Le préfet du Lot-et-Garonne, Daniel Barnier, a annoncé le 12 février, qu’il va lancer la procédure de légalisation du lac de Caussade, construit sans autorisation par les agriculteurs. Une décision qui suscite la colère des écologistes, et ne satisfait pas pour autant la chambre d’Agriculture.
« C’est une décision « schizophrène », « d’un État qui appellerait à ne pas respecter ses propres lois ».
Les mots sont ceux d’Anne Roques, juriste auprès de France Nature Environnement qui se bat depuis plus de cinq ans sur le dossier du Lac de Caussade. « On sait que depuis des années, l’Etat essaie de trouver une porte de sortie, néanmoins ça traîne parce que barrage est complètement illégal ! », rappelle-t-elle.
Une mise en conformité d’ici à 2025
Ce lundi 12 février, le préfet du Lot-et-Garonne a reçu la presse locale. À cette occasion, Daniel Bernier a voulu jouer l’apaisement auprès des agriculteurs, quelques jours après les manifestations d’Agen et leur convoi vers Rungis. Il a notamment eu cette annonce choc : le lac de Caussade va être légalisé.
Pour le préfet, installé à Agen depuis août 2023 et dont les propos sont rapportés dans Sud-Ouest, ce lac « est inscrit dans le paysage et a montré son utilité lors des périodes de sécheresse ». Pour autant, il en convient, « c’est un ouvrage qui reste illégal ». D’où sa volonté de le « mettre en conformité sur le plan de la sécurité », d’ici à 2025.
J’ai le feu vert du ministère. Mais il y aura nécessairement quelques travaux à faire (…)
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