En signant une « Alliance pour l’eau », le Parti socialiste, Europe écologie et toutes les forces de gauche peuvent remporter les élections régionales en Languedoc Roussillon, dessiner un nouveau projet de territoire pour une région devenue le laboratoire français de la marchandisation de l’eau, et forger les contours d’un « New deal » décisif dans la perspective de l’élection présidentielle de 2012.
La Cour des comptes a rendu public le 9 février un rapport accablant sur la politique de l’eau française.
Il appelle à une refonte radicale de cette politique, hors laquelle toute perspective de développement soutenable restera un leurre.
La question de l’eau interroge ainsi directement le modèle de société que nous appelons de nos vœux.
Sans Veolia et Suez, qui ont mis le Languedoc Roussillon en coupe réglée, le « Fréchisme » s’effondre, se dissout. Son reflux et la signature d’une Alliance pour l’eau offrent à la gauche et à l’écologie politique une chance unique de refonder un nouveau pacte social.
Le Languedoc Roussillon est devenu le laboratoire français de la marchandisation de l’eau.
Ici se dessine l’un des avenirs possibles de notre société.
Les barons de l’eau veulent y créer un « Pôle de compétitivité » mondial dans le domaine de l’eau, dont l’avènement signerait le triomphe définitif de l’asservissement du politique, de la science et des citoyens à la marchandisation de toutes les activités humaines.
Le parti Socialiste et Europe écologie veulent rompre avec Georges Frèche et ce qu’il incarne jusqu’à la caricature : la politique façon « Jurassic Park ».
Mais échouent à surmonter leurs vieux démons.
Pourtant, depuis un an, à Montpellier, le PS et les Verts se sont déjà retrouvés, et ont combattu ensemble Veolia et Georges Frèche.
Ici, Mme Mandroux et M. Roumégas ont déjà commencé à partager une grammaire commune.
Tous les électeurs de gauche, et au-delà, peuvent se rassembler autour d’un projet novateur de gestion de l’eau dans le Languedoc Roussillon.
Gestion publique et soutenable de l’eau, recherche et ingenierie publique, nouveaux usages, développement du territoire, santé, nouveau modèle agricole, emploi… La boite à outils d’une nouvelle Alliance pour l’eau est inépuisable.
Le Languedoc Roussillon compte des milliers de scientifiques qui travaillent dans le domaine de l’eau.
La question de l’eau irrigue l’ensemble du territoire.
Avant l’échéance des élections régionales, l’organisation d’une Journée de l’eau à Montpellier permettrait d’y faire émerger les contours de cette nouvelle Alliance pour l’eau.
Christian Bourquin se souviendrait de son enfance et des « tours d’eau » qui l’ont marqué indéfectiblement.
André Vézinhet y trouverait la chance inespérée d’en finir avec le cauchemar des Cents-Fonts.
Des dizaines de milliers de citoyennes et de citoyens, d’abord étonnés, se convaincraient que l’on peut réenchanter le monde.
La question de l’eau est transgénérationnelle, transpartis, transcourants…
Il n’est pas trop tard.
L’annonce d’une nouvelle Alliance pour l’eau témoignerait que, déjà,
"quelque chose à changé"…
Qu’est-ce qu’Aubry va faire de tous ces élus socialistes qui croque la galette de Veolia ou Suez ? Déjà que chez les Verts... sous la houlette de Cohn Bendit, la majorité est pour le Traité de Lisbonne donc pour les PPP (partenariats public privé) et la mutation des Services publics en "Services d’intérêt général" -in texto-.
Tu rêves Marc ?