Le communiqué de presse publié ce jour par le ministère ne laisse planer aucune équivoque, en avant pour le re-use et l’irrigation à donf !
« Bérangère ABBA, secrétaire d’Etat chargée de la biodiversité, a introduit la séance du Comité national de l’eau du 10 décembre 2020. Cette instance, présidée par Jean LAUNAY, est consultée sur les grandes orientations de la politique de l’eau, sur les projets nationaux ou régionaux d’aménagement et de répartition des eaux, ainsi que sur la législation ou la réglementation en matière d’eau.
Bérangère ABBA se félicite de l’action du CNE qui est un outil d’échange et de concertation entre les acteurs, notamment sur la gestion économe de l’eau dans un contexte de tension accrue sur cette ressource et sur la protection des milieux aquatiques.
Elle a pu constater l’adoption d’une nouvelle génération de SDAGE (schémas directeurs d’aménagement et de gestion de l’eau), conçus pour mieux répondre aux défis du changement climatique.
Elle a rappelé toute l’importance des zones humides qui occuperont une place particulière dans la stratégie des aires protégées en cours d’adoption.
Elle a mobilisé l’ensemble des acteurs de l’eau pour qu’ils contribuent en 2021 à l’élaboration de la stratégie nationale de la biodiversité.
Le CNE a examiné un rapport de suivi de l’expérimentation sur la politique sociale de l’eau conduite par certaines collectivités. Cette expérimentation doit aboutir en 2021 à une boîte à outils au profit des collectivités qui souhaitent mettre en place cette tarification.
Le comité a été informé d’un projet de décret visant la promotion d’une utilisation efficace, économe et durable de la ressource en eau, pris en application de la loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire. Ce texte contribue à promouvoir la réutilisation des eaux usées (REUT) et l’utilisation des eaux de pluie en remplacement de l’eau potable.
Le CNE a pris connaissance des travaux en cours sur le décret relatif à la gestion quantitative de la ressource en eau. Ce texte, très attendu, doit notamment clarifier et sécuriser le dispositif d’attribution de volumes d’eau, en particulier pour l’irrigation. Sa publication est prévue pour le premier trimestre 2021.
Bérangère ABBA a annoncé la publication d’une nouvelle édition des « Chiffres clés sur l’eau et les milieux aquatiques », par le Commissariat général au développement durable (CGDD) et l’Office français de la biodiversité (OFB). À partir d’une sélection de données synthétiques, ce recueil apporte un éclairage sur les principaux enjeux que représentent l’eau douce et les milieux aquatiques : pressions quantitatives, état des masses d’eau, pollutions, besoins, dépenses et coûts.
« La politique de l’eau a une place essentielle dans l’ambition écologique que nous portons. Le comité national de l’eau, instance de dialogue et de concertation, a un rôle central pour éclairer nos politiques de l’eau et de la biodiversité dans un contexte de tension accrue sur cette ressource, et d’une nécessaire protection des zones humides et milieux aquatiques », a déclaré Bérangère ABBA. »
commentaires
La France ne manque pas d’eau, la consommation (potable, industrie et agricole) ne représente que 2.5% des précipitations annuelles, mais juste de réserve. Actuellement les rivières françaises rejettent entre 50 et 70% des précipitations (alors qu’il ne faudrait jamais dépasser les 30% ...) ce qui provoque des inondations, un assèchement mathématique des bassins hydrologiques. Contrairement aux idées reçues les pluies ne viennent pas exclusivement de la mer mais à 70% de l’évapotranspiration et donc des terres, Autrement dit avec 0% d’évaporation on provoque 0% de chance d’avoir des pluies, et au lieu d’évacuer la chaleur on la stocke dans les sols ce qui provoque des canicules et amplifie les effets du dérèglement climatique !
Les sécheresses sont uniquement dues à une mauvaise gestion des eaux de surfaces, Inondation c’est quand l’eau repart trop vite vers la mer, sécheresse c’est quand elle est repartie trop vite …
Depuis plus de 30 ans les climatologues disent bien, qu’avec le dérèglement climatique, il n’y aura pas moins d’eau mais une dégradation dans la répartition annuelle des pluies, exactement le scénario qui s’installe durablement en France et partout dans le monde. Actuellement les rivières françaises rejettent entre 50 et 70% des précipitations alors qu’il ne faudrait jamais dépasser les 30% ! En France la menace vient de l’eau des terres (fortes crues et inondations) et pas de la submersion des mers ! La prétendue continuité écologique, qui consiste à détruire tous les ouvrages sur les rivières, a amplifié le drainage naturel des sols et n’avait qu’un seul but inavouable : laver les rivières de la pollution massive des villes (ruissellements urbains et stations d’épuration) : l’effet chasse d’eau ! La DCE (directive cadre européenne) n’a jamais imposé la destruction des ouvrages mais l’amélioration de la qualité de l’eau dans tout le réseau hydrologique.
Euh, question bête : d’où sort ce 30% ? Qu’entendez vous par "rejet des précipitations par les rivières" ?
Bonjour,
ça peut paraitre anodin mais en Nouvelle Aquitaine la consommation d’eau potable et industrielle, dans les nappes phréatiques, correspond exactement aux prélèvements agricoles, donc si cette eau était recyclée pour l’arrosage (conformément au code de l’environnement) on diviserait par deux les prélèvements estivaux.
Idem pour les ruissellements urbains, la Nouvelle Aquitaine compte 781 200 hectares artificialisées (9.3% du territoire) avec une pluviométrie moyenne de 700mm par an on obtient 5 milliards de m3 d’eau douce exploitable pour des usages non domestiques comme l’arrosage. 5 milliards de m3 c’est 3 fois la consommation TOTALE de toute la région (potable agricole et industrie) qui n’est que de 1.5 milliards, c’est 10 fois les prélèvements agricoles estivaux dans les nappes phréatiques (500 millions de m3) , c’est à dire qu’au lieu d’irriguer 400 000 hectares on pourrait en irriguer 4 millions donc la TOTALITÉ de la Surface Agricole Utile de la Nouvelle Aquitaine sans prélever une goutte dans les nappes phréatiques l’été...
On peut agir très vite puisque toutes les lois existent déjà, il suffit juste de les faire appliquer aux collectivités : tous les rejets (pluies et eaux usées) doivent être traités et infiltrés pour ne pas perturber le cycle de rechargement des nappes phréatiques, et quand les infiltrations ne sont pas possibles l’eau doit être recyclée pour des usages non domestiques comme l’arrosage. Les rivières sont le drainage naturel des sols et elles sont caractérisées uniquement par leurs sources, tous les apports supplémentaires (ruissellements, fossés et rejets de station d’épuration) amplifient le drainage naturel donc assèchent les nappes phréatiques et polluent. Contrairement aux idées reçues l’irrigation n’assèche pas les nappes phréatiques puisqu’elle contribue à l’alimentation du cycle, c’est au contraire le manque de végétation en été (après les moissons) qui coupe le cycle de l’eau ! Les villes ont enfin compris l’intérêt de la végétalisation mais il faut la généraliser partout en faisant des réserves d’eau l’hiver.
https://www.mediaterre.org/actu,20200503184212,1.html