8 million.
Mais comme la quinzaine d’autres laboratoires publics français, celui de Touraine souffre d’un déficit structurel (plus d’un million d’euros) résultant de la baisse des analyses hydrologiques désormais en grande partie assurées par des laboratoires privés.
Le laboratoire est aussi victime « de la crise économique qui contraint les utilisateurs soit à différer leurs projets soit à redéployer leurs crédits vers de nouvelles actions ».
La baisse des recettes du Laboratoire de Touraine s’explique aussi par une activité « exceptionnelle » ces dernières années quand le labo travaillait pour de nombreux départements dans la lutte contre la vache folle avec 1600 tests ESB quotidiens.
L’opposition a donc dénoncé cette titularisation de contractuels qui arrivait « au plus mauvais moment ».
« Mais tout a été fait à effectif constant et à masse salariale stable », a répondu Claude Roiron, présidente (PS) du conseil général. La titularisation s’accompagne en effet du non-remplacement de 9 départs à la retraite.
La polémique pourrait renaître à l’occasion du budget 2010 du laboratoire dont l’élaboration s’annonce difficile.